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samedi 24 octobre 2015

le 17/10/2015 Circuit pédestre de Bruges la Venise du Nord

Je remercie Bertrand et Véronique pour m'avoir confié leurs photos afin de pouvoir réaliser ce blog.

Le circuit :

 Bruges est plat et il est impossible de s'y perdre, tant les repères des beffrois et autres tours d'églises sont présents.

parcours de 9 km
Plan de la ville de Bruges
20 marcheurs :




Bruges se situe sur la côte nord de la Belgique, c’est-à-dire dans la partie flamande.

On l’a surnomme la Venise du Nord en raison des nombreux canaux  qui parcourent la ville et du sentiment de quiétude qui s’en dégage.

Les toits crénelés participent à la personnalité des maisons de la vieille ville remarquable pour son patrimoine.

Dans cette merveilleuse ville médiévale, témoin de la richesse des Flandres à la fin du moyen-âge, nous allons voyager à travers les siècles.
Après avoir laissé nos voitures dans le parking 80, de la Katelijnestraat  (rue Sainte Catherine), nous partons à la découverte de Bruges, la perle des Flandres.




 Nous commençons la balade vers le Sint Janshospitaal. 
 Sint Janshospitaal : l’Hôpital Saint-Jean, fondé vers 1150, est l’un des plus anciens hôpitaux médiévaux d’Europe, des sœurs et des frères soignaient les pèlerins, les voyageurs et les malades. La salle des malades médiévale et l’église qui en fait partie abritent notamment une classe imposante de pièces d’archives illustrant la vie quotidienne des malades et des communautés religieuses, frères puis sœurs au XVIe siècle.



Sint Janshospitaal
Sint Janshospitaal
Sint Janshospitaal
Porte de l'hôpital St Jean

Portons maintenant notre regard vers l’église Notre Dame dans laquelle on trouve, notamment, la « Madone à l’enfant » de Michel-Ange, rapportée par des marchands brugeois à la Renaissance.
Elle est située dans la rue Mariastraat près du Gruuthuse Museum et l'Hôpital du San Juan.

 Onze Lieve Vrouwekerk : L’église Notre-Dame de Bruges est construite au XIIIe siècle sur l’emplacement d’une église romane dans le cœur historique de Bruges. Son architecture est inspirée de celle de la cathédrale Notre-Dame de Tournai.
Entre 1270 et 1340 est construite la tour de 122 mètres de haut, placée sur la nef collatérale nord.
Vers le milieu du XVe siècle une flèche de 54 mètres de haut en brique est ajoutée à l’édifice (une des plus hautes constructions en briques du monde).
Elle héberge les tombes de Charles Téméraire, le dernier duc de la Bourgogne de la dynastie Valois, et de sa fille, la duchesse Marie de la Bourgogne morte au cours d'une chasse. 
Église Notre Dame
            Église Notre Dame
Marie de Bourgogne mourut en 1482 à la suite d’une chute de cheval. Elle avait à peine 25 ans. Elle fut enterrée dans l’église Notre-Dame à Bruges.
Le magnifique mausolée gothique que son époux, Maximilien d’Autriche, fit ériger pour elle, fut achevé en 1502, et placé dans l’axe de l’église devant le maître-autel. 
 
Mausolée de Marie de Bourgogne (http://www.routard.com)
 Un demi-siècle plus tard, Charles Quint décida de transférer à Bruges les restes de Charles le Téméraire mort et enterré à Nancy en 1477. Philippe II lui fit construire un mausolée, en style renaissance, qui fut achevé en 1562. 
Le mausolée de Marie de Bourgogne fut déplacé sur la gauche et le mausolée de son père fut monté à côté de celui de Marie de Bourgogne. 

Mausolée de Charles le Téméraire (http://www.routard.com)

Les deux tombeaux paraissent semblables avec leur ordonnance générale de gisants de cuivre doré, reposant sur un socle de marbre noir orné des armoiries et de l’épitaphe du défunt. 
Sur celui de Marie de Bourgogne on distingue les ramifications de son arbre généalogique.

Les fouilles archéologiques de 1979 ont dégagé 3 tombes au pied des marches de l’autel. Elles sont richement peintes de fresques. Le cercueil de plomb dans la tombe du milieu contient les ossements de Marie de Bourgogne. Une inscription nous apprend que le cœur de son fils, Philippe le Beau, le père du futur Charles Quint, est conservé auprès d’elle, dans un coffret séparé.


