Le nom de Licques est réputé bien au-delà des frontières régionales grâce aux dindes et poulets du même nom.
vidéo :
Le circuit :
C'est Denis qui nous fera découvrir le sentier du Cah Licqu'co, un parcours de 11 km. Nous serons 11 marcheurs pour cette promenade.
Malgré une météo peu encourageante, l'ambiance est au beau
fixe.
Cette balade traverse les hameaux de Canchy, de Cahen et de Courtebourne.
Le circuit que Denis a tracé sur son GPS a été fait à contre sens du circuit ci-dessus.
Après avoir garé les voitures sur la place Henri et Christ Collette, nous prenons la direction de Herbinghen.
Au passage nous pourrons admirer les tourelles du bourg de Licques
Voici leurs histoires et à quoi elles étaient destinées
Un peu plus loin, sur notre gauche, nous pourrons admirer l'abbaye de N. D. de Licques
L'abbaye de Licques fondée en 1075 est un monastère
construit à quatre-vingt-cinq mètres au-dessus du niveau de la mer.
son plan :
son historique :
Les Fresques de l'Abbatiale Notre Dame de la Nativité
Un peu plus loin, nous prenons sur la gauche la rue Léonce Clipet.
Zéki |
Martine |
Bernadette |
Véronique et Anne Marie |
Les fortes pluies de la veille ont rendu le chemin impraticable et nous devons souvent longer la bordure des champs.
Nous prendrons successivement, la rue des alouettes, la rue du Claye et l'impasse des noisetiers.
Jean Claude |
Denis notre guide |
Colette et Marie Josèphe |
Une partie du groupe attend les derniers marcheurs |
Bernadette |
Nous passerons plusieurs hameaux d'abord celui de Canchy.
Colette et Marie Josèphe |
La Hem |
Denis |
Notre chevalier servant, Zeki, volant au secours d'une jeune jouvencelle, Colette, pour l'aider à franchir un passage périlleux sur les recommandations de Denis. |
Nous passerons à Cahen devant l'élevage agricole.
Si la randonnée n'a rien à voir avec l'escalade, il faut quand même s'attendre à grimper quelque peu par le chemin de Rappoye à Courtebourne qui nous mènera aux mille monts pour atteindre le sommet du Vigneau de Licques.
Anne Marie et Colette |
Christelle |
Jean Claude |
Initiation au GPS, c'est Zeki qui nous guide maintenant |
Denis |
Nous sommes arrivés au sommet du Mont de Cahen.
le Dsu de Cahen |
Jean Claude |
Le groupe est de nouveau au complet et nous reprenons le chemin vers la rue de Beaufort.
Curieux, ces genêts qui ne paraissent qu'au printemps et qui sont déjà présents au mois de février. Serait ce le retour des beaux jours ? |
du lierre a recouvert le tronc de 3 arbres et forme une tonnelle. |
Dénivelée : 75 m . Altitude décollage : 150 m
Niveau requis : PILOTES CONFIRMES
Site de Parapente géré par le club ParalAile62 |
Le restaurant le Vigneau sur le Mont Cahen |
Voici le chemin que l'on aurait dû prendre et qui coupe la route |
Oui, le chemin était bien à cet endroit mais il est recouvert de ronces |
Nous quitterons la route pour la Vallée à Car.
Hélas, la pluie commencera à tomber et deviendra de plus en plus forte. Nous presserons le pas pour rejoindre notre point de départ.
La pluie a redoublé et c'est rassurant de voir, après une longue marche et à travers champs, le toit de l'Abbaye .
Les photos :
Recettes des crêpes :
Dinde et dindon
La Confrérie de la dinde de Licques organise chaque année en décembre, la Fête de la Dinde. |
http://assopatrimoine-licques.e-monsite.com/pages/patrimoine-et-histoire/dinde-et-dindon.html
Cartes postales :
Une histoire très riche
Les premières sources écrites apparaissent en 1072. La
commune porte alors le nom de Liska.
Puis, au XIIème, le mot dérive vers Liches. Ce nom est probablement issu du
latin « Villa » qui signifie grand domaine ou peut-être est-ce le mot
« Liscus » nom d’homme latin.
