les marcheurs : 9
Annie et Chantal |
Didier |
Martine et Véronique |
Marc et Zéki |
Clara |
Christiane |
Nous commençon la balade à Wittes sur le parking face à l'école publique Jules Verne.
Nous remontons vers l'église St Omer et tournons à droite dans la rue du Cornet.
Wittes possédait une des églises les plus anciennes de la région (XIIIème siècle) , édifice couvert de tuiles reconstruit au XIXème siècle, de style néo-gothique.
Elle domine le village, aussi le clocher fut utilisé comme observatoire aux soldats allemands la veille de la libération.
Eglise St Omer |
Sa cloche unique du nom de Louise eut pour marraine Emilie Lefebvre épouse de M. Mouflin maire en 1830.
Cloche Louise |
Dans le cimetière reposent les occupants du Blenheim, avion de bombardement qui s'écrasa le 30 juin 1940 à la fosse à poux, victime des chasseurs allemands ou de la Flak DCA allemande.
Cet avion appartenait aux 12 avions de l'escadron qui avait pour mission de lâcher les bombes sur le terrain d'aviation de Merville, en pleine bataille d'Angleterre qui sera gagné par la RAF sauvant le ciel de Londres avec le concours des nouvelles technologies que furent les radars ; 3 avions furent abattus au cours de cette mission et un 4ème touché put regagner l'Angleterre.
Blenheim |
En 1994, lors des célébrations du centenaire de la libération, le village de Wittes eut la joie d'accueillir un survivant de la 107 escadrille.
Nous quittons le village de Wittes et le paysage que nous découvrons est trés verdoyant.
Nous arrivons dans le hameau du Cornet.
A l'angle de cette rue se trouve un tilleul dans lequel on a creusé en 1971 une chapelle dédiée à notre Dame de Lourdes.
Dans ce tilleul, il était coutume de mettre une croix lors du passage d'un convoi funéraire.
Juste en face se trouvait un puits en briques où était fixée une pompe à eau.
La ferme du château Joly au bout de la rue des Tilleuls a été occupée depuis plus de 2 siècles par la famille Mouflin. L'ensemble des bâtiments constituait une ferme fortifiée ou maison forte, située à côté du canal Neuffossé.
Autrefois, elle se composait d'un donjon, d'un pont-levis, d'un colombier, d'une basse-cour et autres édifices entourés de fossés larges de 8 mètres mais aujourd'hui rebouchés.
"Jehan d'Audrehemn, seigneur du château Joly, apporte au mariage, le chef lieu féodal, nommé le chasteau Joly (1617)" Mémorial du Pas-de-Calais.
La propriété était tenue par la famille Mouflin pour le compte du seigneur d'Humeroeuille.
Pendant la révolution, le fils Sylvain aida son maître à fuir et fut arrêté et guillotiné sur la place d'Arras.
Lors de la vente des biens nationaux, la famille acheta la ferme.
A son retour d'exil, le seigneur leur laissa la propriété en signe de reconnaissance.
Nous longeons la Melde, petit affluent de la Lys qui longe la route,
puis nous tournons sur la droite en continuant sur la piste cyclable.
La marche, le long du canal de Neufossé est parallèle au chemin des Ballastières. (Pour ceux qui ne connaisent pas les Ballastières ce sont d'anciennes carrières de ballasts et de graviers qui ont été transformées en espace de loisirs).
Delà, nous apercevons les étangs sur notre droite.
Le long de la balade nous croisons les petits Highlands et le troupeau, toujours magnifique et très utile pour le débroussaillement.
Tout est calme dans ce lieu et notre présence ne semble pas les déranger.
Malheureusement, nous ne pourrons pas continuer pour découvrir le sentier de la libellule. Il est fermé du 1 avril au 30 juin pour préserver le calme pendant la période de nidification.
Ayant déjà faite cette balade voici un lien où l'on peut découvrir ce sentier et d'autres vues
http://wardrecquesrando.blogspot.com/2016/10/le-25102016-aire-sur-la-lys-les.html
Avant de faire demi-tour, nous faisons une pose.
et nous rebroussons chemin. Un dernier regard sur le troupeau et c'est reparti.
Nous longeons le canal Neuffossé.
Nous entrons dans la ville d'Aire sur la Lys.
C'est l'une des dernières villes fortifiées du
Pas-de-Calais. La cité d'Aire-sur-la-Lys est une ville frontière entre
l'Audomarois et l'Artois. Le centre historique offre des rues sinueuses et étroites héritées
du passé, s'ouvre sur de nombreuses places et laisse la part belle à l'eau,
celles des rivières de la Lys et de la Laquette où se mirent encore certaines
habitations anciennes. Fondé au cours du Xe siècle, le bourg se
dote alors d'une collégiale et, sous la double influence du comte de Flandres
et des religieux, prospère jusqu'à accueillir un corps de garde, désormais le
bailliage. Les deux édifices témoignent encore de cette époque favorisée. Après
les batailles de la fin du Moyen Âge et le retour dans le giron français, la
cité est reconstruite avec le style classique qu'on lui connaît aujourd'hui,
notamment à travers son beffroi et l'hôtel de ville qui abrite
également la bibliothèque et le fonds ancien. La ville ne compte pas moins de
vingt-trois monuments historiques.
http://www.cirkwi.com/fr/circuit/2197-circuit-pas-a-pas-a-aire-sur-la-lys
http://www.cirkwi.com/fr/circuit/2197-circuit-pas-a-pas-a-aire-sur-la-lys
Mais nous n'irons pas dans le centre de la ville d'Aire sur la Lys, nous le contournerons.