Derrière l’église, un étroit sentier mène à un charmant petit pont "Bonifacius".
L’environnement pittoresque du pont St-Boniface et de l’Arentshof voisine vous séduira. 
Vous y trouverez un lieu irrésistible chargé d’histoire et de romantisme.



Le buste de Juan-Luis Vives évoque cet humaniste espagnol du 16e s. qui finit ses jours à Bruges loin de sa terre natale.



Vous serez sans doute surpris d’apprendre que le charmant pont St-Boniface date du début du 20e siècle et que c'est l’un des ponts les plus récents de Bruges.
 le pont St-Boniface, en forme de dos d'âne


  L’Arentshof, située le long des canaux pittoresques, a un cachet particulier avec ses grands arbres, ses petits bancs dissimulés, ses œuvres d’art mystérieuses et sa vue magnifique sur l’église Notre-Dame et le palais Gruuthuse. 


Sculpture de Rik Poot



On voit passer les bateaux de touristes et le martèlement des sabots des chevaux, tirant des calèches, résonne toute la journée.


De nombreuses calèches pour touristes sillonnent la ville
calèches pour touristes
Nous tournons le dos au porche par lequel nous sommes entrés dans cette cour. 
Face à nous, nous voyons le corps de logis du palais Gruuthuse. A notre droite, se dresse Notre-Dame. Un petit chemin  permet de rejoindre la rue qui longe l’église. Nous débouchons, après quelques pas, sur une place : la place Guido Gezelle

Nous voilà sur la petite place Guido Gezelle.


Si vous tournez le dos au mur de l’église Notre-Dame, vous verrez la statue de ce personnage juste face à vous. Il porte la soutane, car Guido Gezelle était un prêtre. Ce Brugeois de naissance, qui a vécu au 19e siècle, était aussi un grand poète. Il a grandi dans le quartier tranquille de Sainte-Anne.
En fait, il est même un des premiers grands poètes flamands, un des premiers à avoir donné à la langue flamande des lettres de noblesse. Car jusque-là, tous les auteurs écrivaient en français, le flamand étant alors considéré comme une langue secondaire, qui convenait mieux aux paysans qu’aux lettrés. Mais Guido Gezelle, dans ses poèmes, a su en faire ressortir la beauté et la musique. Sa poésie est d’ailleurs toujours une des matières importantes dans l’enseignement secondaire en Flandre. Il est y vu comme un bel exemple du « génie flamand ». (http://www.cityzeum.com)

Nous laissons Guido Gezelle, pour nous tourner vers la magnifique cathédrale de Saint Sauveur. (Sint Salvatorskathredral).

Elle a été bâtie au Xème siècle . Elle est la plus ancienne église de Bruges (12e-15e siècle). 
Elle possède entre autres un jubé et des orgues, des tombes médiévales, des tapisseries bruxelloises ainsi qu’une riche collection de peintures flamandes (14e-18e siècle). Le trésor de la cathédrale renferme en outre des peintures de primitifs flamands, tels que Dirk Bouts et Hugo van der Goes.  


Cathédrale Saint Sauveur
D’abord église paroissiale, elle devint le siège de l’évêché de Bruges au début du XIXe siècle, après la destruction de la cathédrale Saint-Donatien lors de l’occupation française en 1799. Elle est dédiée au saint Sauveur (Jésus-Christ).

Cathédrale Saint Sauveur
La tour haute mesure 99m de haut ! Le trésor est en fait des peintures.
Le Trésor de la Cathédrale contient Le Martyre de saint Hippolyte, retable réalisé par Dirk Bouts et Hugo Van der Goes (XVe siècle), deux des plus grands peintres primitifs flamands. 

Le Martyre de saint Hippolyte (.wikimedia.org)



Vidéo de l'intérieur de la cathédrale St Sauveur

Nous passons la place SIMON STEVINPLEIN (Square Simon Stevin).
Simon Stevin est le plus célèbre habitant de Bruges.il est né probablement vers 1548 à Bruges. Lors de guerre de religion entre la Hollande et l'Espagne, il quitta Bruges pour se réfugier dans le nord des Pays-Bas. Il mourut à La Haye en  1620.
Constructeur de fortification et conseiller du prince de Nassau, ingénieur, mathématicien et scientifique, Simon Stevin est notamment l'inventeur de la virgule dans les nombres décimaux.
 "le mystère n’est pas un mystère» fut sa devise.
 
