vendredi 11 avril 2014

le 10/04/2014 Clarques le chemin de Westecques

Clarques possède un charme incomparable. 
Verdoyant, paisible, historiquement riche, le village offre des idées de promenades très intéressantes au cœur de la vallée de la Lys. On peut y apercevoir le château, l'église, la rivière. Si l'envie vous tente, vous pouvez vous allonger sur l'herbe de la place du Rietz qui vous invite à la rêverie.

Vidéo :


Le parcours : (12 km)


                                                    Quelques participants : (au total : 11)

Anne Marie et Annick
Claude
Jean Claude
Marie Josèphe et Anne Marie
Colette et Christelle
Clarques :

Le mot Clarques est la forme actuelle d'un ancien toponyme gallo-romain "Clariacum" qui désignait une villa, un grand domaine foncier appartenant à un nommé Clarius, signifiant illustre.

Le charme de cette commune de 243 âmes, s'offre aux visiteurs comme une "Clarques" en plein visage. Véritable joyau de verdure aux portes de Thérouanne. Clarques gagne à être connu : "il suffit de traverser le village pour se rendre compte du calme et de la douceur de vivre qui y règnent" dit le maire René Allouchery.

Le véritable cœur du village est la place du Rietz, un vaste pré communal entouré de maisons et plongeant l'église dans un écrin de verdure. Depuis plus de 200 ans, les moutons viennent y brouter l'herbe tendre. Les enfants y viennent jouer au football et dès que les beaux jours reviennent, le Rietz prend sous son aile, les jeunes tourtereaux qui viennent vivre là leurs premières amours.

La place du Rietz avec son terrain de pétanque


Bref, Clarques est un village qui a su garder son âme même si, au début des années 80 l’autoroute A26 est venue l'entailler.

Le village a peu de moyens, alors il puise sa force dans ce qui fait sa richesse, à savoir les hommes et les femmes qui y vivent. La population s'implique dans la vie du village, tout réside sur le bénévolat, la bonne volonté des habitants et le dynamisme du tissu associatif. 
En effet, si paisible soit elle, la commune sait aussi s'animer quand il le faut. Ainsi le jour de la ducasse, le dimanche précédant le 14 juillet, c'est tout le village qui se rassemble sur la place du Rietz pour les jeux traditionnels. Ici, tout le monde apprécie ces moments de convivialité.
(indépendant du vendredi 30 mai 2003 Frédéric BERTELOOT)

Après avoir garé les voitures sur la place du village, nous nous sommes dirigés vers la rue Haute.




Pour ce parcours "le chemin de Westecques" il n'y a pas de balisage . Heureusement, Jean Paul qui était parti quelques jours auparavant en reconnaissance avec Colette, a su très bien nous guider sans que nous fassions de détours.

Jean Paul
 Le ciel était voilé au matin. La température était de 5°. 
Pour commencer cette balade, nous n'avions pas très chaud et surtout froid aux mains. Heureusement, le temps s'est vite découvert.

 Nous laissons le village de Clarques derrière nous, après avoir traversé la Rue de Cassel D190. Un petit chemin de campagne nous conduira prêt de  l'autoroute A26 que nous longerons  pendant quelques kilomètres.



Anne Marie
Devant nous la clôture de protection de l'autoroute

Puis, nous quitterons  l'autoroute pour prendre la direction d'Ecques après avoir traversé plusieurs champs et bois.




Champ de moutarde sauvage



Nous continuerons la balade en prenant  la rue des Près puis celle de la route d'Inghem.

Jean Paul notre guide

Chapelle de Notre Dame du Bon Voyage



Sur le chemin de Bilques nous suivrons pendant un moment le balisage "le sentier perdu".



On aperçoit au loin le clocher de l'église d'Ecques

Le sentier est encaissé et ne laisse la place qu'à une seule personne.



 Sur le plateau le groupe se reforme.


photo prise par Chantal

 Nous quittons le chemin de terre pour la rue de Saint Omer à Ecques.




Marc
Rue de Saint Omer à Ecques
Ecques tient son nom du teuton "Eche" qui signifie bois de chêne.

 Nous longeons l'école et prenons la rue de Clarques. En passant, nous pouvons voir l'église St Nicolas à Ecques, une église romane du XIIè siècle. (Actuellement en travaux).


Église Saint Nicolas

Photo prise sur Google maps
Un peu plus haut, nous découvrons une ancienne chapelle.



Marc, Jean-Claude et Claude
Marc
Claude
Nous sommes à mi-parcours. Surprise, Christelle a prévu un goûter.


Un petit chocolat ?

 Pendant notre pause, un passant Michel GOZE s’intéresse à notre groupe et reste un moment avec nous.

Jean-Claude et Michel

Chantal (mon photographe) et Annick
photo de notre nouveau groupe
 Un chemin de terre près de la chapelle nous conduit au hameau de Cauchie d'Ecques





Pas très loin du château d'eau, nous découvrons une chapelle.


Notre Dame des Affligés à Cauchie d'Ecques
Notre Dame des Affligés à Cauchie d'Ecques
Intérieur de la chapelle
Ce hameau est placé sur la voie romaine  qui conduit de Thérouanne à Cassel et remonte aux premiers temps de l'ère chrétienne.

