vendredi 18 mars 2016

le 15/03/2016 Helfaut le sentier de la rivière jaune et de la colonne


Vidéo :


Durée du circuit (2 heures environ sans se presser pour 6,5 km)

Le parcours
Le balisage
Pour découvrir ce parcours nous serons 6 marcheurs :

Bernadette, Christine et Marie-Josèphe
Claude
Véronique
Christiane
Le départ se fait au château d'eau d'Helfaut.

Château d'eau d'Helfaut
Nous entrons dans la réserve naturelle régionale du plateau des Landes. Nous sommes dans la partie ouest de la  réserve (voir carte ci-dessous)

Entrée du sentier de la rivière jaune
Réserve naturelle régionale du plateau des landes (Eden 62)
Section d'Helfaut (Eden 62)
 Début du sentier de la rivière jaune
Le sentier de la rivière jaune, qui se trouve dans la réserve naturelle des landes, est le prolongement du plateau des landes des bruyères qui s'étend de Racquinghem jusqu'à Helfaut.
Nous nous trouvons à 96 mètres d'altitude.
Le début de la balade commence par la découverte de différentes zones d'étangs.

Christine et Véronique
Bernadette et Véronique

Maison verte du garde forestier ?



le chemin est encore recouvert de gelée blanche

Le sentier de la rivière jaune est aussi un sentier d’interprétation balisé. Des bornes explicatives permettent la visite des landes avec des activités pédagogiques. 
Le cycle de vie de la grenouille
Sur ce panneau on peut lire :
La mare est un support de vie extraordinaire pour de nombreux animaux. Les plus connus sont certainement les amphibiens avec à leur tête les grenouilles. D'autres sont beaucoup moins "célèbres" mais ont tout autant besoin d'une mare pour pouvoir se reproduire. Même si leur vie ne se passe pas en totalité dans l'eau, c'est une phase à ne pas négliger. Grenouilles, crapauds, tritons, libellules, trichoptères, éphémères... sont donc intimement liés à l'eau. C'est au moment de la ponte de ces animaux que l'eau est essentielle. Des œufs pondus naitront des larves qui resteront de quelques mois à plusieurs années dans le milieu aquatique. Certaines larves de libellules peuvent rester jusqu'à 4 années dans l'eau.



Les étangs d'Helfaut
Les étangs d'Helfaut
Le sol est marécageux.

Marie-Josèphe

Nous longeons les étangs mais le sol reste boueux. Cette balade serait mieux à faire en été.



Nous sommes à proximité des habitations d'Helfaut
Christine
Véronique et Bernadette
Les étangs d'Helfaut sont très poissonneux. 
De nombreux poissons trouvent refuge dans ces eaux troubles comme la brème, la carpe, les gardons, les tanches mais aussi l'anguille, le brochet, le rotengle, la perche ... Ils s'adaptent à vivre dans des eaux stagnantes, moins oxygénée que celle d'une rivière et privés de mouvements importants, hormis le vent.

Poissons d'eau douce

Genêts ou ajoncs ?
Si le genêt et l'ajonc ont de nombreux points communs, il est facile de les reconnaître : l'un deux a des épines. Sur la photo il s'agit d'ajoncs. 
L'ajonc était autrefois un très bon combustible et été apprécié par tous pour lancer une bonne flambée dans la cheminée. Il avait aussi l'avantage de produire rapidement une grande force calorifique. 
Il a également tenu sa place dans les campagnes comme fourrage pour les chevaux. L'ajonc, en effet, est une légumineuse. A cause des épines, il était indispensable de piler l'ajonc pour que les chevaux puissent le consommer. On a continué de nourrir les chevaux de cette manière jusqu'à la fin des année 50 c'est-à-dire jusqu'au remplacement des chevaux par des tracteurs.
l'ajonc sur le bout de la lande
Le genêt est associé à la magie noire. Selon l'écrivain et archéologue français Prosper Mérimée, les sorcières pouvaient aller au bout du monde avec un balai constitué de rameaux de genêt.

Bernadette et Véronique
 Avant de sortir des étangs, Claude, le seul homme de notre groupe, a décidé de nous immortaliser. Moi, je dis que pour un pêcheur, c'est une belle prise.


