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lundi 20 mars 2017

le 16 mars 2017 Audrehem la ligne d'Anvin

Vidéo :


 
La ligne d'Anvin à Audrehem circuit pédestre de 9 km.




Blason d'Audrehem (photo Armorialdefrance.fr)
 11 marcheurs : 

Pascale et Bernard nos guides
Annick
Claudine
Colette
Nicolas
Caroline
Jean Paul
Dorothée
Christiane

Audrehem est une commune rurale qui fait partie de la communauté de communes de la région d’Ardres et de la Vallée de la Hem. Elle se situe à 5 mn de Licques, 25 km de St Omer, 30 km de Boulogne sur Mer et 30 km de Calais.

Le suffixe « hem » d’origine germanique signifie « la maison de … » et suit un nom d’homme.
Ce petit village paisible a le cœur qui balance entre la vallée de la hem et ses monts, dont le plus haut, le Mont d’Audrehem culmine à 162 m. Cette quiétude caractéristique aux villages de campagne n’a d’égal que la beauté des paysages. Que l’on voit dans l’un des 6 hameaux et lieux-dits qui composent la commune, il y a toujours une image idyllique pour combler les promeneurs. Deux bras de la Hem viennent se rejoindre à Audrehem. Il y a l’Alquines qui passe par le Wissocq, et le Loquin qui traverse Fouquessolle. Ces deux petits ruisseaux se jettent dans la Hem à la Motte. Ce n’est donc pas pour rien qu’Audrehem est l’une des communes qui possède le plus de ponts.

La beauté de ce village est reconnue et attire les touristes et à de quoi sustenter l'appétit des vététistes et des marcheurs : il y a du relief, des ruisseaux, des hameaux (la Quingoie, le Poirier). Autrement dit Audrehem vaut le détour.

L'indépendant du 11 avril 2003



Le sentier de randonnée la Ligne d’Anvin, qui reprend le tracé de l’ancienne ligne ferroviaire est l’un des plus agréable et le plus fréquenté de la région et c'est celui que nous allons découvrir grâce à Pascale et Bernard. 


La ligne d'Anvin à Calais a été inaugurée en 1882. Elle a fonctionné jusqu'au 28 février 1955. Elle était à voie métrique.



                                                   Allez c'est parti pour 9 km.







Le début de la balade se fait devant la salle des fêtes d'Audrehem. On ne peut pas la rater, c'est juste à l'entrée du village sur une hauteur.


Caroline et Nicolas
                                        Nous quittons le village et prenons de l'altitude.


                                           
L'allure est beaucoup moins vive, la côte est là. 
 
Dorothée et Pascale

le village d'Audrehem

le village d'Audrehem (merci Bernard pour la photo)
Zoom sur le village d'Audrehem (merci Bernard pour la photo)

La montée est de courte durée et le changement de décor est complet, la campagne est maintenant présente.






en premier plan Annick et Claudine et à l'arrière Colette

Pascale





Le soleil, qui est présent depuis le début de cette balade, commence à nous réchauffer et nous en profitons, après cette montée, pour faire une halte et enlever quelques vêtements. (Merci à Guilaine pour la photo du groupe).



 Je ne sais pas si le fait de prendre une photo a inspiré ce dindon mais en nous voyant il a gonflé ses plumes et les a fait trembler, puis il a levé une patte, il a tourné sur lui même,  glouglouté, il émit des petits "piou-piou" et il a fait la roue. (Voilà l'occasion rêvée pour prendre la photo).



Nous continuons le parcours. Les champs sont déjà prêts à accueillir les futurs semis et c'est agréable de sentir les odeurs de la terre humide de rosée.




En haut du mont, c'est une véritable vue panoramique qui s'offre à nous. 


Bernard




Nous suivons le sentier herbeux et nous aboutissons à la Rue Machue.  Notre chemin se trouve juste en face.





En regardant la courbe du chemin, on devine très bien la ligne de chemin de fer d'Anvin qui fut empruntée autrefois.





Le chemin nous conduit à Bonningues les Ardres.  Ce qui marque le randonneur au fil des 9 km, c'est la présence constante à l'horizon de la chapelle de Guémy (ou de Saint-Louis) perchée à 122 m d'altitude.





Sur le chemin et en cette saison, les chatons mâles du saule se repèrent de très loin. Ils brillent à la lumière du soleil alors que la plupart des autres arbres sont encore dénudés.
Les arbres femelles portent les chatons verts


Le Saule marsault ou Saule des chèvres
Le Saule marsault ou Saule des chèvres
Nous regagnons le village de Bonningues les Ardres et nous sommes sur la D217. 