Simon Stevin  (Wikipédia)
Simon Stevin  (Wikipédia)
Simon Stevin Photo (Wikipédia)
Simon Stevin Photo (Wikipédia)
Nous continuons tout droit par le OUDE BURG (Vieux bourg). Nous tournons à la 1ère à droite dans la NIEUWSTRAAT (rue Neuve) où l'on peut voir le Gruuthuse museum puis à gauche dans la DIJVER.


Le musée Gruuthuseest situé dans un hôtel particulier du XVème siècle des Seigneurs de Gruuthuse, et possède la collection la plus variée des arts appliqués ou arts décoratifs de Bruges du XIIIème au XIXème siècle. (Wikipédia)

Gruuthuse museum
Gruuthuse museum
Gruuthuse museum
Nous continuons tout droit par le ROZENHOEDKAAI (quai du rosaire). C'est l'endroit le plus photographié de Bruges. 

Le quai du Rosaire qui relie le Beffroi aux canaux offre un spectacle unique.
Le nom quai du Rosaire, vient du fait qu'au moyen-âge on vendait ici des grands chapelets.  C'était aussi l'emplacement du port de sel de Bruges.



quai du Rosaire à Bruges

C'est splendide, n’est-ce pas ? On se croirait presque dans un décor
Sur la gauche, dominant l'ensemble de la ville, on aperçoit le majestueux beffroi, symbole des libertés et de sa puissance au moyen-âge.

Au bord de l’eau : nous apercevons quelques façades de maisons médiévales en bois.

Vue sur le canal

quai du Rosaire à Bruges

Au niveau du café T’KLEIN VENETIË, nous contournons par la gauche le HUIDENVETTERSPLEIN (Square des Tanneurs), pour rejoindre le
STENHOUWERS DIJK (Quai du Tailleur de pierre).


 Nous voici sur la petite place « Heïdevéétersplèèïn ».
Cette place était autrefois le lieu où vivaient les tanneurs de la ville. Le nom de la place « Heïdevééter » signifie « graisseur de peau ».
 
Square des Tanneurs
Au centre de la place, se trouve une colonne au sommet de laquelle trône le blason de cette corporation. Mais pourquoi les tanneurs ici en particulier ? Et bien, le travail du cuir et de la fourrure dégage des odeurs assez fortes et désagréables. Aussi, les tanneurs étaient-ils un peu écartés du centre. Ce qui est le cas de cette place, qui est éloignée des riches habitations bourgeoises de la ville, qui se concentraient plus de l’autre côté du canal.

Petite colonne avec deux lions (l'emblème des tanneurs)

Dommage que le charme de cette place soit défigurée par les restaurants et les cafés.

Huidenvettersplein square des tanneurs

Nous traversons la place et nous dirigeons vers le Vismarkt (marché aux poissons).
Sur l’esplanade se trouve la statue de Frank Van Acker. C'est le premier maire socialiste de Bruges (1976-1992).

statue de Frank Van Acker
statue de Frank Van Acker
Vue sur le canal
Nous rejoignons le quai des tailleurs de pierres et suivons le canal par la GROENEREI (Canal vert). C'est une zone piétonne le long des canaux qui permet d'admirer les façades typiques des maisons flamandes et de découvrir deux des plus vieux ponts de la ville: le Meebrug et le Peerdenbrug. Au bout du Groenerei se trouve la maison du Pélican, ancienne maison-Dieu "De Pelikaan", qui date de 1714.

La maison du Pélican

Vers la place du Bourg

Détail d'une façade
statues dorées

 
le pont de Meebrug (1390)

Peerdenbrug - vieux pont
Maison d'été au bord du canal
Peerdenbrug - vieux pont
Nous tournons à gauche à la PREDIKHERENSTRAAT (rue des Prêcheurs) et encore à gauche après le pont par le PREDIKHERENREI (Canal des Prêcheurs), jusqu'à la LANGESTRAAT.
(Longue rue).



 
Nous tournons à gauche au pont et suivez la HOOGSTRAAT (La rue Haute) jusqu’au BURG (Place du bourg).
Cette place est au cœur de Bruges. Quatre des principaux monuments de la ville l'entourent : la basilique du Saint-Sang, l'hôtel de ville gothique, le greffe Renaissance et l'ancien palais de Justice. Burg doit son nom au château édifié au même endroit par Baudoin Bras-de-Fer.

