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mardi 17 janvier 2017

le 10/1/2017 Wizernes Hallines



Une Bonne année 2017 à vous tous et à vous toutes 

Cette année, j'ai envie de laisser la parole à Jacques BREL : les vœux qu'il a formulés sur Europe1 le 1er janvier 1968 sont tellement puissants et actuels qu'il n'y a pas grand-chose à rajouter...



Je vous souhaite des rêves à n'en plus finir et l'envie furieuse d'en réaliser quelques-uns.

Je vous souhaite d'aimer ce qu'il faut aimer et d'oublier ce qu'il faut oublier.

Je vous souhaite des passions, je vous souhaite des silences.

Je vous souhaite des chants d'oiseaux au réveil et des rires d'enfants.

Je vous souhaite de respecter les différences des autres, parce que le mérite et la valeur de chacun sont souvent à découvrir.

Je vous souhaite de résister à l'enlisement, à l'indifférence et aux vertus négatives de notre époque.

Je vous souhaite enfin de ne jamais renoncer à la recherche, à l'aventure, à la vie, à l'amour, car la vie est une magnifique aventure et nul de raisonnable ne doit y renoncer sans livrer une rude bataille.

Je vous souhaite surtout d'être vous, fier de l'être et heureux, car le bonheur est notre destin véritable.

Jacques BREL, le 1er janvier 1968.

Vidéo : 

Parcours de 4,5 Km entre Wizernes et Hallines


Deux marcheuses :

Véronique
Christiane
Nous démarrons de la grand place de Wizernes derrière la mairie.
Le beau temps ne sera pas de notre côté et même si ce n'est pas la forme olympique et que nous ne décrocherons pas la médaille d'or, la volonté de marcher est plus forte que tout et ça nous motive.

Alors c'est parti pour une petite balade entre Wizernes et Hallines, deux communes limitrophes.


Carte de Cassini
Comparaison carte Cassini du 18ème siècle et IGN commune Wizernes Hallines
Comparaison carte état major et IGN commune Wizernes Hallines
Comparaison photo aérienne et IGN commune Wizernes Hallines
Comparaison carte scan50 (1950) et IGN commune Wizernes Hallines
Nous nous arrêtons un peu plus loin sur le pont qui enjambe l'Aa. 
Notre esprit vagabonde, bercées par le bruit de la rivière.



Nous continuons et passons l'ancien cimetière. Au loin, nous apercevons le bureau de poste de Wizernes qui est en pleine réfection.


Puis nous longeons la voie ferrée par la rue Latérale.


Plus loin, nous nous immobilisons un instant pour observer ce qu’il reste de la papeterie Arjowiggins.
C'est la fin d'une histoire de trois décennies. 
En 1987, la machine 5 était la fierté de toute l'usine raconte un ancien. Sa performance et sa rapidité étaient louées. 
Un an après, tout juste, la mécanique atteint la vitesse maximum. 800 mètres par minutes. 
88 000 tonnes de papier sortent par an.
De modifications en investissements, au fil des années, la 5 deviendra toujours plus rapide.
Trente ans après, à l'heure de fermer, la production annuelle du site, qui a, entre temps changé de nom, est une fois et demie plus élevée. (140 000 tonnes) 

Photo de Philippe Hudelle
Fin juin 2015, c'est le cœur de l'usine qui s'arrête avec la principale machine puis c'est le tour de la bobineuse puis de la coupeuse.
La voix du nord 13/06/2015

Désolant n'est ce pas ?
Depuis le mois de juin 2015, et l'arrêt des machines de la papeterie, la CGT s'est installée sur le parking d'Arjowiggins, la papeterie wizernoise. 
Nuit et jour, une dizaine de militants continuent de veiller, redoutant des intrusions dans l'usine et des tentatives de démantèlement.
L'inactivité pèse, c'est plus fatiguant que travailler 8 heures dans l'usine... soutient le cariste. Comme ses camarades, il "y croit ". L'espoir c'est une fameuse reprise du site. 
La voix du nord 13/04/2016


Nous laissons ce lieu abandonné et poursuivons notre chemin dans la rue des marronniers.

Véronique
Lorsque notre œil s'attarde sur une tâche jaune orangé au cœur d'un bosquet, on s'aperçoit que c'est presque le seul au cœur de l'hiver à oser une couleur chaleureuse, c'est le saule têtard.
Ici deux rangées de saules têtard, dans la solitude hivernale se dressent,  bien ordonnés et ont fière silhouette.







De la rue de l'église, nous arrivons au Pont Pidou. 
Le moulin Pidou servait à tordre l'huile et à broyer le grain dans la première moitié du 19ème siècle.
Isidore PIDOUX, fabricant de papier à Hallines à la fin du 19è siècle, travaillait pour les DAMBRICOURT et a laissé son nom au moulin et au pont voisin. Mais qui était-il ?

