Circuit : 5 km
C'est un mélange des 3 parcours : Du Bocage au Marais, Vers le Paradis et de la Découverte du bocage flamand que Marc nous a fait découvrir.
Ce circuit emprunte des petites routes et des chemins sillonnant un bocage particulièrement bien conservé. Vous apprécierez le charme et le calme de Buysscheure.
5 marcheurs :
Christine |
Bernadette |
Anne-Marie |
Marc notre guide |
Christiane |
Situé au nord de la forêt de Rihoult-Clairmarais et point de source de l’Yser, Buysscheure a conservé un caractère rural comme en témoigne les hofstères à pignons rouge barre et les petites chaumières en mur en torchis, sans oublier les haies d’ormes et d’aubépines.
L’Yser est un petit fleuve côtier de 78 km. Il prend sa source à Buysscheure en France et se jette dans
La Mer du Nord à Nieuwpoort-Bad en Belgique. Son nom viendrait du celte » Iséra
» fleuve aux eaux claires « même origine que l’Isére dans les Alpes.
L’autre particularité du village est la conservation d’une
toponymie flamande. Le flamand tel qu’il est parlé en Belgique et en France par
les anciens, est un dialecte du néerlandais. Buysscheure signifie bois défriché.
Une petite leçon de vocabulaire s’impose :
La « beck » désigne le ruisseau, «Berg » le
mont, « brouck » le marais, « houck » le coin, « veld »
le champ, « straete » la rue et « Weg » le chemin.
Buysscheure signifie bois défriché.
Départ de l’église de Buysscheure. C'est une hallekerque typique du 17ème
siècle. Sur la façade de l’église St Jean Baptiste est fixée une plaque
commémorative du colporteur Jean Baptiste Vangrevelynge Il est plus connu sous
le nom de Tisje-Tasje, Tisje (petit Jean Baptiste) et Tasje (petite tasse) Il
est réputé pour ses histoires en flamand.
Fort de sa renommée, il devint en
1946 le géant d’Hazebrouck.
L’arbre de
la liberté, est un tilleul qui a été planté en 1848 au lendemain de la révolution. Il se trouvait
près de l’église mais il est tombé lors d’une tempête en l’an 2000.
Tilleul près de l'église St Jean Baptiste |
Nous laissons l'église à notre droite et nous engageons dans la Rue Popelier Straete (rue des
peupliers). Cette rue était, jadis, bordée de peupliers. Après 30 mètres, nous tournons à gauche dans la rue Boeren Weg (chemin
des fermiers) et passons devant l’estaminet.
Estaminet Den Boeren Weg |
La façade est magnifiquement fleurie et décorée.
Maison en torchis |
Au bout de cette impasse, nous nous engageons dans un petit chemin au-dessus duquel les branches d'arbres forment une voûte en se croisant.
Autrefois, ce chemin était équipé de dalles rectangulaires
qui émergeaient de l’eau et de la boue en mauvaise saison. Les riverains et
particulièrement les fermiers empruntaient ce chemin pour se rendre au commerce
local et à la messe en sautant de pierres à l’autre pour se déplacer.
Les dames pour éviter de salir le bas de leurs robes , chaussaient des patins en bois.
Tout le long du parcours nous croiserons des panneaux explicatifs sur les différentes espèces d'arbres.
Ce panneau nous apprend que l'aubépine ou épine blanche (crataegus laevigata)
est l'arbuste qui constitue la majorité des haies du bocage de Flandre. L'aubépine permet de réaliser des haies tressées infranchissables par les animaux d'élevage. On lui prête également des vertus médicinales (pour tempérer la nervosité et favoriser le sommeil)
l'aubépine |
A l’extrémité de ce chemin nous tournons à droite dans la
Heuzel Straete (rue du Verglas).
Paysage bocager |
Les paysages ouverts offrent une flore herbacée pouvant se révéler très riche. Les bas côtés ou fossés sont les refuges des plantes que l'homme a appris à connaître.
Comme les orties :
http://www.savethegreen.fr/2013/05/07/que-faire-des-orties/
Savez vous qu'avec l'ortie on peut faire avec ces fibres de solides tissus ?
la tanaisie :
http://www.rustica.fr/tv/fabriquer-decoction-tanaisie,12582.html
le pissenlit qui se prépare comme une salade (une recette pour les gourmands facile à réaliser) : tomates, œufs pochés, croutons, pancetta grillé sur lit de pissenlit
ou un vin de pissenlit http://www.lagedefaire-lejournal.fr/vin-de-pissenlit/
Un peu plus loin, nous découvrons une mare entourée de verdure, bien caché du chemin.
