Je remercie Bertrand et Véronique pour m'avoir confié leurs photos afin de pouvoir réaliser ce blog.
Le circuit :
Bruges est plat et il est impossible de s'y perdre, tant les repères des beffrois et autres tours d'églises sont présents.
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parcours de 9 km |
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Plan de la ville de Bruges |
20 marcheurs :
Bruges se situe sur la côte nord de la Belgique, c’est-à-dire
dans la partie flamande.
On l’a surnomme la Venise du Nord en raison des nombreux
canaux qui parcourent la ville et du
sentiment de quiétude qui s’en dégage.
Les toits crénelés participent à la personnalité des maisons
de la vieille ville remarquable pour son patrimoine.
Dans cette merveilleuse ville médiévale, témoin de la richesse
des Flandres à la fin du moyen-âge, nous allons voyager à travers les siècles.
Après avoir laissé nos voitures dans le parking 80, de la
Katelijnestraat (rue Sainte Catherine),
nous partons à la découverte de Bruges, la perle des Flandres.
Nous commençons la balade vers le Sint Janshospitaal.
Sint Janshospitaal : l’Hôpital Saint-Jean, fondé vers 1150, est l’un des plus anciens hôpitaux médiévaux d’Europe, des sœurs et des frères soignaient les pèlerins, les voyageurs et les malades. La salle des malades médiévale et l’église qui en fait partie abritent notamment une classe imposante de pièces d’archives illustrant la vie quotidienne des malades et des communautés religieuses, frères puis sœurs au XVIe siècle.
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Sint Janshospitaal |
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Sint Janshospitaal |
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Sint Janshospitaal |
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Porte de l'hôpital St Jean |
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Portons maintenant notre regard vers l’église Notre Dame dans laquelle on trouve, notamment,
la « Madone à l’enfant » de Michel-Ange, rapportée par des marchands
brugeois à la Renaissance.
Elle est située dans la rue Mariastraat près du
Gruuthuse Museum et l'Hôpital du San Juan.
Onze Lieve Vrouwekerk : L’église Notre-Dame de Bruges est construite au XIIIe siècle sur l’emplacement d’une église romane dans le cœur historique de Bruges. Son architecture est inspirée de celle de la cathédrale Notre-Dame de Tournai.
Entre 1270 et 1340 est construite la tour de 122 mètres de haut, placée sur la nef collatérale nord.
Vers
le milieu du XVe siècle une flèche de 54 mètres de haut en brique est
ajoutée à l’édifice (une des plus hautes constructions en briques du
monde).
Elle héberge
les tombes de Charles Téméraire, le dernier duc de la Bourgogne de la
dynastie Valois, et de sa fille, la duchesse Marie de la Bourgogne morte au cours d'une chasse.
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Église Notre Dame |
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Église Notre Dame | |
Marie de Bourgogne mourut en 1482 à la suite d’une chute de
cheval. Elle avait à peine 25 ans. Elle fut enterrée dans l’église
Notre-Dame à Bruges.
Le magnifique mausolée gothique que son époux, Maximilien d’Autriche,
fit ériger pour elle, fut achevé en 1502, et placé dans l’axe de l’église
devant le maître-autel.
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Mausolée de Marie de Bourgogne (http://www.routard.com) |
Un demi-siècle plus tard, Charles Quint décida
de transférer à Bruges les restes de Charles le Téméraire mort et
enterré à Nancy en 1477. Philippe II lui fit construire un mausolée, en
style renaissance, qui fut achevé en 1562.
Le mausolée de Marie de
Bourgogne fut déplacé sur la gauche et le mausolée de son père fut monté
à côté de celui de Marie de Bourgogne.
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Mausolée de Charles le Téméraire (http://www.routard.com) |
Les deux tombeaux paraissent semblables avec leur ordonnance
générale de gisants de cuivre doré, reposant sur un socle de marbre noir orné
des armoiries et de l’épitaphe du défunt.