Claudine
Colette
Annick et Dorothée
Pascale
Un peu plus loin, nous tournons à droite et longeons un petit cours d'eau et nous regagnons la D217.

Annick, Dorothée et Claudine
Bernard
Christiane (tel est pris qui croyait prendre) merci Bernard pour la photo

 A la sortie, nous ferons une petite pause goûter et un arrêt sur image.

Pause goûter (merci Bernard pour la photo)
Jean-Paul

Claudine
Annick
Dorothée
Colette
Nicolas
les trois hommes du groupe : Jean-Paul, Bernard et Nicolas

et on dira que dans le nord il ne fait pas beau...

Claudine

La traversée de ce  village par la route est moins intéressante mais cela nous permet d'apercevoir l'église Saint-Léger de Bonningues les Ardres.

Église Saint Léger à Bonningues les Ardres
 mais aussi de voir de belles demeures

maison de style victorien (merci Bernard pour la photo)

Photo de Bernard

Annick
Dorothée
Nous quittons  le village de Bonningues les Ardres et reprenons le sentier de la ligne d'Anvin. 


 Nichés dans le creux de la vallée de la Hem, nous apercevons les villages Le Hamel et celui de Clerques qui se situe à 2,5 km d'Audrehem.







La fin du parcours est plus tranquille.








A l’intersection nous tournons à gauche et prenons la Rue Monseigneur RAPPE.


Caroline et Colette
La rue Monseigneur-Rappe dominée par limpressionnante église Saint-Médard, à trois nefs, est le  bouquet final de cette randonnée très verte et très vallonnée.  

Rue Monseigneur RAPPE
Parmi les illustres personnages qui ont vu le jour à Audrehem, il en est un dont la population est particulièrement fière. Il s’agit de Monseigneur Louis Amédée RAPPE, 1er évêque de Cleveland dans l’Ohio aux USA.
Louis Amédée RAPPE est né le 2 février 1801 à Audrehem. Il est le fils de Gabriel RAPPE maire de la commune et de Marie Anne Noël. Il est le cadet d’une famille de 10 enfants. A 19 ans, après une jeunesse passée à travailler aux côtés de son père, laboureur, il décide de devenir prêtre. Il est ordonné en 1829.

Louis Amédée RAPPE (photo Wikipédia)
D’abord curé à Wismes, il devient chapelain au couvent des Ursulines de Boulogne. En 1839, il décide de suivre Monseigneur Purcell, évêque de Cincinnati et devient missionnaire dans la région des Grands Lacs à Tolédo en Amérique. Il instruit les enfants, aide les malades et surtout combat l’alcoolisme qui fait des ravages chez les immigrants. En 1847, il est sacré évêque de Cleveland. Il y fait construire la cathédrale et développe l’enseignement en créant plus de 120 écoles. Il œuvre aussi dans l’assistance publique en faisant construire l’orphelinat et au moment de la guerre de Sécession, l’hôpital de Cleveland. En 1870, il se démet de sa fonction d’évêque et se retire à Saint Albans dans le Vermont. C’est là qu’il meurt le 8 septembre 1877. Il est inhumé dans la crypte de la cathédrale.
En 1997, une foule immense était à Audrehem pour commémorer le 120ème anniversaire de sa mort. Aujourd’hui, une rue porte son nom et tout le monde au village connait l’histoire de cet homme hors du commun.
Echo62 Christian Defrance ​ juin 2014


Plaque commémorative de Louis Amédée RAPPE sur le mur de l'église St Médard



photo de Nordnet.fr
L’église au 3 nefs :


Photo de Bernard

église Saint-Médard d'Audrehem, avec son cimetière adjacent et son monument aux morts

Dans le cimetière d'Audrehem, on trouve la tombe d'un soldat britannique, James Logan, du Lancashire Fusiliers, mort le 11 août 1917.

Tombe de James Logan, du Lancashire (photo de Wikipasdecalais)

L’église Saint Médard actuelle, date de 1650. 

(photo de Wikipasdecalais)
Elle est de style gothique pur, mais très simple et sobre. Elle offre la particularité de posséder 3 nefs, ce qui est assez exceptionnel pour une si petite église. 

