mardi 23 février 2016

le 16/02/2016 Quiestède le chemin de Laprée


Vidéo :

Le circuit : 6 Km






7 marcheurs :

Denis (notre guide)
Marie Josèphe
Véronique
Marc
Chantal
Christiane
Claude
L'histoire de la commune de Quiestède :


L’origine du nom de la commune viendrait du latin « quiestare » ou « quiestus » qui signifie quiétude. Implanté sur la voie romaine de Thérouanne à Cassel, le site aurait probablement servi de halte aux légions de César lors de la conquête de la Gaule.

La création du village remonterait au IXe siècle au moment où les moines de Saint Bertin installé à Roquetoire défrichaient la forêt de la Morinie. Les premières habitations se sont implantées près des points d’eau et des rivières donc plutôt du côté des vallons de Cochendal, de la Melde et du marais tandis que les terres cultivées étaient situées un peu plus en hauteur au centre du territoire (vers le Chemin d’en haut). 

Le village qui fait partie de l’Artois est passé entre de nombreuses mains : d'abord le Comte d'Artois, la Maison de Bourgogne, d'Autriche, puis Charles Quint avant d'appartenir définitivement à la France lors de la signature du traité d'Utrecht en 1713. Juste avant la Révolution de 1789, il reste deux seigneuries : Laprée possédée par la famille de Lencquesaing et le Quint de la Motterie appartenant aux Percheval. Mais ces derniers émigrent et tous leurs biens sont dispersés ou vendus au district de Saint-Omer. De même, les biens de l'église sont vendus et l'édifice ne sera rouvert qu'après le Concordat de 1802. La commune devient une paroisse à part entière le 10 mai 1856 après la remise en état de l'église et la construction d'un presbytère.


Le patrimoine naturel :


Quiestède a la particularité d’être traversé par la Méridienne. Cette ligne traverse la France du Nord au Sud et plus précisément de Dunkerque à Barcelone. Dans le Nord Pas de Calais, la ligne passe par 43 communes, soit une longueur de 91 km. En ce qui concerne le secteur de Quiestède, le tracé exact arrive du haut de la côte Racquinghem – Wardrecques, franchit la Melde, le chemin d’en haut et d’en bas puis la rue du marais entre les habitations. 

Les monuments :


L’église Notre Dame de l’Assomption
L’église qui date du XIIIe siècle a été reconstruite au  XVIème siècle. elle a été agrandie de 1869 à 1878 (reconstruction du chœur, ajout d’une seconde chapelle latérale, d’un clocher et d’un portail et agrandissement de toutes les fenêtres). Les matériaux utilisés sont la brique et la pierre blanche autour des fenêtres. La cloche date de 1599 et proviendrait de l'église Sainte Aldegonde de Saint-Omer ainsi que les boiseries. On peut y voir une dalle funéraire du XVe siècle, des fonts baptismaux de 1775, de nombreuses pierres funéraires et des vitraux de Max Ingrand.

L’église Notre Dame de l’Assomption (2 jours plus tard le 18/02/2016)
L’église Notre Dame de l’Assomption (2 jours plus tard le 18/02/2016)

Lors de la seconde Guerre mondiale, l’église est bombardée et les vitraux volent en éclat. L’édifice est restauré en 1948 et de nouveaux vitraux réalisés par Max Ingrand, verrier à Paris, sont posés en 1949. En 1951, un chemin de croix donné par les bénédictins de Wisques est installé. L’église est bénie le 3 août 1953. (http://ccpaire.kappatau.fr/quiestede.htm)
 
Dans le cimetière, sur les murs extérieurs du chœur, on trouve de gauche à droite, des plaques portant le nom de la famille de Lencquesaing. 






Il n’en faut pas davantage pour avoir envie de s’immerger un moment dans ce morceau de terroir où se dresse encore fièrement, un peu à l’écart du village, le château de Laprée. (demeure historique de la famille de Lencquesaing).

Le château de Laprée :

Le château de Laprée est caché derrière les arbres 

Le château de Laprée est un château des XVIIIe et XIXe siècles. La terre de Laprée est propriété de la famille de Lencquesaing depuis le 25 septembre 1669.(https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Lapr%C3%A9e)
Possession d'un certain Jean de la Viesville vers 1425, la terre de la Prée échoit au XVIe siècle à Nicolas Le Roy . Elle est adjugée le 25/9/1669 à Jean-Jacques de Lencquesaing .