Sur celui de Marie de Bourgogne on
distingue les ramifications de son arbre généalogique.
Les fouilles archéologiques de 1979 ont dégagé 3 tombes au pied des
marches de l’autel. Elles sont richement peintes de fresques. Le cercueil
de plomb dans la tombe du milieu contient les ossements de Marie de
Bourgogne. Une inscription nous apprend que le cœur de son fils,
Philippe le Beau, le père du futur Charles Quint, est conservé auprès
d’elle, dans un coffret séparé.
Derrière l’église, un étroit sentier mène à un charmant petit pont "Bonifacius".
L’environnement pittoresque du pont St-Boniface et de l’Arentshof
voisine vous séduira.
Vous y trouverez un
lieu irrésistible chargé d’histoire et de romantisme.
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Le buste de Juan-Luis Vives évoque cet humaniste espagnol du 16e s. qui finit ses jours à Bruges loin de sa terre natale. |
Vous serez sans doute surpris d’apprendre que le charmant pont
St-Boniface date du début du 20e siècle et que c'est
l’un des ponts les plus récents de Bruges.
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le pont St-Boniface, en forme de dos d'âne |
L’Arentshof, située
le long des canaux pittoresques, a un cachet particulier avec ses
grands arbres, ses petits bancs dissimulés, ses œuvres d’art
mystérieuses et sa vue magnifique sur l’église Notre-Dame et le palais
Gruuthuse.
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Sculpture de Rik Poot |
On voit passer les bateaux de touristes et le martèlement des
sabots des chevaux, tirant des calèches, résonne toute la journée.
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De nombreuses calèches pour touristes sillonnent la ville |
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calèches pour touristes |
Nous tournons le dos au porche par lequel nous sommes entrés dans cette cour.
Face à nous, nous voyons le corps de logis du palais Gruuthuse. A
notre droite, se dresse Notre-Dame. Un petit chemin permet de rejoindre la rue qui longe l’église. Nous débouchons, après quelques pas, sur une place : la place Guido Gezelle
Nous voilà sur la petite place Guido Gezelle.
Si vous tournez le dos au mur de l’église Notre-Dame, vous verrez la
statue de ce personnage juste face à vous. Il porte la soutane, car
Guido Gezelle était un prêtre. Ce Brugeois de naissance, qui a vécu au
19e siècle, était aussi un grand poète. Il a grandi dans le quartier tranquille de Sainte-Anne.
En fait, il est même un des premiers grands poètes flamands, un des
premiers à avoir donné à la langue flamande des lettres de noblesse. Car
jusque-là, tous les auteurs écrivaient en français, le flamand étant
alors considéré comme une langue secondaire, qui convenait mieux aux
paysans qu’aux lettrés. Mais Guido Gezelle, dans ses poèmes, a su en
faire ressortir la beauté et la musique. Sa poésie est d’ailleurs
toujours une des matières importantes dans l’enseignement secondaire en
Flandre. Il est y vu comme un bel exemple du « génie flamand ». (http://www.cityzeum.com)
Nous laissons Guido Gezelle, pour nous tourner vers la magnifique cathédrale de Saint Sauveur. (Sint Salvatorskathredral).
Elle a été bâtie au Xème siècle . Elle est la plus ancienne église de Bruges (12e-15e siècle).
Elle possède entre autres un jubé et des orgues, des tombes médiévales, des
tapisseries bruxelloises ainsi qu’une riche collection de peintures
flamandes (14e-18e siècle). Le trésor de la cathédrale renferme en outre
des peintures de primitifs flamands, tels que Dirk Bouts et Hugo van
der Goes.
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Cathédrale Saint Sauveur |
D’abord église paroissiale, elle devint le siège de l’évêché de Bruges au début du XIXe siècle, après la destruction de la cathédrale Saint-Donatien lors de l’occupation française en 1799. Elle est dédiée au saint Sauveur (Jésus-Christ).
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Cathédrale Saint Sauveur |
La tour haute mesure 99m de haut ! Le trésor est en fait des peintures.