Hôtel de ville
le greffe Renaissance
Ce beau bâtiment moyenâgeux en pierres est constitué de trois tourelles. La façade (du 14ème siècle) est décorée d'une série de statues de pierres protégées par des petits dais en forme de tourelle.
l’Hôtel de Ville de Bruges


  Regardons juste à droite. Là, se dresse une autre façade médiévale, beaucoup plus simple. 
C’est la double basilique du Saint-Sang. « Double », car elle contient deux églises superposées. Elle porte l’invocation du Saint-Sang, car là est conservée, dans l'église supérieure, un flacon contenant du sang séché du Christ, sang qui régulièrement se liquéfiait miraculeusement au Moyen Age. Cette relique a été ramenée de terre sainte par les croisés. 

Selon la légende, lorsque le Christ est mort, Joseph d’Arimathie, un juif très pieux, fit laver le corps du Christ et conserva l’eau rougie de sang dans un vase précieux. Il recueillit aussi du sang des mains et des pieds de Jésus. Cette précieuse relique fut alors cachée et disparut complètement. Quelques traditions très anciennes mentionnent la présence de quelques gouttes du Précieux Sang dans différents endroits de la chrétienté. De manière plus historique, ces reliques du sang étaient utilisées par l’Église comme argument contre ceux, des hérétiques, qui prétendaient que le Christ ne s’était pas vraiment incarné sur terre, que son corps n’était qu’une apparence, et que donc il n’avait pas vraiment souffert la passion. Mais comment cette relique arriva-t-elle à Bruges ? On raconte ceci. En 1146, le comte de Flandre Thierry d’Alsace partit pour la croisade. Cette campagne a été un véritable chaos pour les armées chrétiennes. Mais le comte y eut au moins un avantage : du roi Baudouin trois de Jérusalem, il a reçu une partie du sang du Christ qui s’y trouvait. Revenu en Flandre en 1150, il offrira alors la précieuse relique aux Brugeois. (cityzeum.com)
 
Basilique du Saint-Sang (Photo Wikipédia)
A l'origine, il y avait une chapelle dédiée à Saint-Basile, de style roman, érigée au début du XIIe siècle. Au cours du même siècle, elle fut construite selon le souhait du comte de Flandre d'alors, Thierry d'Alsace, qui avait ramené la relique du Saint Sang car retrouvée en Terre Sainte lors de la deuxième croisade. Cette relique est ramenée de Jérusalem par Léonius de Furnes, aumônier de Thierry d'Alsace puis conservée en ces lieux depuis 1150. Par la suite, l'édifice a été remanié plusieurs fois, comme le montre le style transitoire de sa façade gothique et renaissance.




détail de la façade
détail de la façade

 Basilique du Saint-Sang, la façade (Photo Wikipédia)
relique du sang du Christ (Photo Wikipédia)

Fresque de l'église du St-Sang (Photo Wikipédia)
Le bâtiment qui ferme la place sur le petit côté face à nous est l’ancienne cour de justice de la ville, aujourd’hui occupé en partie par l’office du tourisme de Bruges.

Juste à droite de ce palais de justice se dresse un beau petit bâtiment tout blanc, dont la façade est surmontée de trois frontons, eux-mêmes surmontés de trois statues. Celle du centre, c’est la justice, avec son épée. Cette belle façade du 16e siècle est celle de l’ancien greffe du tribunal.
Nous tournons le dos à l’hôtel de ville. 
Le Breidelstraat (la rue Breidel) relie le bourg jusqu’au MARKT (Place du Marché). 


Place du Marché

Dominant l'ensemble de la place se trouve l'imposant beffroi de 85 m de haut. 
Le beffroi est la curiosité de la ville avec les 47 cloches de son carillon et sa cloche "Victoire" de 8814 kg placée ici en 1802 et qui nécessite 8 hommes pour la mettre en branle. Il sonne tous les quarts d'heures.

Le beffroi

tout en haut du beffroi, on peut voir les cloches
les cloches du carillon du beffroi (www.brugge.be)

Beffroi vue de la cour intérieure (www.brugge.be)

Arrêtez-vous pour admirer la statue qui trône au centre de la place. Elle rend hommage à Jan Breydel et Pieter de Coninck, héros de la bataille des Éperons d'or, une violente émeute menée contre les Français au début du XIVe siècle. 