(photo de Wikipasdecalais)
Le narthex : vestibule qui protège l'entrée de l'église (photo de Wikipasdecalais)
Pieta ou vierge de pitié à l'intérieur du narthex
L’intérieur offre une vision de rêve pour qui apprécie l’art religieux. 
Tout d’abord, il y a les fonts baptismaux du 17ème siècle en pierre de Marquise. 
Ils apparaissent très trapus sur les 5 supports sculptés. 

photo de Nordnet.fr
On peut y voir encore, bien protégés des voleurs « l’Annonciation » un joli groupe en pierre peinte du 15ème siècle, une statue en chêne du 16ème siècle représentant  Saint-Hubert, tête nue et mains jointes devant un cerf,
 
Saint Hubert (photo de Wikipasdecalais)
Saint François d'Assise en extase (photo de Wikipasdecalais)
(photo de Wikipasdecalais)
les statues de Saint-Eloi et Saint-Maxime du 16ème siècle, un groupe de Saint-Roch du 17ème siècle, Saint-Sylvestre tenant un livre du 16ème siècle, une toile de l’Assomption, le retable et l’autel de la Sainte Vierge style Louis XIII,

(photo de Wikipasdecalais)
Maitre Autel néo gothique (photo de Wikipasdecalais)
Bas relief de l'autel (photo de Wikipasdecalais)
le retable de Saint-Maur et les stalles en chêne style Louis XV.

vitrail évoquant la mission de 1960 (photo de Wikipasdecalais)
(photo de Wikipasdecalais)

(photo de Wikipasdecalais)
 (photo de Wikipasdecalais)
(photo de Wikipasdecalais)

A l'intérieur, autre curiosité : une crypte actuellement inaccessible.
Sous le dallage de la nef de la sainte-vierge, reposent deux grandes dalles qui, une fois enlevées dégagent l'accès d'un tombeau. Il s'agit de la sépulture de famille du seigneur de Bayenghem et des sires de Fouquesolles.

Les deux cloches datent de 1857 et 1882.
la ligne d'Anvin


Un peu d’histoire :


D’après l’association pour la mise en valeur du patrimoine du Pays de Licques, les origines d’Autrehem semblent très anciennes puisqu’il est déjà cité dans les chroniques de Lambert d’Ardres sous le nom d’Albian. 
Au moyen-âge, le village était connu à travers les personnages qu’il a vu naître, notamment le Maréchal Arnould d’Audrehem qui recommanda Du Guesclin au roi. Le blason de la commune reprend d’ailleurs les armes de ce seigneur. 

Blason de la famille d'Audrehem (photo Armorialdefrance.fr)
Entre les 15ème et 16ème siècles, le village fut pillé à de nombreuses reprises. Au milieu du 17ème siècle, les deux forteresses, le château de la Motte et celui de Fouquessolles furent rasés. C’est à cette époque que l’on construit la superbe et curieuse église Saint Médard. 
 
Peu avant la révolution, le village était très peuplé et riche. Il disposait, ce qui est exceptionnel à l’époque, de 140 mesures de biens communaux. A partir de la révolution, Audrehem connu l’exode rural et la forte natalité entraina un morcellement du territoire.
(indépendant du 11 avril 2003)


Ce village du canton d’Ardres peut se targuer d’avoir vu naître un maréchal de France ! Et qui plus est compagnon de Bertrand du Guesclin. Arnoul, sire d’Audrehem - encore appelé Arnould d’Audrehem - naquit dans les premières années du XIVe siècle, fils d’un chevalier de la petite noblesse du Boulonnais. Devenu chevalier à son tour, Arnoul fréquenta la cour du roi de France dès 1332 et participa aux batailles contre les rois Édouard III d’Angleterre et Charles le Mauvais… Conseiller du roi puis lieutenant, capitaine, il commanda moult expéditions à travers le royaume et fut capturé plusieurs fois par les Anglais. Maréchal de France en 1351, établi à Pontorson en Normandie, il devint donc l’ami de Du Guesclin, un voisin. Surprenante amitié entre « un maréchal, grand seigneur et grand personnage, réputé pour son exquise courtoisie, ses manières raffinées et un chef de bande, le plus laid homme qui fut de Rennes à Dinan, toujours mal vêtu, rude de manières » dit la chronique. Mais jusqu’à sa mort en 1370, Arnoul resta le compagnon d’armes de Bertrand.




Faits divers :


Le train Anvin-Calais déraille début juillet 1905, non loin du hameau du Poirier à Audrehem, sur une voie en pente surplombant la vallée de l'Aa. La locomotive sort des rails et bascule côté précipice sans s'y écraser toutefois, son wagon ayant basculé de l'autre côté de la voie. Le mécanicien et le conducteur sont blessés, le déraillement serait dû au mauvais état de la voie.

les photos 
Quelques montages :










N'oubliez pas souriez ça change tout





 

 






















































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