Lorsque César eut conquis la gaule, il voulut s'emparer de la Grande Bretagne. Il écrit dans ses récits de guerre qu'il fit construire des vaisseaux chez les Meldes. Ce peuple selon la légende habiterait dans la Morinie, sur les bords des deux rivières, la Lys et la Melde. Sur les cartes de la Gaule ancienne on trouve la commune d'Ecques sous le noms du pays des Meldes.
Comme témoins de cet épisode de l'histoire, on a retrouvé à Ecques des pièces de monnaies pouvant dater de l'époque de César, ainsi que des monnaies romaines enfermées dans des vases gallo-romains, des colliers, des boules de cristal et de verre et des armes. (indépendant 24 août 2001)

Nous quittons le hameau de Cauchie d'Ecques et après avoir traversé la D190 nous coupons à travers champs en direction de Clarques.




un ballon dans les champs a éveillé la curiosité de Colette
Chantal
dommage, il n'y a pas de message
 En raison de son étroite ressemblance avec le genêt, l’ajonc est aussi appelé « genêt épineux »
Ajonc




Jean-Paul
Marc
Jean-Claude
Colette

 Nous terminons la randonnée en prenant la route le Gris Mont et la rue d'Aire.


Nous découvrons à l'entrée du village de Clarques, un magnifique château.

Le parc
Le château
Les photos :

https://plus.google.com/u/0/photos/111315083992843279609/albums/6000643452146588913

Ce que l'on peut voir à Clarques

L'église du XVIIè siècle :


L’ église Saint-Martin.
Erigée au XVII° S, elle fut agrandie en 1856.
La nécropole Titelouze.
La nécropole Titelouze.




















L'église actuelle de Clarques pourrait être la réplique de celle du Mont Saint Martin qui fut fondé en l'an 500. Cette dernière avait été détruite en 1553 par les troupes de Charles Quint. A cette époque les villageois se réfugièrent sur le plateau voisin sous la protection de la famille de Croÿ.
Au XVIIè siècle, ils érigèrent l'église actuelle qui fut ensuite agrandie en 1856.
La chaire de l'église date du début du XVIIIè siècle et est classée monument historique.
L'édifice possède 2 cloches. La plus grosse a été fondée à Paris en 1870. Elle se prénomme Marie Angéline. Sa marraine était Angéline BEAULAINCOURT et son parrain, Henri TITELOUZE de GOURNAY.
De la seconde cloche on ne sait que le prénom : Thérèse.
Au niveau des édifices religieux, on note deux chapelles, dont une, en pierres calcaires, semble remonter à une époque lointaine.
 (indépendant du vendredi 30 mai 2003 Frédéric BERTELOOT)

Le monument aux morts, près de l'église possède une  architecture originale. Il s'agit d'une "lanterne" qui  a été conçue après la 1ère guerre mondiale d'après des originaux des XIè et XIIè siècle.

Le Monument aux Morts.

Le château :



De l'ancien château féodal des seigneurs de Clarques, il ne reste qu'une motte entourée de fossés. C'est là qu'en 1553, vinrent se réfugier les habitants de Clarques lors de la destruction de Thérouanne.
Contrairement, à l'église du Mont Saint Martin, le château fut épargné, car il appartenait à la famille de Croÿ, allié de Charles Quint. 

L'actuel château de Clarques, construit en 1775 par Omer TITELOUZEde GOURNAY, Capitaine de cavalerie, est une belle demeure bien proportionnée, entourée d'un parc.
Durant la révolution, la famille de GOURNAY émigra en Hollande, laissant tous ses biens à Clarques. Pour subvenir à leurs besoins, madame de GOURNAY confectionna des bonnets et des bourses au crochet alors que son mari donnait des leçons de botanique aux Hollandais qui en étaient très friands.
Le château, le parc et la ferme de plus de 200 mesures furent vendus comme biens nationaux en 1794. 

Au retour d'émigration, le frère cadet d'Omer, Augustin de TITELOUZE de GOURNAY, seigneur de Balinghem et mousquetaire du Roi, racheta le château et le remit en état.
 Augustin Titelouze de Gournay épousa Marie-Thérèse de Feuchin, en 1788 à Saint Omer.
 Plus tard, en 1906, Joseph TITELOUZE de GOURNAY agrandit la noble demeure en faisant édifier deux ailes en prolongement du bâtiment initial. Il réussit en 1910, à remembrer l'ancien domaine de ses ancêtres. 
Durant la seconde guerre mondiale, le château, occupé par les Allemands, eut à souffrir des bombardements, une rampe de lancement de V1, étant installé dans un bois tout proche, sur la commune de Rebecques.

Bien restauré après la guerre, le château fut racheté en 1988 ensuite par un groupe hôtelier britannique qui envisageait d'en faire un hôtel de grand standing, un peu à l'image du château de Tilques. Les anglais avaient même prévu d'y créer un parcours de golf. Ce projet ne vit jamais le jour.
Aujourd'hui le château est la propriété de René DELAHAYE qui y a aménagé plusieurs appartements en location. Une occasion pour les locataires de connaître la vie de château.
(Indépendant du 30 mai 2003 reportage de Frédéric BERTELOOT)

Clarques possède aussi un monument, la statue de Saint Martin érigé en 1849 par la piété et la générosité de la famille GOURNAY, dont la tête en bronze avait été volée durant la seconde guerre mondiale mais reconstituée dans les années 1990.

article de Frédéric BERTELOOT indépendant mai 2003
article de Frédéric BERTELOOT indépendant mai 2003