Place du Marché
Statues de Jan Breydel et Pieter de Coninck
 Les Brugeois avaient contribué considérablement à une des plus grandes défaites dans l’histoire militaire française. Aussi, l’histoire autour de la Bataille des Éperons d’or met en lumière les démonstrations de pouvoir qui ont été étalées tout au long du Moyen Âge. A l’époque, Bruges et la Flandre étaient à l’apogée de leur gloire. Par ailleurs, la large autonomie du comte de Flandre, Gwijde de Dampière, ne plaisait pas du tout au roi de France, qui voyait sa bourse se dégonfler. A son tour, le comte a essayé d’extorquer de grandes sommes d’argent aux Brugeois, ce qui était désavantageux pour la bourgeoisie et la noblesse brugeoises. Et pour tout dire, les artisans brugeois s’étaient organisés en gildes et aspiraient à une représentation dans la municipalité brugeoise. D’abord, les Brugeois ont choisi le camp du roi français, espérant une réduction des impôts et une amélioration de leur position. En 1301, Philippe le Beau a été accueilli à Bruges en toute magnificence. Bruges le faisait mourir d’envie ; il paraît que Jeanne de Navarre, son épouse, s’est exclamée : « J’ai cru être la seule souveraine ici, mais j’en vois des centaines. » Il est pourtant bien clair que le roi voulait à tout prix la richesse de Bruges. Du coup, les Brugeois ont choisi le camp du Comte, qui avait fait emprisonner le roi. Les artisans y voyaient la chance de se faire valoir et ont offert une aide considérable, sous la direction de Jean Breydel et Pierre De Coninck. Le 18 mai 1302, au moment des « matines brugeoises » (de Brugse metten), les habitants ont pris vengeance dans une bataille sanglante. Dans la bataille de Courtrai qui s’en suivait, le 11 juillet, les communes flamandes ont battu la fière chevalerie française. Que les Flamands aient battu une armée élite s’avère manifestement du nom qu’on a donné à la bataille. Les vainqueurs ont pu collectionner une large quantité d’éperons en or…(users.compaqnet.be)

 
Gros plan sur les statues de Jan Breydel et Pieter de Coninck
Nous longeons le PROVINCIAAL HOF (Palais provincial) puis nous suivons en face la VLAMINGSTRAAT (rue Fleming ou Flamand) jusqu'au STADSSCHOUW BURG FOYER (Théâtre municipal).



Difficile de manquer ce théâtre de 1869 si caractéristique, avec son grand porche et ses trois fenêtres à arcs arrondis. L’aspect rond et travaillé de sa façade, avec ses grosses colonnes au premier étage, a valu au théâtre municipal le surnom de "bonbonnière" en référence aux nombreuses dorures, aux abondantes décorations et aux fauteuils rouges.

Théâtre municipal
Théâtre municipal

 La statue se trouvant devant le théâtre municipal de Bruges a été réalisé par le sculpteur Belge Jef Claerhout. Il représente Pagageno l'oiseleur dans la flute enchantée.

histoire de la flute enchantée 

Pagageno marchand d'oiseaux célèbré par Mozart dans la Flûte enchantée
Pagageno l'oiseleur
Pagageno l'oiseleur



Continuons dans la rue VLAMINGSTRAAT, un peu plus loin sur la gauche nous apercevons deux maisons séparé par une ruelle. La maison de droite haute de quatre étages, est impressionnante et c'est chose rare pour une maison bourgeoise du XVème siècle. 

Elle appartenait à la famille van der Beurse, qui tenait une auberge de luxe pour les voyageurs étrangers, mais était aussi agent immobilier et servait d'intermédiaire avec les clients. Ils jouissaient d'une telle confiance que certains clients pouvaient même leur demander de les représenter auprès des firmes. Sur la petite place, devant la façade en pierres et en briques, les commerçants de tous pays se retrouvaient pour parler affaires. Ils se donnaient rendez-vous à « Van der Beurse », puis plus simplement à ""Beurse"". Et c'est ainsi que le nom « van der Beurse » est à l'origine du mot « bourse », c'est-à-dire le lieu où se traitent les affaires.

à droite maison Ter Beurze
ancienne auberge de Van der Beurse

A l'extrémité de l'ACADEMIESTRAAT (rue de l’Académie de peinture) domine la  JAN VAN EYCKPLEIN (square Jan Van Eyck, site de l'ancien port intérieur de Bruges).

Arrêtons nous un instant avant de pénétrer sur la place. Face à vous de l'autre côté de la place, se trouve un canal où l'on peut apercevoir la statue de Van Eyck.