A l’est, en bordure du site, le canal de Neuffossé est parfois troublé par les grandes péniches parties commercer avec les ports de Dunkerque , de Béthune ou vers la Belgique.
Puis nous faisons une petite pause. Marc a tout prévu pour cette journée spéciale (anniversaire) et cela ravi nos papilles. Happy Birthday Marc. Meilleurs voeux de bonheur et de santé.
Aprés cette petite pause bien agréable, nous reprenons la route en sens inverse.
Nous faisons un petit écart vers les jardins ouvriers.
et nous récupérons la piste cyclable prise au départ.
Il ne nous reste plus qu'à prendre la rue du Cornet et tourner à gauche pour regagner Wittes.
Cette balade de deux heures trente, dans cet espace naturel des Ballastières nous a appris à mieux connaitre l’histoire de ce site et à mieux observer la faune et la flore.
C'est un trés bel endroit calme pour se promener et se détendre, que ça soit en groupe, en famille et en amoureux...
Merci Zéki pour cette randonnée.
Un peu d'histoire :
Le rattachement de Cohem à Wittes
Quelle est l’origine du mot Wittes ?
Le mémorial du Pas de Calais propose Wictte nom de
situation du teuton Viesse Pré, le dictionnaire de l’arrondissement de St Omer
Wydteke, canton du large.
En effet, à partir de ce village commence la vallée
spacieuse parcourue par la Basse-Lys.
Son écriture a souvent varié : Witteque, Wiquette,
Wicquette, Wictes, Wicquete.
Wittes fut une seigneurie du château de Béthune, puis
d’Aire sur la Lys, le couvent de Ste Colombe de Blendecques au Moyen Age et
plus tard un vicomté en 1669.
La commune de Cohem fut rattachée à Wittes par ordonnance
royale du 5 décembre 1821. Cette paroisse dont le siège était dans l’église du
prieuré , a ses registres paroissiaux conservés aux archives
départementales (1737-1791) et fut
réunie épisodiquement à celle de Roquetoire en 1791.
Le St Patron était St Jean Baptiste dont la statue est
conservée dans l’église de Wittes et dont les fonts baptismaux se trouvent à
Blaringhem.
Cohem dépendait du château de Cohem dont les ruines se
trouvent aujourd’hui à Blaringhem. Cette localité était aussi le siège d’un
prieuré. En 1241, Guy de Berghe, seigneur de Cohem, fit une donation à l’abbaye
de Clairmarais (Bénédictine). Le prieuré de Cohem fut donné aux jésuites
Wallons au XVIème siècle par une bulle de Sixte Quint appartenant auparavant à
l’abbaye de Molesmes. Du prieuré subsistent les pilastres du portail d’entrée,
un corps de logis et des éléments de murs.
Deux moulins à eau existaient, l’un à Cohem, l’autre au
Cornet.
En 1806, Wittes comptait 365 habitants et Cohem 193.
Existait encore une ferme fortifiée, la ferme du château Joly, qui consistait
en un donjon, pont-levis, colombier et basse-cour, occupée pendant plus de deux
siècles par la famille Mouflin.
Dans la commune existait un relais de diligence situé au
bord de la nationale dans une ferme-auberge qui fut aussi une distillerie,
aujourd’hui maison de Mlle Réant.
Un abreuvoir était aménagé au bord de la Melde. La
nationale était bien sûr pavée. Une forge était située en face de la demeure.
Au début des années 1900, naquit la scierie locale, le village était
essentiellement agricole.
Le 5 septembre 1944, le village fut libéré par la
division polonaise du général Maczek. 4 soldats polonais furent tués. En
souvenir le long de la nationale fut érigé un monument.
Dans les années 1950, les pavés de la RN 43 furent
enlevés et remplacés par le bitume.
Le blason
En janvier 1996 le conseil municipal adopta un blason de
sinople du prieuré d’or et d’argent accosté de deux chevaux dressés d’argent
aux sabots d’or. Il voulait ainsi rappeler que, dans cette commune rurale
(symbolisée par le champ de sinople) se tient depuis la Révolution, une foire
aux polaisn annuelle.
Par ailleurs, est évoqué également le prieuré de Cohem
qui appartenait, avant le XVIème siècle à l’abbaye de Molesmes puis fut
sécularisé et réuni au collège des jésuites wallons de St Omer lorsque l’Artois
passa sous domination espagnole. Une fois, la province redevenue française, le
prieuré, réclamé par l’abbé, fut l’objet d’un long procès.
les photos :
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