Dans cette étendue d’eau, le saule pleureur qui se reflète
dans l’eau ressemble à la tête d’une femme. Serait-ce Marie Grouette, Cette sorcière qui hante le marais en attirant
à l’aide de son « grouet », (un crochet en patois), les enfants qui s’approchent
trop près de l’eau.
Nous tournons ensuite à gauche dans la Rue goudronnée de West Houck
Straete (rue du coin de l’ouest). Elle était également appelée Route de Saint Omer.
En continuant, sur la gauche, nous verrons sur les deux pignons de la ferme,
des signes runiques.
des signes runiques.
signes runiques en façade |
Nous suivons à gauche le chemin de la Justice.
C'est si beau en automne quand les vergers sont recouverts de pommes bien rouges que c'est presque tentant.
Information sur les pommiers
Mais nous passons notre chemin et pressons le pas car la pluie n'est pas loin. Le ciel est de plus en plus nuageux et semble menaçant.
Au
bout du sentier, nous continuons à droite par le long de la Pauwer Straete (Rue du repos) Elle était aussi appelé la Rue du Petit Paradis.
Sur la droite de la Rue Cuisine Straete (Rue de la Propriété
de Campagne) se trouvait autrefois le moulin Devulder.
Bernadette et Anne-Marie |
Marc |
Nous continuons le long de la Pauwer Straete goudronnée qui
oblique sur la droite
La route est bordée de ronces. En été, vous pouvez faire en moins de deux une cueillette de mûres sauvages.
Ici, nous sommes en présence d'une ronce spécifique, dont le nom scientifique est Rubus Caesus |
Au bout de la route, nous découvrons un nouveau sentier de promenades. De nombreuses variétés de plantes produisent des couleurs et des senteurs différentes et forment un tunnel de verdure. C'est le plaisir des sens.
Un banc nous invite à nous reposer. Nous sommes déconnectés de la réalité.
Nous sommes dans un monde irréel et nous nous sentons bien. Normal nous sommes au Paradis.
Nous poursuivons notre balade.
Les haies sont très importantes pour toutes les espèces aussi bien végétales qu'animales et sont des zones de refuges. Elles marquent aussi le découpage des parcelles telles de véritables bornes.
Nous continuons dans ce petit chemin. L'automne nous offre un nouveau décor et une nouvelle lumière qui met en scène les panaches colorés des feuillages.
A l'automne les érables resplendissent de couleurs flamboyantes.
Erable champêtre photo de Patrice Nicolas |
Légendes et
traditions :
Dans la mythologie grecque, l'Érable est dédié à Phobos, dieu de l'Épouvante, fils d'Arès, dieu de la guerre et frère de Deimos, dieu de la frayeur.
L'Illiade rapporte que le cheval de Troie fut fabriqué en Érable.
Dans l'astrologie celtique, l'érable représente quelqu'un débordant
d'imagination et d'originalité, timide et réservé, ...
Utilisations :
- les lances romaines étaient en Acer, d'où "acéré". Plus récemment, on utilisait l'Érable pour les hélices d'avion et les planches à découper.
- le bois clair et à grains fins de l'Érable plane et le bois plus dur de l'Érable sycomore (facile à polir) sont également recherchés en sculpture, en ébénisterie (loupe d'érable), en lutherie (violon , guitare), en tournerie (manches d'outils), en menuiserie, pour les parquets, les jouets.
- aménagement : planté comme arbre d'alignement et dans les parcs.
- alimentation humaine : production de sirop d'érable et de bière (sève: 5% de sucre cristallisable), emballage de certains fromages (feuille).
- excellent bois de chauffage.
- les lances romaines étaient en Acer, d'où "acéré". Plus récemment, on utilisait l'Érable pour les hélices d'avion et les planches à découper.
- le bois clair et à grains fins de l'Érable plane et le bois plus dur de l'Érable sycomore (facile à polir) sont également recherchés en sculpture, en ébénisterie (loupe d'érable), en lutherie (violon , guitare), en tournerie (manches d'outils), en menuiserie, pour les parquets, les jouets.
- aménagement : planté comme arbre d'alignement et dans les parcs.
- alimentation humaine : production de sirop d'érable et de bière (sève: 5% de sucre cristallisable), emballage de certains fromages (feuille).
- excellent bois de chauffage.
Les vaches sont comme nous elle n'aime pas la pluie mais elles savent se mettre à l'abri.