Le Trésor de la Cathédrale contient Le Martyre de saint Hippolyte, retable réalisé par Dirk Bouts et Hugo Van der Goes (XVe siècle), deux des plus grands peintres primitifs flamands.
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Le Martyre de saint Hippolyte (.wikimedia.org) |
Vidéo de l'intérieur de la cathédrale St Sauveur
Nous passons la place SIMON STEVINPLEIN (Square Simon Stevin).
Simon Stevin est le plus célèbre habitant de Bruges.il est né probablement vers 1548 à Bruges.
Lors de guerre de religion entre la Hollande et l'Espagne, il quitta
Bruges pour se réfugier dans le nord des Pays-Bas. Il mourut à La Haye
en 1620.
Constructeur de fortification et
conseiller du prince de Nassau, ingénieur, mathématicien et
scientifique, Simon Stevin est notamment l'inventeur de la virgule dans les nombres décimaux.
"le mystère n’est pas un mystère» fut sa devise.
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Simon Stevin (Wikipédia) |
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Simon Stevin (Wikipédia) |
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Simon Stevin Photo (Wikipédia) |
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Simon Stevin Photo (Wikipédia) |
Nous continuons tout droit par le OUDE BURG (Vieux bourg). Nous tournons à la 1ère à droite dans la NIEUWSTRAAT (rue Neuve) où l'on peut voir le Gruuthuse museum puis à gauche dans la DIJVER.
Le musée Gruuthuseest situé dans un hôtel particulier du XVème siècle des Seigneurs de Gruuthuse, et possède la collection la plus variée des arts appliqués ou arts décoratifs de Bruges du XIIIème au XIXème siècle. (Wikipédia)
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Gruuthuse museum |
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Gruuthuse museum |
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Gruuthuse museum |
Nous continuons tout droit par le ROZENHOEDKAAI (quai du rosaire). C'est l'endroit le plus photographié de Bruges.
Le quai du Rosaire qui relie le Beffroi aux canaux offre un spectacle unique.
Le nom quai du Rosaire, vient du fait qu'au moyen-âge on vendait ici des grands chapelets. C'était aussi l'emplacement du port de sel de Bruges.
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quai du Rosaire à Bruges
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C'est splendide, n’est-ce pas ? On se croirait presque dans un décor.
Sur la gauche, dominant l'ensemble de la ville, on aperçoit le majestueux beffroi, symbole des libertés et de sa puissance au moyen-âge.
Au bord de l’eau : nous apercevons quelques façades de maisons médiévales en bois.
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Vue sur le canal |
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quai du Rosaire à Bruges
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Au niveau du café T’KLEIN VENETIË, nous contournons par la gauche le HUIDENVETTERSPLEIN (Square des Tanneurs), pour rejoindre le
STENHOUWERS DIJK (Quai du Tailleur de pierre).
Nous voici sur la petite place « Heïdevéétersplèèïn ».
Cette place était autrefois le lieu où vivaient les tanneurs de la
ville. Le nom de la place « Heïdevééter »
signifie « graisseur de peau ».
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Square des Tanneurs |
Au centre de la
place, se trouve une colonne au sommet de laquelle trône
le blason de cette corporation. Mais pourquoi les tanneurs ici en
particulier ? Et bien, le travail du cuir et de la fourrure dégage des
odeurs assez fortes et désagréables. Aussi, les tanneurs étaient-ils un
peu écartés du centre. Ce qui est le cas de cette place, qui est
éloignée des riches habitations bourgeoises de la ville, qui se
concentraient plus de l’autre côté du canal.
Dommage que le charme de cette place soit défigurée par les restaurants et les cafés.
Nous traversons la place et nous dirigeons vers le Vismarkt (marché aux poissons).
Sur l’esplanade se trouve la statue de Frank Van Acker. C'est le
premier maire socialiste de Bruges (1976-1992).