La gent féminine. Bravo au photographe
Qui est-ce qui n'a pas vu le château d'eau ?
A la sortie des étangs, nous coupons à travers les ruelles d'Helfaut et nous dirigeons vers la colonne du Duc d'Orléans. C'est un petit détour d'1 km.

Claude, Véronique et Bernadette
Véronique, Bernadette et Christine

Plaque de la Rue du Duc d'Orléans à Helfaut
Historique du Duc d'Orléans :

Le 13 juillet 1842, alors qu'il devait revenir à Helfaut, le Duc d'Orléans meurt en chemin d'un accident de carrosse, Porte Maillot à Paris. L'armée édifie en sa mémoire une pyramide en pierre calcaire, toujours debout face à la vallée de l'Aa. (article dans l'indépendant du 27/07/2001)
http://helfaut-bilques.e-monsite.com/pages/guerres-militaires/la-colonne-du-duc-d-orleans.html 

Au même moment, on érige une statue à Saint-Omer. 
http://diables-bleus-du-30e.actifforum.com/t4100-statue-du-duc-d-orleans-saint-omer

 La statue du Duc d'Orléans est située à deux pas de Saint-Omer. Elle est positionnée au centre d'un rond point.
 
Duc d'Orléans (photo de Véronique)

Duc d'Orléans (photo de Véronique)

Duc d'Orléans (photo de Véronique)
Duc d'Orléans (photo de Véronique)




















La colonne ou obélisque d'Helfaut a été construit entre le 11 et 20 août 1842. 
Ferdinand Philippe d'Orléans est l'un des 10 fils (l'aîné) du roi Louis-Philippe, fondateur sur ce site, le 28 septembre 1840 au camp d'Helfaut, d'un corps de 10 bataillons de "chasseurs à pied" ou "chasseurs d'Orléans" (qui deviendra plus tard les chasseurs alpins) (article de Wikipédia)


le chemin qui mène à la colonne est longé de charmes et d'espèces protégées.
Colonne du Duc d'Orléans laissé à l'abandon
Détail du socle de l'obélisque d'Helfaut

Plaque apposée devant la colonne
 Voilà ce qui est écrit :
 "Élevé par la deuxième division, construit par les quatre régiments d'infanterie, sous la direction d'un officier pris dans chaque corps. Commencé le 11 août 1842. Achevé le 20 du même mois. A la mémoire de son général en chef S.A.R. Monseigneur le Duc d'Orléans..."

Ce jour là, nous n'avions pas prévu que des essais de tir se faisaient en contrebas, aussi en entendant les tirs, nous ne nous sommes pas attardés dans le coin. Nous n'avons pas pu faire la boucle du côté de la falaise et nous avons dû reprendre le même chemin.


Nous quittons la colonne qui devient presque imperceptible

Nous poursuivons notre chemin et regagnions les étangs.
 





 Nous reprenons le chemin que nous avons emprunté à l'aller.
L'ajonc d'Europe est relativement rare dans la région, mais commun sur les sols siliceux ou argileux acides du plateau. Ici, il est présent et borde le sentier.

sentier bordé d'ajoncs
Ajoncs, épineux aux fleurs jaune d'or

A une bifurcation, nous tournons à droite et c'est un changement de décor et un changement de terrain. Nous sommes sur le plateau d'Helfaut.




et au milieu coule une rivière... Nous sommes à 93 mètres
Avoir nommé ce sentier "la rivière jaune" est dû à cette fausse rivière qui coule devant vous. En réalité cette eau ne provient pas d'une rivière mais de nappes perchées que l'on trouve sur le plateau.
Lors de l'extraction du silex dans son lit de sable, variant du roux au jaune, cette fosse linéaire à été creusée et l'eau s'y est engouffrée. Ce site a été utilisé pour le lavage de ces fameuses pierres qui y étaient extraites. Le sable a été ainsi séparé et il s'est retrouvé dans l'eau pour donner cette couleur ocre.


Le retour de la lande

    Nous descendons vers la Coupole. 