Famille de Lencquesaing
Dominique de Lencquesaing, époux de M. Josèphe Dupuich et grand bailli de St.Omer décide d'aller habiter le château de Laprée en 1737 suite à un incendie qui détruisit l'hôtel qu'il louait. En 1776 Louis-Dominique-Eustache hérite du domaine agrandi de la terre voisine de Lescouart. Il traverse sans problème la période révolutionnaire, et meurt au début du 1er Empire. Son fils rentré d'émigration, remet le domaine en état entre 1810 et 1818. Les travaux font disparaitre la tour. A la génération suivante, Arthur fait combler les fossés et créer le parc paysager avec son grand étang. Son fils Albéric confie à l'architecte Clovis Normand d'importants travaux entre 1892 et 1899.(extrait des Gentilhommières d'Artois, de Philippe Seydoux).
Le château de Laprée (photo de Wikipédia)
La chapelle de Notre Dame de Pitié :

Sa construction date de 1920, lorsque le curé de Quiestède, l’abbé ANSEL, promet aux habitants l’édification d’une chapelle si le village résiste aux assauts des soldats allemands pendant la 1ère Guerre mondiale. La guerre finie, le curé tient sa promesse et dédie la chapelle à Notre Dame de Pitié. Elle est implantée près d’un carrefour très fréquenté, ce qui entraîne de nombreux accidents de la circulation dès les années 70

La chapelle de Notre Dame de Pitié

Au-dessus de la clé de voûte, une plaque en pierre blanche indique la date de la construction (1999). A côté de la chapelle se dresse un campanile qui supporte la croix en fer forgé censée à l’origine figurer sur le toit. Mais la croix étant trop imposante, l’artisan n’a pas pris le risque de la mettre trop en hauteur. Une plaque gravée commémore l’année jubilaire. Ces deux éléments forment un ensemble harmonieux, également mis en valeur par le petit terre-plein aménagé avec des graviers de la couleur de la brique et agrémenté de fleurs et d’arbustes. Chaque année, au 15 août, les pèlerins de tous horizons se rassemblent et une messe est célébrée en l’église de l’Assomption.

La mairie :

Le presbytère est devenu la mairie de Quiestède
Le monument aux morts :

Le 5 décembre 1920, Monsieur Albéric de Lencquesaing, Maire, propose au conseil municipal d'ériger une monument aux morts de la commune.

Le calvaire. Dessous une plaque commémorant les morts de la seconde guerre mondiale
Le parcours ne présente aucune difficulté. Le chemin de Laprée balisé permet de découvrir la commune avec ses monuments et de découvrir des paysages de plaines et de champs et de marais.

La commune est divisée en deux agglomérations. 

Quiestède le petit avait son château-fort et l'église et était composée des seigneuries de Rond, de Quiestède et de Laprée. Ce hameau était divisée en deux cantons : la Sablonnière et les Croisette.

Quiestède le grand, à deux kilomètres de là autour d'un marais communal de 14 hectares, était constitué de deux seigneuries , le Pont-à-Ham et le Quint de la Motterie. Cette localité plus peuplée, était divisé en huit cantons (Devallée, le Patricquin, le Petit Cornet, les Cornets, le Durental, le Cauchendal, la Chapelle-Notre-Dame de Bonne Fin et Deloan.

Quiestède le petit dépendait du bailliage de Thérouanne et Quiestède le grand, celui d'Aire.

Nous démarrons du chemin d'en Bas.


Près de la route,  la façade d'une vielle masure en terre battue, éclairée par le soleil, semble rajeunir.
La chaussée sur la D 195E1 est glissante

la neige qui est tombée la veille a recouvert les champs d'un manteau blanc

Véronique et Marc

Nous nous engageons dans un petit chemin herbeux qui se trouve entre deux maisons.
Ce sentier nous conduit  en pleine campagne.

Ce raccourci nous permet d'arriver la D 195.
Marc et Véronique

C'est à proximité du carrefour, sur un terre plein, qu'est implantée la Chapelle Notre Dame de la Pitié ainsi qu'une petite aire de repos.

Aire de repos
Chapelle Notre Dame de la Pitié
 Nous prenons la direction du centre ville.


Claude et Marie Josèphe
notre petit groupe
Un petit chemin en terre a été aménagé pour les piétons
Nous passons à côté de la salle des sports Hervé De Lencquesaing.

Ecole de Quiestède
Eglise Notre Dame de l'Assomption
 
L'église Notre Dame de l'Assomption offre une vue saisissante, celle des boiseries provenant de l'église Ste Aldegonde de St Omer. Ces boiseries ont été achevées en 1755. 
On y trouve un tableau de la Sainte Famille (huile sur toile) datant du 17ème siècle.
Une cloche en bronze habite le clocher. Selon le sceau du fondeur elle date de 1599 et se prénomme Pétronelle. C'est le prénom de l'épouse d'un donateur de l'époque Charles De Lattre, échevin. Cette cloche provient également de l'église Ste Aldegonde.
La dalle funéraire de Jehan de Grigny, taillée et gravée dans la pierre bleue, date de la fin du 15ème siècle.
La relique de St Laurent habite également l'église de Quiestède depuis 1846. Cette relique a suscité des pélerinages des villages voisins car St Laurent était invoqué pour soigner les ulcères et les maladies cutanées de la peau.