C'est dans les recensements d'Hallines, en 1856 que l'on peut trouver sa piste. 
Isidore PIDOUX, 62a filateur et chef de ménage ..Fils de Pierre J. Baptiste et de Masson M. Catherine (habitent la commune de Louches) Avec lui, son beau fils Félix LABY 34a, sa fille Catherine PIDOUX 29a et Marie LABY agée de 5 ans leur fille. Donc Isidore serait né vers 1794. Dan les décennales de St Omer on trouve le mariage LABY X PIDOUX en 1851, et à partir de là le nom de l'épouse d'Isidore, qui est Joséphine Ursule HENNEGUIER, décédée à St Omer en 1841.
Catherine Ursule décède en 1856. Isidore était le maitre salineur cité en 1825 et 1845 dans le Mémorial artésien.
Que devient-il après 1857 ? cela reste à découvrir.


Christiane
Le pont Pidou (photo de Philippe Hudelle)

Véronique
L'Aa vue du moulin Pidou (photo de Philippe Hudelle)

Le moulin Pdiou (photo de philippe Hudelle)

L'église Saint Martin à Hallines a été construite entre 1868 et 1873 en remplacement de l'ancienne église Notre Dame de Bon Secours devenue trop vétuste.
Elle est de style néogothique et elle est l’œuvre de l'architecte Clovis Normand sur une commande des membres de la famille Dambricourt, propriétaire de la papeterie d'Hallines et de Wizernes. 
C'est une mini cathédrale qui regorge bien des trésors avec son admirable chemin de croix, ses multiples statues, ses tableaux et ses vitraux. On peut s'étonner de la présence de tant de richesse dans ce si petit village. 

Eglise Saint Martin à Hallines
(photo ville-d'Hallines.com)
(photo ville-d'Hallines.com)
(photo ville-d'Hallines.com)
(photo ville-d'Hallines.com)
A l'intérieur de l'église, un panneau rappelle les consignes très strictes de l’ancien curé à destination des femmes
  Ce panneau est à gauche en rentrant. Il montre combien certains prêtres pouvaient être sévères à une époque pas si lointaine. Elle date de l’abbé Merlin, curé entre 1933 et 1963, qui obligeait les femmes de se couvrir les visages dès lors qu’elles rentraient dans « son » église. Une pratique révolue, mais qui prend tout son sens à une époque où les débats sur le port du voile, inhérent à une autre religion, reviennent sans cesse sur le devant de l’actualité. Les autochtones se souviennent de ce prêtre, un personnage. Il était peintre et quelques-unes de ses œuvres sont exposées dans l’église. Une dame se souvient de ce curé, «  capable d’être extrêmement sévère avec les femmes  » qui ne respectaient pas ces règles. Un caractère fort qui ne s’en laissait pas conter par la famille Dambricourt malgré l’emprise qu’elle avait sur la population et le fait qu’elle avait payé cette église à la fin du XIXe siècle.
V. D.N. | Publié le 17/09/2016
 

 Parmi ces objets cultes, se trouve une magnifique statue : la vierge d'Hallines.
Cette vierge gothique en pierre blanche, a été exhumée en 1868, en creusant les fondations de la nouvelle église, du côté de l'ancien cimetière,et a été placée dans la chapelle du bas-côté septentrional,où elle est l'objet d'une vénération spéciale, sous le vocable de Notre Dame de Bon-Secours. Haute de près d'un mètre, Marie porte l'Enfant Jésus sur le bras gauche ; elle est vêtue d'une longue robe drapée, ornée d'un fermail sur la poitrine et coiffée d'un voile formant des plis sur les côtés. Son corps présente le hanchement caractéristique des vierges du XIVe siècle (2); son visage est grave, comme si, à travers les joies de la maternité, elle entrevoyait le drame sanglant de la Passion ; ses paupières sont fermées ; elle paraît en extase devant son divin Fils. Celui-ci bénit de la droite et tient une pomme dans la main gauche. Sa tête, qui n'a pas été retrouvée dans les fouilles, a été restituée ; la Vierge est privée de sa main droite. 


