Extrait sur Gallica |
Affringues est situé sur la départementale 202, à 4km de Lumbres et à 16km de St Omer. La commune culmine à une altitude de 47m à 73m et a une superficie de 281 hectares. On compte deux hameaux et lieux dits : Coeurlu et Lannoy. Le village est traversé par le cours d'eau "le Bléquin". Les habitants étaient au nombre de 128 en 1906 et 217 en 2006.
http://www.histoire-genealogie-audomarois.fr/index.php?pg=affringues
Vidéo :
Le parcours :
Quelques participants : (au total 14 marcheurs)
Gérard |
Christelle |
Annick |
Bernadette et Jean Claude |
Marie Josèphe |
Claude |
Denis Notre guide |
Annie et Véronique |
le départ se fait à l'église.
Église Saint-Léger d'Affringues |
En 1881, la reconstruction de l’église Saint-Léger est
entreprise, à la demande de Gustave Joseph de FRANCE de HELICAN, qui finance
pratiquement la totalité des travaux. Cette nouvelle église est rebâtie sur les
fondations de l’ancienne, qui datait du XVIème siècle. Les travaux vont durer
jusqu’en 1884.
Le XIXème siècle et le début du XXème sont riches en
évènements de toute nature : la révolution industrielle, la protection
sociale des travailleurs de guerre de 1870, la Grande Guerre, l’école
obligatoire, la législation se met en place.
Affringues traverse cette période au rythme des moissons,
des hivers souvent rigoureux et du gargouillement de l’eau dans la roue du
moulin.
Texte de Cécile RAULT indépendant du 21 décembre 2001.
Le calvaire |
Ici
les tombes et les croix viennent de loin dans l’histoire comme en témoignent
les inscriptions sur les monuments.
http://www.wikipasdecalais.fr/index.php?title=Cimeti%C3%A8re_d%27Affringues
http://www.wikipasdecalais.fr/index.php?title=Cimeti%C3%A8re_d%27Affringues
Après avoir traversé le cours d'eau "le Bléquin" et la D202, nous nous dirigeons vers la rue de St Pierre. C'est une montée assez raide mais il n'y a rien de bien compliqué. C'est juste un échauffement, un essoufflement de quelques minutes. Partant d'Affringues en direction de St Pierre de Wismes, le sentier des grands camps de Coeurlu monte très vite.
cours d'eau Le bléquin |
Arrivés à St Pierre commune de Wismes, nous prenons la route d'Affringues.
Un peu plus loin, nous prendrons la Rue de la Forge et poursuivrons notre chemin jusqu'à la route de Lumbres.
Nous quitterons très vite la D131 et prendrons un petit sentier sur la droite.
Sur ce petit chemin, nous découvrirons une chapelle romane.
Chapelle de St Pierre |
entre les haies, l’on domine la vallée du Bléquin |
Les haies qui bordent les chemins, sont de fidèles compagnes des prairies. Elles découpent et soulignent les paysages des coteaux et des vallées. |
Ces violettes, qui annoncent le début du printemps, me rappellent les bonbons "cristallisés" à la violette. |
Des collines boisées, formant une fine dentelle, apparaissent dans un écrin de verdure.
Le paysage est d'une beauté rare et nous faisons une halte pour immortaliser ce moment.
Ici, la nature est simple, agreste, mais touchante par cette simplicité un peu sauvage.
Village de Nielles les Bléquin |
Nous sommes en plein cœur du parc naturel des caps et marais d'Opale.
Un sentier, en bordure de la rivière le Bléquin (1ère catégorie) nous amènera sur les hauteurs dans les hauts plateaux artésiens.
la rivière serpente presque paresseusement. |
Le groupe se rassemble pour attendre les derniers marcheurs. |
ancienne voie ferrée envahie par la végétation |
Le rando rail exploite cette voie ferrée désaffectée entre St Omer et Boulogne S/ Mer.
Deux parcours au départ de Nielles les Bléquin de 9 km :
Le parcours du chevalier de la Chapelle (coté ouest) Très boisé, ce parcours traverse les grands bois de Nielles-les-Bléquin et permet d'admirer après quelques dizaines de mètres de marche à pied, le bocage Boulonnais.
Le parcours d'Adelthur (côté est) Plus ouvert sur le paysage et les vallons des collines d'Artois, ce parcours vous fera découvrir la Vallée du Bléquin et ses cultures ainsi que la commune d'Affringues.
Tout le monde est là, alors c'est reparti.