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statue de Frank Van Acker |
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statue de Frank Van Acker |
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Vue sur le canal |
Nous rejoignons le quai des tailleurs de pierres et suivons le canal par la GROENEREI (Canal vert). C'est une zone piétonne le long des canaux qui permet d'admirer les
façades typiques des maisons flamandes et de découvrir deux des plus
vieux ponts de la ville: le Meebrug et le Peerdenbrug. Au bout du
Groenerei se trouve la maison du Pélican, ancienne maison-Dieu "De
Pelikaan", qui date de 1714.
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La maison du Pélican |
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Détail d'une façade | |
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statues dorées |
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le pont de Meebrug (1390) |
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Peerdenbrug - vieux pont |
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Maison d'été au bord du canal |
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Peerdenbrug - vieux pont |
Nous tournons à gauche à la PREDIKHERENSTRAAT (rue des Prêcheurs) et encore à gauche après le pont par le PREDIKHERENREI (Canal des Prêcheurs), jusqu'à la LANGESTRAAT.
(Longue rue).
Nous tournons à gauche au pont et suivez la HOOGSTRAAT (La rue Haute) jusqu’au
BURG (Place du bourg).
Cette place est au cœur de Bruges. Quatre des principaux monuments de
la ville l'entourent : la basilique du Saint-Sang, l'hôtel de ville
gothique, le greffe Renaissance et l'ancien palais de Justice. Burg doit
son nom au château édifié au même endroit par Baudoin Bras-de-Fer.
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Hôtel de ville |
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le greffe Renaissance |
Ce beau bâtiment moyenâgeux en pierres est constitué de trois tourelles. La façade (du 14ème siècle) est décorée d'une série de statues de pierres protégées par des petits dais en forme de tourelle.
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l’Hôtel de Ville de Bruges |
Regardons juste
à droite. Là, se dresse une autre façade médiévale, beaucoup plus
simple.
C’est la double basilique du Saint-Sang. « Double », car elle
contient deux églises superposées. Elle porte l’invocation du
Saint-Sang, car là est conservée, dans l'église supérieure, un flacon contenant du sang séché du Christ,
sang qui régulièrement se liquéfiait miraculeusement au Moyen Age. Cette relique a été ramenée
de terre sainte par les croisés.
Selon la légende, lorsque le Christ est mort, Joseph d’Arimathie, un
juif très pieux, fit laver le corps du Christ et conserva l’eau rougie
de sang dans un vase précieux. Il recueillit aussi du sang des mains et
des pieds de Jésus. Cette précieuse relique fut alors cachée et disparut complètement.
Quelques traditions très anciennes mentionnent la présence de quelques
gouttes du Précieux Sang dans différents endroits de la chrétienté. De
manière plus historique, ces reliques du sang étaient utilisées par
l’Église comme argument contre ceux, des hérétiques, qui prétendaient
que le Christ ne s’était pas vraiment incarné sur terre, que son corps
n’était qu’une apparence, et que donc il n’avait pas vraiment souffert
la passion. Mais comment cette relique arriva-t-elle à Bruges ? On
raconte ceci. En 1146, le comte de Flandre Thierry d’Alsace partit pour
la croisade. Cette campagne a été un véritable chaos pour les armées
chrétiennes. Mais le comte y eut au moins un avantage : du roi Baudouin
trois de Jérusalem, il a reçu une partie du sang du Christ qui s’y
trouvait. Revenu en Flandre en 1150, il offrira alors la précieuse
relique aux Brugeois. (cityzeum.com)
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Basilique du Saint-Sang (Photo Wikipédia) |
A l'origine, il y avait une chapelle dédiée à Saint-Basile, de style
roman, érigée au début du XIIe siècle. Au cours du même siècle, elle fut
construite selon le souhait du comte de Flandre d'alors, Thierry
d'Alsace, qui avait ramené la relique du Saint Sang car retrouvée en
Terre Sainte lors de la deuxième croisade. Cette relique est ramenée de
Jérusalem par Léonius de Furnes, aumônier de Thierry d'Alsace puis
conservée en ces lieux depuis 1150. Par la suite, l'édifice a été
remanié plusieurs fois, comme le montre le style transitoire de sa
façade gothique et renaissance.