Les plantes des Landes (dessins réalisés par des enfants)
Nous sommes à 72 mètres
Nous nous trouvons au dessus de la Coupole.

l’accès ici est interdit.
Une petite montée avant de descendre vers la Coupole


Tout en haut, la vue est superbe. Nous apercevons au loin la ville de Wizernes avec devant nous les anciennes usines textiles de Scalabre, la ville de Longuenesse.

Du plateau d'Helfaut on entrevoit la ville de Wizernes
Nous empruntons l'escalier près de la Coupole
Cet escalier a bien besoin d'un renouveau.
Les légendes des plantes (nous sommes à 43 mètres d'altitude)
On peut lire :
Il était commun autrefois d'inventer des légendes autour des plantes et des animaux qui nous entouraient. Surtout celles et ceux qui nous effrayaient et qui ne nous inspiraient pas confiance. 

Quelques exemples de plantes aux légendes surprenantes :

A moyen-âge les mendiants se meurtrissaient volontairement les chairs avec l'herbe-aux-gueux, appelé aussi clématite blanche, pour "attirer la sympathie des passants". Ils s'appliquaient des emplâtres de feuilles fraiches sur la peau, ce qui provoquaient rougeurs et vésicules, avivaient plaies et ulcères. Dans quels misères et désespoir les humains étaient-ils plongés pour se livrer à de pareilles extrémités ?

Clématites blanches
Le tamier ou encore nommé "herbe aux femmes battues" est connue depuis l'époque des templiers au 12ème siècle. Cette plante équipée d'un rhizome épais et charnu possède la propriété d'effacer les "bleus" rien qu'en le frottant dessus.



le tamier (Jean-Pierre Ring)


















Le noisetier, arbuste fétiche des sorciers, est employé pour la recherche d'eau. Dans la légende celtique, la noisette était le réceptacle de la connaissance. De nos jours, elle reste symbole de fertilité.

Le noisetier

















L'angélique dite "herbe du Saint-Esprit ou herbe des anges" doit sont nom à ses prétendues vertus magiques. On pensait autrefois que cette plante pouvait conjurer les envoutements ; les sorciers ne résistaient pas à son bonne odeur. Accrochée au cou des enfants, elle protégerait en particulier ces derniers contre les maléfices de toute nature. Mais elle pouvait également servir d'amulette aux adultes.



Angélique
















L'églantier est célèbre pour ses fruits aux poils à gratter. On disait à l'époque que consommer ses fruits assurerait une bonne santé aux enfants à naître. Il suffisait alors d'enterrer le cordon ombilical d'un nouveau né au pied de l'arbuste. De même que traire les vaches près d'un buisson d'églantier assure du bon lait et en quantité.

Cynorrhodon fruit de l'églantier
 









Véronique
Claude
Bernadette


Un peu de géologie... Nous sommes à 33 mètres
 On peut lire :

Bordé par l'Aa, le plateau des landes est un espace naturel plusieurs fois modifié par l'empreinte humaine. L'évènement le plus caractéristique est bien entendu celui lié à la construction de la Coupole (située ici en contrebas) par l'organisation Todt en 1943-1944.
L'Allemagne nazie avait choisi cette ancienne carrière de craie pour sa proximité avec la voie ferrée Saint-Omer-Boulogne, la protection que pouvait constituer ces collines de l'Artois et la facilité à creuser dans cette roche friable.

Nous commençons à apercevoir le bunker
La Coupole sous le soleil

Nous sommes à quelques mètres du monument historique.

Christine
Claude
Bernadette et Véronique
Nous nous rapprochons du site historique de la Coupole




La Coupole et le planétarium

Les orchidées du plateau des landes. Nous sommes à 27 mètres
On peut lire :

Vers le mois de mai, les orchidées surgissent de terre et peuplent les abords du sentier de la rivière jaune et plus largement le plateau des landes. Jusqu'au siècle dernier, les orchidées jouissaient d'une réputation bizarre et fantastique... En effet, le mot orchidées vient du mot orchis, qui signifie testicule, en référence à la forme des tubercules souterrains de certaines orchidées terrestres. Et de cette idée reçue, on leur a donnée des vertus médicinales et aphrodisiaques qui leur ont couté très cher suite aux nombreuses cueillettes. La plupart d'entre elles ont besoin d'insectes pour assurer leur pollinisation (reproduction de la plante). On compte deux catégories d'orchidées : les ophrys et les orchis...