 Il est né vers 1390 peut-être à Maaseik et mort à Bruges le 9 juillet 1441). C'est un peintre né dans les territoires soumis à l’autorité du prince-évêque de Liège, Jean de Bavière (1390-1417) qui devient son protecteur. Il est célèbre pour ses portraits d’un réalisme minutieux. Ses tableaux les plus connus sont le portrait des époux Arnolfini et le retable de l’Agneau mystique, œuvre clé de la peinture occidentale. Il est l’un des premiers artistes à avoir signé beaucoup de ses œuvres.

statue de Jan Van Eyck

statue de Jan Van Eyck

Les époux Arnolfini peinture de Jan Van Eyck (wikipédia) les dessous du visible

 quelques peintures de Jan Van Eyck

Avançons un peu et arrêtons nous au milieu de la place Jan van Eyck.  

Cette charmante place est entourée par la loge des bourgeois, une très belle demeure médiévale de style gothique. Elle était le lieu de rencontre privilégiée des riches bourgeois locaux et des négociants étrangers. 

Cet étonnant bâtiment du XIVème siècle est surmonté d'une tour élancée. Sur la façade, une niche abrite l'ours de Bruges, l'un des plus anciens habitants de la ville, qui figure aussi sur le blason brugeois. Aujourd'hui l'édifice héberge des archives municipales.

 
la loge des bourgeois
la loge des bourgeois


 
De l'autre côté de la loge des bourgeois, nous pouvons voir de jolies maisons anciennes qui appartenaient autrefois aux commerçants brugeois. Elles sont reconnaissables à leurs grands pignons triangulaires ou en gradins.

façade en briques
Nous longeons le canal par la gauche la SPIEGELREI (Canal des Miroitiers) et prenons le pont à droite et tournons à gauche la SPINOLAREI (Canal Spinola).


dernier regard de la place Jan Van Eyck
dernier regard de la place Jan Van Eyck
Nous continuons tout droit et tournons à droite le VERVERSDIJK (quai des Teinturiers) et encore à droite la HOORNSTRAAT (rue de la Corne) jusqu'à la SINT WALBURGAKERK (Eglise Ste Walburge).

Eglise Ste Walburge
Sise dans le centre historique de la ville de Bruges c'est une église baroque du XVIIe siècle.
Elle fut construite de 1619 à 1643 comme église du collège des jésuites (maintenant disparu).
Cette belle église servit aux activités pastorales et éducatives des jésuites du collège de Bruges jusqu’à la suppression de la Compagnie de Jésus en 1773.
Les jésuites furent alors expulsés et l’église fermée. Après quelques années d’abandon elle fut rouverte en 1777 comme église paroissiale Sainte-Walburge, reprenant le nom de l’église voisine qui menaçait ruine et fut démolie.

 
Statue du missionnaire St François-Xavier dans la niche dominant la porte d’entrée


Nous tournons à gauche dans la BOOMGAARDSTRAAT (rue du Verger) puis à gauche au petit passage KANDELAARSTRAAT (rue du Chandelier) jusqu’au canal. 



Nous empruntons à gauche au canal la VERVERSDIJK et passer le pont. 




Nous continuons dans la rue SINT ANNAKERKSTRAAT (rue de l’église Ste Anne) jusqu'à la SINT ANNAKERK (Eglise Ste Anne).

Rue de l'église Ste Anne
Rue de l'église Ste Anne
Est ce qu'on est bien en Belgique ?
L'aspect extérieur modeste et sobre de l'église Sainte-Anne contraste avec son intérieur.  C'est une des plus belles églises baroques de Bruges. Cette église a été construite en 1621, après que la précédente (1581) ait été détruite par les protestants, au cours des guerres de religion du 16e siècle. Dès le début, c’était une paroisse indépendante. Malgré la richesse du décor, (voir la chaire de vérité à l'intérieur), Sainte-Anne fut pendant très longtemps la paroisse des pauvres de la ville. A gauche juste à côté de la porte d’entrée - le comptoir de bois sculpté que vous voyez. C’était le comptoir de la confrérie de Sainte-Anne, qui distribuait du pain aux pauvres après la messe. Ce genre de meuble est appelé « table du Saint-Esprit ». Pendant la guerre de 14-18 encore, nombreuses furent les familles qui venaient chercher ici leur pain, parfois jusqu’à 700 personnes le dimanche.