Nous avons relevé les capuches et ouvert les parapluies mais heureusement pas pour longtemps.
Dans ce décor brumeux, sur le bas côté, un arbuste avec ses capsules rose vif et orange attire mon attention. C'est un fusain d’Europe en Belgique on l'appelle "chapeau de cardinal" ou "bonnet d'évêque" Euonymus europeus en latin.. Attention, c'est très toxique.
Fusain d'Europe |
Fusain d'Europe |
Un peu plus loin, sur la gauche, dans un pré et au beau milieu, il y a un arbre mais il est trop loin pour que je puisse l'identifier. J'hésite, est ce un hêtre ? Il trône fièrement en solitaire au milieu du paysage.
Le hêtre est un bel
arbre mais solitaire. Pourquoi ? Lisez-le dans ce conte.
Ou si vous aimez les histoires, il y a celle ci :
(âme sensible s'abstenir)
On coupe la Hoveraere Straete (Rue de la Butte) et nous
engageons sur la passerelle métallique qui se trouve en face.
Nous longeons le fossé puis nous tournons à gauche dans le chemin
creux.
Marc |
Anne-Marie, Christine, et Bernadette au loin |
Sur le trajet, nous nous arrêtons pour lire les explications du panneau concernant le charme commun ou Carpinus betulus.
charme commun photo prise dans jardin-secrets.com |
Nous traversons la route pour cheminer entre deux haies le long de la Papote Straete (rue de la boue) et traversons, de nouveau, une passerelle.
étrange ce voile orange au-dessus du bonnet d'Anne-Marie |
Ce vieux banc porte l'usure des saisons |
Marronnier aux couleurs automnales |
Le mystère des couleurs du feuillage en automne
La chute automnale des feuilles n’est pas causée en premier lieu par le gel et les vents forts, mais résulte d’un processus actif pour préparer l’arbre à des conditions hivernales pendant lesquelles l’alimentation en eau dans un sol gelé posera le principal problème.
La chute des feuilles n’est pas seulement une protection efficace contre le dessèchement, mais aussi une cure de détoxication. En perdant ses feuilles, l’arbre se débarrasse en même temps des substances toxiques qu’il a accumulées pendant l’été. La plante élimine donc les déchets du métabolisme et les polluants environnementaux.
En parcourant le chemin, nous découvrons un panneau qui nous parle du chêne pédonculé.
Le chêne |
Un peu plus loin, une table de pique-nique a été installé pour les promeneurs.
Aire de repos |
L'endroit parait idéal pour se rassasier et profiter du calme.
Bernadette notre terroriste, vous allez comprendre pourquoi |
Il vous suffit de laisser fermenter et vous verrez le résultat si les bouchons ne sont pas bien fermés.
Nous traversons la Langhemas Straete et nous arrêtons en face pour faire une pause. (Merci à Marc pour les sucreries).
Du même côté où nous nous trouvons, un panneau nous parle d'une barrière flamande (la draai bailleuw) C'est une barrière tournante qui est localisée en Flandre.
Le poids important de cette barrière est compensé par le maintien de la base racinaire de l'arbre ayant servi à réaliser la partie supérieure. Cette spécificité joue le rôle de contrepoids et permet de faire pivoter la barrière quasiment à équilibre sans trop d'effort.
Nous prenons le petit sentier tout proche du ballon en béton. Entre les branches, nous voyons l'église de Buysscheure.
A proximité du chemin, un panneau nous parle du saule blanc. (Salix Alba).
Il existe plusieurs sortes de saules :
le saule blanc :
Le saule blanc contient de l'acide salicylique au niveau
de son écorce, utilisé en phytothérapie
pour lutter contre les douleurs inflammatoires, contre les rhumatismes, ainsi
que pour abaisser le niveau de la fièvre, il est également recommandé pour ses
effets astringents.
C'est avec cette substance que l'on a créé l'aspirine.
Le saule cendré :
Le saule fragile :
le saule têtard :
Nous sommes presque au terme de notre balade. Il y a deux possibilités prendre le tourniquet,
Le chemin des loups ramène au centre du village en passant devant une aire de repas et une mare traditionnelle ou continuer. De toute façon, les deux chemins mènent au centre du village.
Nous décidons à l'unanimité de continuer dans le chemin.
Anne-Marie |
Ce chemin est si paisible que l'on en oublierai presque que nous ne sommes qu'à quelques mètres de la commune.
Au bout du chemin ,nous regagnons la Houck Straete et c'est le retour vers le village et le parking vers l'église.