Bernadette et Véronique

Arrivés à la Coupole
La Coupole est une cité souterraine construite durant la guerre par l'armée allemande pour lancer des fusées vers l'Angleterre. Le dôme fait 55 000 tonnes et 5,50 mètres d'épaisseur.
Beaucoup de galeries sont interdites au public. Pour accéder à ces galeries, il faut pousser la porte métallique et là c'est un changement de terrain,  la chape de béton disparait pour laisser place à la craie.
Elle comprend 2 parties : la coupole, lieu prévu de lancement de V2 en direction de Londres et un planétarium en 3 D avec une salle de projection à 360 °. 
la Coupole
Nous contournons la Coupole en suivant le chemin de la rivière jaune et empruntons l'escalier qui longe la D 210, face à nous.

Christine
le sentier longe la route D210

Le chemin se termine sur l'ancienne route de Wizernes
Nous sommes à proximité du garage Verstraete
Halte à la douane Nous sommes à 29 mètres
On peut lire :
Vous êtes à une altitude de 29 mètres.
Parmi toute la biodiversité qui peuple ce site protégé, certains animaux et plantes sont dangereux, non pas pour la santé humaine mais pour les autres espèces. On les appelle des espèces invasives. Leur présence ne parait pas, au premier coup d'oeil, gênante. Mais à y regarder de plus près, il y a forcément une incidence. Regardons d'un autre œil, par exemple, les renouées du japon. Ces plantes aux allures élancées sont parfois dignes d'une petite forêt de bambous. Lorsqu'elles s'implantent sur un espace, elles colonisent rapidement les lieux, privant ainsi de lumière toutes les plantes souhaitant s'installer au pied. 


Renouée du Japon Fleurs mâles
Renouée du Japon Fleurs femelles
Renouée du Japon les tiges (photos prises dans Wikipédia)
 l'écrevisse américaine est présente sur le plateau des landes, ce crustacé originaire de la côte Est des États-Unis aurait introduit en Europe vers 1880. Après s'être acclimaté en Allemagne et en Suisse, il serait parvenu en France. Cet animal très résistant peut concurrencer voir participer à la disparition d'un écrevisse européenne l'écrevisse rouge.

écrevisse américaine à pattes rouges
écrevisse européenne


La tortue de Floride :
 Vers 1960 quelques 150 entreprises américaines produisaient 13 millions de tortues par an. Du fait de l'interdiction de vente sur le territoire américain (cas de salmonellose chez les enfants), ces entreprises se tournèrent vers l'importation en Europe dès 1975. C'est une espèce vivant dans les étangs, les plans d'eau, les rivières à faible courant. Elle peut causer des déséquilibres dans les milieux naturels, concurrencer la Cistude (tortue vivant dans le centre de la France) et elle est surtout porteuse de la salmonellose.

Tortue de Floride

Cistude (photo manadesdecamargue)

 Le rat musqué :
Originaire d'Amérique du Nord, la première introduction en Europe (en Tchécoslovaquie) date de 1905. Puis des élevages en France se sont développés dès 1930. Cette espèce invasive fait aujourd'hui des dégâts dans les cultures et affecte les populations de campagnols aquatiques. 
Les berges de certains plans d'eau sont fortement abîmées par le creusement des terriers.
 
le rat musqué se distingue du ragondin par sa taille plus petite

 
campagnol aquatique


C'est agréable de marcher sur une route où il n'y a personne

Nous nous regroupons tous avant la dernière ascension. Celle-ci se révèle très épuisante et nous devons souvent nous arrêter pour retrouver le souffle.