église Ste Anne
clocher de l'église Ste Anne
Nous contournons l’église Sainte Anne et tournons à droite dans la JERUZALEMSTRAAT (rue de Jérusalem).


église Ste Anne
Nous passons par le tranquille quartier Ste-Anne, un ancien quartier populaire authentique. On découvre avec intérêt la Balstraat, une petite rue ouvrière pittoresque où une rangée d’habitations à pièce unique du XVIIè siècle ont été restaurées et transformées en véritables intérieurs artisanaux.  
Arrivés au bout de la Balstraat, nous débouchons sur la Jerusalemstraat, où l'on découvre l’église de Jérusalem.

église de Jérusalem
église de Jérusalem

Église de Jérusalem : elle se distingue par l'allure orientale de sa tour.

Curieux cette référence de la ville sainte alors que nous sommes en terre flamande. 
Elle se situe au bout des rues Balstraat et Jeruzalemstraat, au nord-est du Markt et du Burg. On ne peut manquer son clocher, tout de bois façonné. Datant du 15ème siècle, la chapelle est censée être une réplique du Saint Sépulcre dont la fantaisie du travail des artisans ne peut échapper au visiteur : crânes, atmosphère « lugubre », agencement original et surprenant...

Église de Jérusalem
Photo pris (wordpress.com)
intérieur de l'église (Photo pris wordpress.com)
Nous suivons à gauche la PEPPERSTRAAT (rue Peppers) et tournons à gauche dans la SIJN STREUVELSTRAAT (rue Stijn Streuvels) jusqu’au canal. 

Grand modèle de pompe à bière. Jean Paul j'espère que tu ne t'es pas trompé...
En passant par Balstraat la rue qui longe l’Église de Jérusalem en direction du nord, on peut admirer des petites maisons, rangées comme des soldats, pareilles les unes aux autres.

Pepperstraat - rue Peppers
Pascale et Annie
Hospice de la Sijn Streuvvels
La promenade débouche le long du canal (le Ringvaart) bordant la partie orientale de Bruges et fait traverser un agréable espace vert, dominé par des moulins à vent, qui ornaient les remparts de Bruges du XIIIè au XIXè siècle.  Le moulin St Jean est l'un des trois derniers encore existants sur une vingtaine qui tournaient jadis en ville. Construit en 1770, actif au même endroit jusqu'en 1914 avant d'être laissé à l'abandon, il a été restauré et remis en usage en 1964.


Moulin Saint Jean
Moulin Saint Jean

Le canal (le Ringvaart)
Beau tapis de feuille morte
Porte Sainte-Croix
Nous passons à côté de la KRUISPOORT (Porte Sainte-Croix) et  suivons les berges du canal jusqu'à la passerelle du bras de la COUPURE.



Nous traversons la passerelle puis à droite, nous rejoignons la BONINVEST (chemin BONIN, un des bourgmestres de Bruges).


Suspendue à deux gros cylindres, cette passerelle barre le bras de la Coupure. Elle assure la continuité du chemin cycliste et piétonnier le long du canal principal. Mais il suffit d'appeler le capitaine du port en VHF, sur le canal 18, et les câbles qui la soutiennent  s’enroulent sur les deux cylindres et soulèvent délicatement le tablier mobile

L'étonnante passerelle levante du port de la Coupure à Bruges
 En 2002 la ville - capitale culturelle de l’Europe cette année là - avait fait appel à un artiste, Ugo Dehaes, en lui demandant de créer une sculpture en relation avec le pont. Son œuvre, très originale, est une installation animée. Pantin désarticulé, un homme, allongé dans une grande vitrine, y apparaît découpé en plusieurs pièces qui se soulèvent chacune par des fils. Le parallèle avec le pont à « fils » est bien rendu et on pense à l’œuvre d’un marionnettiste. Il est vrai que le sculpteur est aussi un talentueux chorégraphe.