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détail de la façade |
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détail de la façade |
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Basilique du Saint-Sang, la façade (Photo Wikipédia) | |
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relique du sang du Christ (Photo Wikipédia) |
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Fresque de l'église du St-Sang (Photo Wikipédia) |
Le bâtiment qui ferme la place sur le petit côté face à nous est
l’ancienne cour de justice de la ville, aujourd’hui occupé en partie par
l’office du tourisme de Bruges.
Juste à droite de ce palais de justice se dresse un beau petit bâtiment
tout blanc, dont la façade est surmontée de trois frontons, eux-mêmes
surmontés de trois statues. Celle du centre, c’est la justice,
avec son épée. Cette belle façade du 16e siècle est celle de l’ancien
greffe du tribunal.
Nous tournons le
dos à l’hôtel de ville.
Le Breidelstraat (la rue
Breidel) relie le bourg jusqu’au MARKT (Place du Marché).
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Place du Marché |
Dominant l'ensemble de la place se trouve l'imposant beffroi de 85 m de haut.
Le beffroi est la curiosité de la ville avec les 47 cloches de son carillon et sa cloche "Victoire" de 8814 kg placée ici en 1802 et qui nécessite 8 hommes pour la mettre en branle. Il sonne tous les quarts d'heures.
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Le beffroi |
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tout en haut du beffroi, on peut voir les cloches |
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les cloches du carillon du beffroi (www.brugge.be) |
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Beffroi vue de la cour intérieure (www.brugge.be) |
Arrêtez-vous pour admirer la statue qui trône au centre de la place.
Elle rend hommage à Jan Breydel et Pieter de Coninck, héros de la
bataille des Éperons d'or, une violente émeute menée contre les Français
au début du XIVe siècle.
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Place du Marché |
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Statues de Jan Breydel et Pieter de Coninck |
Les Brugeois avaient contribué considérablement à
une des plus grandes défaites dans l’histoire militaire française.
Aussi, l’histoire autour de la Bataille des Éperons d’or met en lumière
les démonstrations de pouvoir qui ont été étalées tout au long du Moyen
Âge. A l’époque, Bruges et la Flandre étaient à l’apogée de leur
gloire. Par ailleurs, la large autonomie du comte de Flandre, Gwijde de
Dampière, ne plaisait pas du tout au roi de France, qui voyait sa
bourse se dégonfler. A son tour, le comte a essayé d’extorquer de
grandes sommes d’argent aux Brugeois, ce qui était désavantageux pour
la bourgeoisie et la noblesse brugeoises. Et pour tout dire, les
artisans brugeois s’étaient organisés en gildes et aspiraient à une
représentation dans la municipalité brugeoise. D’abord, les Brugeois
ont choisi le camp du roi français, espérant une réduction des impôts
et une amélioration de leur position. En 1301, Philippe le Beau a été
accueilli à Bruges en toute magnificence. Bruges le faisait mourir
d’envie ; il paraît que Jeanne de Navarre, son épouse, s’est exclamée :
« J’ai cru être la seule souveraine ici, mais j’en vois des centaines.
» Il est pourtant bien clair que le roi voulait à tout prix la richesse
de Bruges. Du coup, les Brugeois ont choisi le camp du Comte, qui avait
fait emprisonner le roi. Les artisans y voyaient la chance de se faire
valoir et ont offert une aide considérable, sous la direction de Jean
Breydel et Pierre De Coninck. Le 18 mai 1302, au moment des « matines
brugeoises » (de Brugse metten), les habitants ont pris vengeance dans
une bataille sanglante. Dans la bataille de Courtrai qui s’en suivait,
le 11 juillet, les communes flamandes ont battu la fière chevalerie
française. Que les Flamands aient battu une armée élite s’avère
manifestement du nom qu’on a donné à la bataille. Les vainqueurs ont pu
collectionner une large quantité d’éperons en or…(users.compaqnet.be)
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Gros plan sur les statues de Jan Breydel et Pieter de Coninck |
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Nous longeons le PROVINCIAAL HOF (Palais provincial) puis nous suivons en face la VLAMINGSTRAAT (rue Fleming ou Flamand) jusqu'au STADSSCHOUW BURG FOYER (Théâtre municipal).