L'étroit sentier nous oblige à marcher en file indienne.
Marie-Josèphe est en tête et rien ne peut l'arrêter

On ne voit pas le bout de ce sentier, ça monte toujours
Christine a trouvé son allure de croisière.
A table Nous sommes à 55 mètres
On peut lire :
Nos habitudes alimentaires ont bien changé depuis la fin des années 60. A l'époque nous partions bien volontiers à la cueillette des fruits sauvages dans la nature. Cette pratique a quelque peu été oubliée mais elle revient au goût du jour. Voici quelques recettes qui peut vous mettre en appétit.
Biscuits de Cenelles (fruits d'aubépine) beignets de sureau noirs et confiture...
 recettes aux cenelles

Biscuits de cenelles
Beignets aux fleurs de sureau noir

Beignets de sureau
cuisiner les baies et fruits sauvages comestibles 

Le temps de reprendre son souffle en s'arrêtant à ce panneau qui donne l'eau à la bouche et l'ascension reprend. Le sentier n'en finit pas de serpenter et de grimper toujours plus haut.

Ce sentier parait ne jamais se terminer
Claude simule un lancer de canne à pêche
à mon avis ça doit être un gros poisson

fin de la montée
 Nous sommes dans les landes d'Helfaut.



Promenons nous dans la lande Nous sommes à 93 mètres
On peut lire : 

Quand on a l'habitude de se promener dans la lande, on imagine le plus souvent se balader entre les arbres, dans une petite forêt de bouleaux. Mais cet espace a plus d'originalités et de biodiversités (diversités des espèces animales et végétales) lorsqu'il est entretenu par le pâturage ou par l'action de l'homme (débrousaillage,  déboisement...) Ici sur l'espace qui est devant vous, autrefois boisé par les bouleaux, l'objectif est de favoriser la lande à bruyère (espace devenu rare). Pour cela Eden 62 a fait le choix d'y installer occasionnellement des animaux (moutons, chèvres...) pour l'entretien. Ainsi les animaux mangent la végétation basse et empêchent ce type de lande de s'embrouiller par les ronces et différentes espèces d'arbres. Plus ponctuellement, les gardes, accompagnés parfois par des bénévoles, interviennent manuellement avec des coupes-branches et sécateurs pour laisser les callunes et les bruyères (cendrées et à 4 angles) se développer. Sans intervention animale ou humaine, ces plantes seraient rapidement étouffées et disparaîtraient. 

 La callune est un petit arbuste vivace de 20 à 50 cm de hauteur. Les fleurs apparaissent en fin d'été. C'est une importante source de nourriture pour les moutons ou les chevreuils qui peuvent paître lorsque la neige recouvre la végétation. (trouvé dans herbier)


 
Callunes ou bruyères




Dans cet endroit reculé, tout semble paisible.
les landes à bruyères se perdent entre les mares et les arbres.
D'Ouest en Est, les landes offrent des paysages variés. A la base du plateau c'est la craie qui domine. C'est sous cette craie qu'est née la Coupole. La présence de ce blockhaus a engendré des bombardements intensifs à l'origine de nombreuses mares et dépressions sur ce site. 

le plateau s'est recouvert de bouleaux

C'est sur ce chemin que nous terminons la balade.



Nous arrivons à la maison verte. Nous fermons ainsi la boucle.
Sous-bois marécageux
fin de la balade
petit quiz : à qui appartiennent les chaussures ? Réponse
les photos

photos du mois de juillet

Helfaut terre de conquêtes :
Si paisible semble-t-elle, la ville d'Helfaut supporte chaque jour un lourd passé.
On peut remonter dans l'histoire d'helfaut jusqu'au 1er siècle avant J.C. quand Jules César faisait la conquête de la Gaule... Ses légions eurent à combattre les Morins, sur le plateau boisé d'Helfaut, qui s'appelait alors la Morinie. Par la suite, la ville qui n'était encore qu'un village, pris les noms de Helofelt en 1139, Hellefaut et enfin Helfaut. En langue germanique, Heilig Folt signifie "champ sacré".
Plus de 300 ans après, la première église chrétienne de Gaule du Nord est construite sur le plateau d'Helfaut en l'an 275. Ce sont Saint Fuscien et Saint Victoric qui en sont à l'origine. Aujourd'hui, la paroisse d'Helfaut porte leurs noms comme un hommage.

Eglise d'Helfaut
Dès 891, les Normands arrivèrent à Helfaut. C'est sa situation géographique, à la fois en altitude, donc surplombant les communes alentours et située sur le plateau qui lui vaudra pendant de longs siècles d'être le théâtre de nombreux drames.
Depuis cinquante ans les incursions des Normands sur la Côte étaient fréquentes, mais le village d'Helfaut avait été jusque là épargné. Les habitants de Sithieu, le Saint-Omer de l'époque et ceux d'Helfaut résistèrent, non sans y laisser quelques hommes.