Alors, chaque fois qu'un
passant s’approche de l’installation, située à une dizaine de mètres de la passerelle, une cellule électrique met en mouvement le "pantin". C’est une belle introduction à la visite de Bruges. Les plaisanciers pourront l'admirer avant de se lancer à la découverte des monuments et des œuvres d’art de la célèbre cité flamande.


un étrange pantin
le petit port du bras de la Coupure
passerelle levante du port de la Coupure
passerelle levante

 Nous prenons la 1ère à gauche GAPAARDSTRAAT (rue des Bailleurs) puis la 2ème à droite VIOLIERSTRAAT (rue Giroflée ?).
Au bout de la rue nous faisons un gauche/droite et entrons dans le KONINGIN ASTRID PARK (Parc Reine Astrid) 
Depuis 1246, ce jardin appartenait aux Franciscains jusqu'à ce que, cinq siècles plus tard, le cloître fut détruit par les Français et le jardin devint une propriété privée. En 1850, la ville acheta le jardin, qui devint un parc de style anglais du 18e siècle pourvu de dénivelés, de pelouses, de bosquets ainsi que d'un bassin central. A la mort de la Reine Astrid en 1935, le parc fut baptisé de son nom

sculpture de la tête de la reine Astrid
Le parc de la Reine Astrid est un endroit idéal pour faire une pause. C'est par des petits chemins sinueux que vous découvrirez de nombreuses variétés de fleurs, un étang avec une fontaine et un joli kiosque en couleurs.
Un magnifique kiosque à musique
fontaine
fontaine
Le patrimoine arboré est aussi très diversifié. Erables blancs, catalpas, saules pleureurs, hêtres pourpres, saules blancs et une foule d’autres essences créent une palette de couleurs subtiles et soulignent l’aménagement paysager.


Jean Paul
Nous faisons le tour du parc par le bassin et revenons par le kiosque à musique. A la sortie du parc nous découvrons l'église de Sainte Marie Madeleine ( l’ HEILIGE MARIA), construite en 1851-1853, cachée dans la végétation.
 
église Sainte Marie Madeleine
église Sainte Marie Madeleine


Nous laissons le parc derrière nous et nous dirigeons vers la porte de Gand (GENTPOORT).
C'est l'une des quatre portes médiévales fortifiées de la ville de Bruges.
Imposante de l'extérieur, la partie de la porte qui était à l'intérieur des remparts est plus aérienne.
La porte constituée de deux tours rondes, flanquant le passage en ogive, était utilisée par les marchands et les habitants de la ville. Sa première utilité était défensive.

Le Gentpoort abrite un petit musée.

la porte de Gand
la porte de Gand
Nous reprenons les berges et passons devant le WATERTOREN (Château d’eau).

Annie, Jean Paul et Jacques

château d'eau
En route, nous longeons un important canal, un pont pivote pour laisser passer un gros bateau.

Zéki, Francine et Marie Françoise
Monique et Jacques



Véronique, Annie et Martine
Au sud du Béguinage, le Minnewater est l'ancien port intérieur de la ville et le point d'ancrage des coches d'eau qui assuraient jadis un transport régulier entre Bruges et Gand. De ces infrastructure, il ne subsiste aujourd'hui que la sashuis (maison de l'éclusier) et la Poerdertoren (tour datant de 1398) L'attrait essentiel des lieux reste ce parc paisible et romantique agrémenté du lac d'Amour, peuplé de cygnes et de canards.


Nous sommes dans la ville basse. Une allée nous mène à la Poerteren (tour à poudre).



Le Minnewaterpark
Le Minnewaterpark (Parc du Lac d'Amour)
La Poertoren (tour à poudre), qui culmine à plus de 18 mètres au-dessus du niveau de l'eau, fut construite en 1401 par le maître maçon Jan van Oudenaerde et constitue un vestige des fortifications du bas Moyen Âge. La ville entreposait dans cette tour ses réserves de poudre.

Chemin Sainte Catherine
Lac d'Amour
Poerteren - la tour à poudre
Poerteren - la tour à poudre
Nous poursuivons en direction de la place du Béguinage.

Begijnhof : : Le « Béguinage princier Ten Wijngaarde (le vignoble) » avec ses façades blanchies à la chaux, son jardin de couvent silencieux et son musée du Béguinage, a été créé en 1245 et est aujourd’hui habité par des sœurs bénédictines.
 Qu’est-ce qu’un béguinage ? C’est un lieu où vivaient des béguines. Oui, bon. Mais qu’est-ce qu’une béguine ? Une béguine, c’est une femme qui consacre sa vie à Dieu, comme une religieuse, mais qui ne faisait pas de vœux perpétuels. C’est-à-dire que si elle le voulait, elle pouvait quitter son béguinage et se marier.

Pour en savoir plus
 
Entrée du Béguinage photo du sentierdunord
le Béguinage photo du sentierdunord
La visite se termine à la porte Oud Sint-Jan.

La porte de l'hôpital Saint Jean
Statue au milieu de la porte de l'hôpital Saint Jean




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