L'ensemble constitue un bon échantillon de la sculpture flamande de la fin du XIIIe siècle ou du commencement du XIVe. Il prête à des comparaisons intéressantes avec les vierges de l'ancien trésor de Saint-Denis (3), du portail nord de la cathédrale de Paris, du Musée du Louvre (4), de Palaiseau, de Bayel (Aube), de Varangeville (Moselle), de Sainte-Savine, de Royaumont, de la cathédrale d'Anvers, etc. 
La Vierge d'Hallines appartient à la catégorie des vierges gothiques hanchées et soucieuses ; elle doit être classée parmi les objets d'art les plus intéressants qu'ont conservés nos églises rurales du Pas-de-Calais (5).
(1) Nous avons déjà communiqué une note sur cette Vierge à la Société des Antiquaires de France (Bulletin, 1909, p 269); mais aucune reproduction n'en a encore été publiée.
(81 Si l'on compare la Vierge d'Hallines à celles de la Porte Dorée de la cathédrale d'Amiens, « la soubrette picarde » (1288) et de la porte centrale de la cathédrale de Reims, » la grande dame » (fin XIIIe s'), on constate qu'elle ressemble beaucoup plus aux madones de pierre du XIVe s» qu'à celles du XIIIe.
(3) André Michel, Hist. de l'Art, t. II, 2e partie, pi. XII
(4) Salle X, école française, Vierge du XIVe se provenant de Maisoncelles (Seine-et-Marne). — On peut également comparer la Vierge d'Hallines à la belle Vierge d'ivoire qui est conservée par M. de Resnes au château de Beaumetz-les-Loges.
(5) Cette statue de la Vierge a été classée par arrêté ministériel du 1er février 1911. — R. R.

Gallica Bulletin de la Commission départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais 1913 

Pas très loin de l'église se trouve  une petite maison, insolite avec ces tuiles colorées, c’est la conciergerie du château de Dambricourt


Conciergerie du château Dambricourt
A l'intérieur dans un parc de 5 hectares, se trouve les ruines du château Dambricourt incendié en 2002 que le maire voudrait conserver.
Déjà parce qu’il a appartenu à la famille qui est à l’origine du développement de l’industrie papetière dans la vallée de l’Aa. Aussi parce qu’il est en plein centre de la commune, juste en face de la majestueuse église que cette même famille avait fait construire avec ses deniers en 1874.

ruines du château Dambricourt (photo Philippe Hudelle)





De l'autre côté et à quelques mètres de ces ruines, se dresse un autre château, ayant appartenu à la famille Dambricourt (le château de Géry) et qui a été pendant quelque temps une ancienne hostellerie.
Aujourd'hui, il a été repris par une famille anglaise.
Ancienne hostellerie de St Hubert.
L'impasse du Moulin Leullieux est l'endroit idéal pour s'évader.  Le visiteur a l'impression que le temps s'est arrêté et que l'on est retourné dans une époque ancienne où l'on n'était pas pressé, où tout respirait le calme et l'harmonie
Sur une petite place, nous découvrons en bordure de la rivière de l'Aa, des petites maisons serrées les unes aux autres et un peu plus loin, un magnifique gite de France.
La rivière et la nature qui nous entoure semble en parfaite harmonie avec ce décor.



Gite "au bord de l'eau" à Hallines


Nous faisons demi-tour et contournons l'église d'Hallines


puis nous tournons à droite dans la rue des Lauques. 

(photo de la V.D.N.)

Presbytère à Hallines (photo ville-d'Hallines.com)

Cette rue zigzague entre les maisons, partant en face de l'ancien château Dambricourt. Elle longe l'église d'Hallines juqu'à Wizernes.
Dans un virage, une maison en ruine avec une étrange tour, nous intrigue mais garde son secret.
Mes recherches restent infructueuses, pourquoi cette tour et quelle était son origine, mystère...

Ce que l'on peut dire c'est que cette maison a été habitée après la guerre 39/45 par Mademoiselle  Langlet puis par la famille de M.  Emile Ansel électricien aux Papeteries de l'Aa, (décédés). (communiqué par Jacky Levert)

Mais autrefois, elle était la maison d'un seigneur à Hallines mais qui était-il?


Voici la réponse de Michel Vermeulen.
La base de la tour en pierre faisait peut être partie du château  des De Pas .
On trouve la trace de cet édifice dans "l'histoire de l'église d'Hallines".
Au 17è , la maison (qui a brulé il y a une dizaine d'années)  a été bâtie par les De Lens, avec les mêmes matériaux que les belles demeures de St Omer  Ils  habitaient  à l'emplacement de la sous préfecture actuelle. Fenêtres cintrées, clé en pierre , corniche en pierre, briques jaunes..

 
Tour de Lens


Hallines vue du ciel avec l'église St Martin (Photo de Philippe Hudelle)
Nous sommes maintenant à Wizernes et nous continuons dans la rue des Écoles. 
Sur notre gauche, dans la Rue du Foyer, se trouve les restaurants du cœur mais nous ne ferons que passer.  
Quelques pas de plus et nous voilà revenues à notre point de départ.

Restos du cœur à Wizernes
Coluche, un grand homme parti trop tôt



 Hallines 2016

 les photos

Faits divers :


Menu en 1874
Menu en 1874
5 juin 1876




























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