Le début des camps militaires :
Des siècles plus tard, en 1369, le Duc de Lancaster établit à Helfaut le premier camp militaire. Helfaut et Bilques ont beaucoup souffert des rivalités entre Thérouanne et Saint-Omer, villes frontières stratégiques à l'époque.
En 1524, l'armée du Duc de Vandôme repousse les flamands qui investissent la ville de Thérouanne jusqu'aux hauteurs d'Helfaut. Mais quelques années plus tard, Helfaut se fait piller par les armées de Charles Quint qui campent dans le village.
En 1638, c'est le maréchal de Châtillon accompagné de ses troupes, qui établit leur camp sur le plateau d'Helfaut après avoir pillé Thérouanne et détruit une partie du centre d'Helfaut.
Se relevant à peine de ses ruines, Helfaut sera complètement brûlée en 1677 par les français qui font siège à Saint-Omer. C'est l'abbé Palfart, curé de l'époque qui s'emploiera à reconstruire le village.
Durant la dernière année du règne du roi Louis XV, en 1774, un premier campement de 2500 hommes s'établit sur le plateau depuis la croupe du château d'Arques jusqu'aux abords de Blendecques et d'Heuringhem. Ce camp fut levé en 1779.
Jusqu'en 1789, les troupes se succédèrent et le camp grandit. Si la révolution a fortement marqué notre pays, elle a laissé peu de traces dans l'histoire d'Helfaut et de Bilques qui restent des communes à part entière. En novembre 1793, les églises sont vendues comme des biens nationaux.
En 1804, Napoléon y fait construire un camp en dur avec 400 baraquements, pour l'entraînement des troupes françaises.
Après la chute de l'Empire de 1815 à 1818, des régiments écossais et anglais, faisaient partie des troupes d'occupations alliés stationnent à Helfaut. Le 11 octobre1816, des grandes manœuvres sont organisés sous la conduite du Duc de Wellington.
En septembre 1833, la cavalerie manœuvre devant le Duc d'Orléans, qui reviendra en 1838, 1840 et 1841.
Les dernières grandes manœuvres eurent lieu à l'occasion du voyage dans le Pas-de-Calais du Maréchal de Mac Mahon, président de la République . C'était en septembre 1874.

Vers la paix et la tranquillité :
Au XXème siècle, le camp militaire est définitivement supprimé par décision du Ministre de la Guerre.
Le terrain composé de cailloux et de galets est considéré impropre à l'exploitation. Dès 1893, le département entament le boisement du terrain qui durera 7 années.
Helfaut devient un simple village rural. Une loi, votée le 7 septembre 1919, obligea les collectivités territoriales à créer dans chaque département avant la fin de l'année 1829, un sanatorium capable d'assurer l'hospitalisation des tuberculeux, dans le cadre de l'assistance médicale gratuite.
En 1931, le département du Pas-de-Calais édifie le Sanatorium départemental à Helfaut. Les raisons qui ont fait qu'Helfaut soit choisi plutôt que Desvres, Licques, Lorette ou Ohlain sont essentiellement d'ordre géographique.
Situé au centre du département, il correspondait au site idéal, à mi-chemin des voies routières et ferrées. Il sera fonctionnel dès 1931.


La coupole est construite par les allemands en 1943. Ils souhaitaient y implanter une base de lancement de V2. Mais cette base n'a jamais été opérationnelle. C'est pour cela qu'Helfaut a subi de nombreux bombardements alliés.
vidéo la Coupole 
En 1972, le Sanatorium fait place au Centre Gernez-Rieux, l'hôpital d'Helfaut. L'hôpital de Saint-Omer y sera transféré en 1995.
Reportage de Céline Rault dans l'Indépendant du 27 juillet 2001
















 



1 commentaire:

  1. Merci pour ce "reportage-documentaire" magnifique! Je ne pensais pas qu'une telle richesse végétale et animale peuplait les landes. Les photos sont magnifiques, belle lumière!

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