Denis |
Denis, Véronique et Annie |
Heureusement, au sommet, une récompense nous attend. Claude avait prévu une surprise pour le groupe car c'était son anniversaire.
Il est temps de quitter quelques vêtements après cette rude montée (dénivelé de 206 m) en attendant les derniers randonneurs.
Jean Claude |
Christelle |
Colette et Marie Josèphe |
Jean Paul |
Denis, Annie, Bernadette |
Véronique |
Claude : Un bon Anniversaire ! Bises de nous tous |
Annick |
Cette petite halte gourmande nous a requinqués et nous repartons d'un pas plus alerte.
Rue de la Gare à Nielles les Bléquin |
Nous cheminons dans le silence le plus total. Seul le chant des oiseaux se fait entendre.
Bois Jean |
Le Haut-Artois apparaît comme un paysage "hors du temps" Sa couleur est indéniablement le vert ; le vert des bois et des forêts mais aussi celui des prairies.
Dernier coup d’œil avant de redescendre dans la vallée.
Denis, attend les derniers marcheurs. |
Les maisons sont restées groupées autour de la vieille église et de son antique cimetière.
Affringues possède une réplique de la grotte de Lourdes, située sur la route qui rejoint Lumbres à Nielles les Bléquin. Le 27 septembre 1903, elle est inaugurée et solennellement bénite par l’abbé BOUTOILLE. Autrefois, les processions à la grotte avaient lieu le 15 août et à l’occasion du Saint-Sacrement
Notre Dame de Lourdes |
Le manoir de Lannoy :
Les photos :
Affringues, village paisible au bord de l’eau.
Jusqu’en 1180, Affringues devait se composer de quelques
maisons, fabriquées en bois et en argile, groupées autour du château de
Coeurlu. Peu à peu, le village s’est agrandie. La chapelle est devenue trop
petite et en 1186, l’évêque de Thérouanne a fait ériger la paroisse
d’Affringues
En 1260, Jacques Sire de Renty, de Sempy et d’Embry,
châtelain de Fauquembergues va donner Affringues et Coeurlu en héritage à sa
fille. La commune restera dans la famille. Au fil des années, la seigneurie de
Coeurlu prendra de l’ampleur et Affringues suivra sa trace.
Affringues n’a jamais été dans l’histoire une paroisse à
part entière. Jusqu’en 1787, elle est succursale de Coulomby et à partir de
cette date, elle dépend de la paroisse de Bayenghem les Seninghem.
Lors de la révolution française, le culte public est
interdit, les églises sont fermées ou profanées. Les prêtres sont pourchassés,
emprisonnés, noyés ou guillotinés. Malgré cela, quelques-uns réussissent à se
cacher. Deux prêtres d’Affringues, Les abbés BOUVARD et HOCHART restèrent ainsi
dans la paroisse. Grâce à leur courage, les habitants ne furent pas
complètement privés du secours de la religion.
De nouveaux métiers à Affringues :
Durant le XVIIIème siècle, le village s’est agrandi. La
population va passer de 60 habitants en 1700 à 170 au début du XIXème siècle.
Outre un grand nombre de cultivateurs, de nouveaux métiers apparaissent. Un meunier
travaille au moulin de Mombreux, et un cordonnier s’installe dans le village en
1715. On trouve même un tisserand.
A partir de 1804, les informations sur la commune sont plus
importantes et plus précises. Vers 1850, une fabrique à papier s’installe à
l’emplacement actuel du petit moulin. Fin juillet 1914, elle sera détruite par
les flammes. La famille OUVRIE rachète ce qu’il en reste et y fabrique une
scierie, qui emploie plusieurs villageois.
Le train passait dans le village :
Même si le train ne s’arrêtait pas dans la commune, qui ne
disposait ni de halte, ni de gare, il a quand même marqué les esprits
villageois. Au début des années 1870, la Compagnie du Nord, entreprend les
démarches afin de construire la ligne Saint-Omer-Hesdigneul. Elle sera en
service le 1er juin 1874 et desservira les gares de Arques,
Blendecques, Wizernes, Esquerdes, Lumbres, Nielles les Bléquin, et d’autres
encore jusqu’à Hesdigneul.
Cette ligne traversait Affringues sur 2300 mètres jusqu’en
1968, où toute circulation ferroviaire fut neutralisée pour des raisons
économiques. Dès sa mise en service pourtant des hommes du village avaient
travaillé au chemin de fer. Il y avait des cantonniers qui travaillaient sur la
voie, un garde-barrière, qui manœuvrait les barrières du passage à niveau.