Mais en réalité, l’endroit était déjà occupé depuis plus
longtemps. En 1906 sur la Grand Place près de l’église de l’ancienne abbaye,
150 tombes creusées ont été découvertes. Celles-ci renfermaient de nombreuses
armes, des vases dispersés ou brisés. Un fer de lance, une hache… S’il est
possible de les dater précisément, ces objets sont cependant antérieurs au
XIème siècle. En effet, la coutume d’enterrer les morts avec des armes et ce
type d’objets a duré jusqu’au VIIIème siècle.
Par ailleurs, il faut noter l’existence de vestiges de
mottes, dont quelques-unes seraient d’origine celtique. On en trouve deux au
nord et au sud du château de Licques quatre sur les hameaux de Cahen et Cauchy
et une au hameau de Courtebourne.
L’abbaye fondé XIème siècle par l’ordre des chanoines
prémontrés, est au commencment de la ville de Licques, telle qu’on la connait
aujourd’hui. Deux versions de la fondation cohabitent : la première
attribue l’initiative à Robert de Licques, dit le barbu, qui se fit prévôt de
la nouvelle communauté de quatre chanoines séculiers vouées à la Vierge ;
la seconde lui prévère Robert le Frison, dit à la queue, comte de Flandre. Ce
qui importe avant tout, ce sont les multiples donations d’autres seigneurs qui
s’y sont ajoutées, rendant ainsi la communauté de plus en plus importante.
Néanmoins, lors de la première croisade (1097) la collégiale est confiée aux
chanoines de Watten, puis est rapidement abandonnée et même peut être détruite.
Régularisée en 1132 sur les bases d’un prieuré crée par les seigneurs de
Licques, elle acquit vite un grand renom. Cette abbaye rayonna sur le pays de
Licques jusqu’à la Révolution française. Les religieux évangélisèrent la région
et servirent le culte dans les paroisses alentour et administrèrent les
sacrements. Mais surtout, ils menèrent aussi le défrichement, développèrent
l’élevage et l’agriculture, fabriquèrent de la bière, installèrent une
pisciculture. Les religieux avaient ainsi une grande influence sur les
populations et ne négligeaient pas l’enseignement.
Ce sont même les chanoines réguliers qui introduisirent la
fameuse dinde à Licques, au retour d’un pèlerinage à Saint-Jacques de
Compostelle, en Espagne où les conquistadores avaient rapporté et domestiqué
l’animal originaire d’Amérique du sud.
Dès 1144, le monastère de Licques possède des terres et des
colons un peu partout dans la région. Le bourg se développe sous les murs du
monastère qui le protège et lui permet d’échapper à la domination des anglais
aux XIVème et XVème siècle malgré plusieurs incursions.
Mais le monastère où alternaient travail et prière éveillait
les cupidités. Pillé, brûlé, mis à sac à plusieurs reprises, il fut dévasté par
les espagnols en 1674. S’ensuivit une période de grande pauvreté pour le bourg
tout entier et les prémontrés mirent longtemps à rebâtir leur abbaye. Cette
chapelle fut consacrée en 1747. Les bâtiments baptismaux portent la date de
1771. Survint la révolution. Laissée à l’abandon, l’abbaye allait durement être
frappée. Archives et riches documents étaient brûlés sur la place publique
alors que la majeure partie des documents étaient vendus, sauf la chapelle dont
le clocher sera frappé par la foudre en 1796. La tour s’effondrera en 1804.
Seule Subsistera la nef, devenue église paroissiale en 1813. De là cette vaste
toiture, ce clocheton qui surprend, ces volumes insolites pour un monument
classé du XVIIIème siècle qui a gardé beaucoup de majesté et domine la vallée.
On y trouve peu de mobilier de l’époque mais l’orgue récemment restaurée est
d’une qualité exceptionnelle.
Cette vallée où la Hem trouve ses sources a préservé son
caractère rural et fait valoir ses élevages de volailles renommés.
L'indépendant le 24 octobre 2003