Marc |
A bientôt |
Je voulais remercier René Decodts pour m'avoir permis de visiter l'église de Buysscheure alors qui s'apprêtait à donner un tour de clé et qui venait de terminer le nettoyage au sol de l'église.
René Decodts |
Merci René Decodts d'avoir mis le courant afin que je puisse prendre la photo de l'autel.
Histoire locale
mémoire de nos aïeux
Nos anciennes randonnées avec des variantes pour ce parcours :
2015
2014
2013
pour compléter :
L'Américain Frank Fazekas, 72 ans, sait maintenant où est
décédé son père grâce à des fouilles archéologiques réalisées à Buysscheure.
Frank Fazekas |
Son père, un pilote américain, s'est écrasé à Buysscheure
le 27 mai 1944.
L’émotion était palpable, vendredi dernier, dans la mairie
de Buysscheure. Alors que des recherches sont en cours depuis le 25 juillet
pour retrouver un avion américain, et son pilote, tombé dans la commune en
1944, Marc Deheele, maire de Buysscheure, a organisé une cérémonie d’hommage
pour ce soldat américain, dont l’identité a été confirmée.
Il s’agit de Frank Fazekas, 1er lieutenant de l’U.S. Air
Force, membre du 22ème Escadron et du 36ème Groupe Bombardier. À 22 ans, ce
jeune pilote, né aux États-Unis dans le New Jersey, participait à l’effort de
guerre en Europe. Mais alors qu’il survolait la région, le 27 mai 1944, son appareil
s’est violemment écrasé dans un champ de la commune de Buysscheure. Ce jeune
soldat laissera derrière lui une femme et un bébé de 6 mois.
72 ans plus tard, le fils du pilote américain a décidé de se
rendre sur l’endroit du crash, à la recherche de son père. « C’est un
pèlerinage pour moi, partir à la recherche de mon père me fait réfléchir à
l’impact qu’a eu sa mort sur ma propre vie. » confie Frank Fazekas, qui
porte le même prénom que son père.
« Ma mère me racontait souvent des histoires sur mon père,
il était mon héros et je voulais devenir comme lui ».
Pour cela, il décroche un master d’ingénieur aéronautique,
puis intègre une école de pilotage avant d’entrer dans l’U.S. Air Force, où il
volera pendant 21 ans. Comme son père, Frank Fazekas a connu la guerre, au
Vietnam.
À 72 ans, ce pilote retraité n’a jamais cessé de penser à
son père et c’est avec beaucoup d’émotion qu’il le décrit : « Il était très
bon à l’école, il parlait couramment le hongrois, la langue de ses parents et
c’était aussi un violoniste accompli. Je suis très triste qu’il ait perdu la
vie aussi tôt ».
Après toutes ces années, Frank Fazekas conserve toujours de
l’admiration pour le service de son père : « La vie est ce que l’on possède
de plus précieux, et mon père, comme des millions d’autres à l’époque, était
prêt à la risquer au nom de la paix et pour cela je serais éternellement fier
de lui. »
Jules Leclercq (l’indicateurdesflandres) le
16/08/2016
Pour le plaisir des yeux :
Depuis quatre ans, Francis Lalau a fait de son jardin un petit village où se côtoient locomotives et montagnes, rails et viaduc.
Le jardin de Francis Lalau a de quoi faire rêver les passionnés de trains. Vingt locomotives qui rugissent et 80 wagons répartis sur quelque 1 500 m² de terrain, entourés de plus de 200 plantations, 1 100 mètres de rails qui évoluent dans un décor d’époque, voilà à quoi ressemble le jardin ferroviaire du sexagénaire Francis Lalau.
« L’idée était de recréer le réseau secondaire que l’on connaissait dans les années 1920-1960, avec un décor d’époque. » Sur le circuit, se côtoient trains à vapeur et diesel, petites gares, jamais loin des bistrots et des estaminets, courses cyclistes et une fête foraine.
10 000 heures de travail
https://www.youtube.com/watch?v=zmvu4jVq0hM
Durant quatre ans, ce passionné de modélisme a écumé les magasins spécialisés pour dénicher les pièces qui arboreront son projet. A l’échelle « 1/22e, ce qui permet de bien voir les trains.
La Voix du Nord |
1000 mètres de rails. 20 locomotives et tramway, 80 wagons, 4
km de fils électique........
|
les photos
Comme d'habitude, très beau reportage richement documenté.
RépondreSupprimerJ'adore les montages!!!
Christine