Les trains étaient comme un repère. Ils donnaient une idée
de l’heure qu’il était ou du temps qu’il ferait selon qu’on l’entendait au loin
ou pas.
Le 26 juillet 1952, un regrettable accident est venu
cependant souiller l’idyllique image du progrès. Un agriculteur du village
revenait des champs en tracteur vers 19h30 et crut avoir le temps de passer
avant le train qui descendait de Nielles les Bléquin vers Lumbres. Mais le
tracteur fut percuté par la locomotive et ses débris jonchèrent la voie sur 200
mètres. Le docteur TREZEGUET, dépêché sur place, ne put que constater le décès.
Affringures victime du temps :
Outres les deux guerres qui ont touché la France du XXème
siècle sans épargner Affringues qui perdra cinq jeunes gens, la commune a connu
d’autres drames.
En septembre 1903, une terrible tempête s’abat sur la façade
ouest de la France. Les vents les plus violents ont soufflé dans la nuit du 11
au 12 septembre. Cet ouragan, pressenti par les météorologues a surpris tout le
monde par son intensité.
Alors qu’à Boulogne sur Mer, des bateaux chavirent et des
vagues d’une ampleur sans précédent envahissent la ville, Affringues compte ses
arbres déracinés, ses tuiles envolées et ses meules de foin disparues des
champs.
Quelques décennies plus tard, en 1936, c’est un orage qui
éclate et fait de nombreux ravages. Tout a commencé le 10 août 1936, vers 17
heures. Dans la matinée, le soleil lourd donne à toutes choses une teinte
irréelle. Soudain, en fin d’après-midi, éclairs et coup de tonnerre se
succèdent sans interruption. La pluie se met à tomber avec violence. Les éléments se déchaînent et cela
durera toute la nuit. Chacun chez soi veille et attend avec angoisse le
prochain impact. Beaucoup d’arbres seront déracinés, fendus ou brisés. Dès le
lendemain, la rivière sortira de son lit, inondant les maisons situées sur sa rive.
Une histoire d’eau :
Jusqu’en 1945, 23 puits étaient en activité dans la commune
d’Affringues. La plupart d’entre eux avaient été creusés entre 1800 et 1900.
Après la seconde guerre mondiale, certains puits ont été rebouchés, d’autres
équipés de pompes manuelles ou électriques.
Tous les puits étaient situés à proximité des habitations,
pour être plus fonctionnels. La construction d’une maison ne commençait pas
tant que le puits n’était pas creusé.
On distingue deux types de puits parmi ceux recensés dans la
commune. Le puits dit « de surface » dont le percement ne prenait
que quelques jours, était situé dans un endroit où la nappe phréatique est
proche du sol. Le deuxième type de puits est le puits « profond ».
Son creusement représentait un travail plus impressionnant, qui pouvait durer
plusieurs semaines.
Dans le village, la profondeur des puits variait entre 2,50
mètres et 12 mètres. Le puits était le seul moyen d’avoir de l’eau à proximité.
Même si l’on n’imagine plus très bien comment il pouvait en être autrement, tant
c’est facile de tourner un robinet. Il ne faut pas oublier qu’avant l’eau
puisée à la source, était utilisée avec parcimonie. Les puits seront en
activité et indispensables jusqu’en 1969, date à laquelle le réseau d’eau
potable est opérationnel dans le village.
Affringues d’aujourd’hui :
Deux événements plus heureux ont aussi marqué la commune.
Dans des temps plus récents, les Affringuois ont reçu le ministre de
l’éducation nationale, venu féliciter en personne Virginie FORESTIER, première
bachelière de France avec 19,60 de moyenne.
C’était le 1er septembre 1994, et l’on en parle
encore. Cette démarche soulignait la portée hautement symbolique d’une telle
réussite : éloge de l’effort, succès de l’enseignement en milieu rural,
valorisation de toute une région…
Ces dernières années de nombreux travaux ont été effectués
dans la commune. Un parking a été conçu sur la place, un terrain de tennis a
été construit. La mairie et le parvis de l’église ont été rénovés. Des travaux
de voiries sont toujours en projet, même si en 2001 ont déjà inaugurés les
chemins départementaux 202 et 205, ainsi que la route de Bayenghem les
Seninghem.
Texte de Cécile RAULT indépendant du 21 décembre 2001.