Intérieur de l'église (photo http://www.ot-airesurlalys.fr)
Nous passons devant l'église et prenons la direction de Coubronne et d'Heuringhem.


A la sortie du village de Quiestède, nous retrouvons des paysages de plaines et de champs après avoir traversé le cours d'eau, La Lauborne.



La Lauborne
La Lauborne



 Arrivés au calvaire, nous tournons à droite dans la rue de la Sablonnière à Ecques.




Les petites routes que nous empruntons sont peu fréquentées
Nous abandonnons le goudron pour des chemins de terre

Christiane, Marc, Véronique et Chantal et au loin, Claude et Marie Josèphe
Le sol est boueux et marécageux
Curieux, ce panneau au milieu de ce bois.

Dans un décor presque surnaturel, la brume se dissipe peu à peu et dévoile des bouts de paysages.



Un sentier entre deux maisons nous ramène sur le chemin de la Sablonnière

En reprenant la rue de la Sablonnière, Marc a repéré un arrêt de bus. Ce sera l'occasion pour faire une petite halte. 
Marc a tout prévu...une dégustation est au programme et plein d'autres choses pour raviver les papilles.
Marc et Denis
Marie Josèphe, Claude et Chantal
Denis a l'air d'apprécier le petit breuvage...
Marie Josèphe et Claude
Véronique
Marc et Christiane
Le petit goûter pris, il est temps de repartir pour 3 km dans la bonne humeur
Un étrange personnage nous accueille devant une maison, serait-ce la statue du propriétaire ?
La petite troupe continue son cheminement en direction du bois et du château de Laprée.


C’est un magnifique espace naturel, où le calme règne en maître, qui nous attend à la sortie du hameau de la Sablonnière.




 Près du château de Quiestède, nous découvrons une plaque commémorative du pilote Bev Smiley, d'origine canadienne. Il fut victime du crash de son avion, le 23 mai 1940. Il fut capturé et passa 5 années dans un camp de prisonniers en Allemagne. 

Stèle commémorative à la mémoire du pilote canadien Bev Smiley

Joseph Bev(erly) Smiley (photo Morinie.com)

Un descendant de l'aviateur Bev Smiley 
avec Mr le comte Edouard-François de Lencquesaing,
(photo Morinie.com)

Nous longeons un sentier herbeux bien humide en bordure d’un fossé.
Saules têtards
Le décor est splendide avec ces rais de soleil qui fait étinceler des brins d’herbe recouverts de rosée.


Soleil et beau ciel bleu au rendez-vous, que demander de plus.
Une rangée de saules têtards bien alignés
Arbre recouvert de plastiques ou végétation fantôme ?
Quel plaisir d'être en plein air dans ce magnifique décor.
De l'autre côté du fossé et entre des arbres centenaires, apparait le château de Laprée.

Un pont en bois a été construit pour passer au-dessus de La Melde

La Melde est un petit ruisseau qui prend sa source sur le plateau d'Heuringhem tout proche.
La Melde
Le chemin qui nous trouvons sur la rive opposée nous fait découvrir une rangée de peupliers. Nous ne nous arrêtons que le moment nécessaire pour y respirer leur douce odeur.
Tout près du chemin, nous découvrons la ferme du château de Laprée.
Ce portail semble ne plus être utilisé depuis longtemps.
Portail donnant sur le château de Laprée

Notre balade se termine au bout du chemin. 
Au bout du sentier, nous sortons du bois et tournons à gauche. Nous marchons pendant quelques mètres sur la D 190 puis nous virons à gauche pour atteindre notre point de départ.

les photos

Pendant le parcours, Marc nous a parlé d'un sujet très intéressant : la luminothérapie et ses bienfaits.
C'est un traitement psychiatrique proposé pour la dépression et l'insomnie. Elle consiste à exposer les yeux à une lumière d'intensité et de spectre lumineux spécifique de la lumière solaire. (wikipédia)
Son origine remonte au 19ème siècle. Son effet est remarquable sur la stimulation du système immunitaire et la lutte aux infections. Elle stimule les régions de la base du cerveau et augmente le niveau de sérotonine qui a un effet antidépresseur et régulateur de l'appétit.
Il faut s’exposer 30 minutes avec une lampe qui émet 10 000 lux, et 60 minutes si elle en émet 5 000. Plus on se tient loin de l'appareil, plus on doit prolonger l’exposition
Les pays scandinaves l'utilisent beaucoup.





Cartes anciennes :








Faits divers : (trouvé sur gallica)









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