Difficile de manquer ce théâtre de 1869 si caractéristique, avec son grand
porche et ses trois fenêtres à arcs arrondis. L’aspect rond et travaillé
de sa façade, avec ses grosses colonnes au premier étage, a valu au
théâtre municipal le surnom de "bonbonnière" en référence aux nombreuses dorures, aux abondantes
décorations et aux fauteuils rouges.
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Théâtre municipal |
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Théâtre municipal |
La statue se trouvant devant le théâtre municipal de Bruges a été réalisé par le sculpteur Belge Jef Claerhout. Il représente Pagageno l'oiseleur dans la flute enchantée.
histoire de la flute enchantée
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Pagageno marchand d'oiseaux célèbré par Mozart dans la Flûte enchantée |
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Pagageno l'oiseleur |
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Pagageno l'oiseleur |
Continuons dans la rue VLAMINGSTRAAT, un peu plus loin sur la gauche nous apercevons deux maisons séparé par une ruelle. La maison de droite haute de quatre étages, est impressionnante et c'est chose rare pour une maison bourgeoise du XVème
siècle.
Elle appartenait à la famille van der Beurse, qui tenait une
auberge de luxe pour les voyageurs étrangers, mais était aussi agent immobilier et servait d'intermédiaire avec les
clients. Ils jouissaient d'une telle confiance que certains clients
pouvaient même leur demander de les représenter auprès des firmes. Sur
la petite place, devant la façade en pierres et en briques, les
commerçants de tous pays se retrouvaient pour parler affaires. Ils se
donnaient rendez-vous à « Van der Beurse », puis plus simplement à
""Beurse"". Et c'est ainsi que le nom « van der Beurse » est à l'origine
du mot « bourse », c'est-à-dire le lieu où se traitent les affaires.
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à droite maison Ter Beurze |
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ancienne auberge
de Van der Beurse |
A l'extrémité de l'ACADEMIESTRAAT (rue de l’Académie de peinture) domine la JAN VAN EYCKPLEIN (square Jan Van Eyck, site de l'ancien port intérieur de Bruges).
Arrêtons nous un instant avant de pénétrer sur la place. Face à vous de l'autre côté de la place, se trouve un canal où l'on peut apercevoir la statue de Van Eyck.
Il est né vers 1390 peut-être à Maaseik et mort à Bruges le 9 juillet 1441). C'est un peintre né dans les territoires soumis à l’autorité du prince-évêque de Liège, Jean de Bavière (1390-1417) qui devient son protecteur. Il est célèbre pour ses portraits d’un réalisme minutieux. Ses tableaux les plus connus sont le portrait des époux Arnolfini et le retable de l’Agneau mystique, œuvre clé de la peinture occidentale. Il est l’un des premiers artistes à avoir signé beaucoup de ses œuvres.
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statue de Jan Van Eyck
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statue de Jan Van Eyck
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Avançons un peu et arrêtons nous au milieu de la place Jan van Eyck.
Cette charmante place est entourée par la loge des bourgeois,
une très belle demeure médiévale de style gothique. Elle était le lieu de rencontre privilégiée des riches bourgeois locaux et des négociants étrangers.
Cet étonnant bâtiment du XIVème siècle est surmonté d'une tour élancée. Sur la façade, une niche abrite l'ours de Bruges, l'un des plus anciens habitants de la ville, qui figure aussi sur le blason brugeois. Aujourd'hui l'édifice héberge des archives municipales.
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la loge des bourgeois |
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la loge des bourgeois |
De l'autre côté de la loge des bourgeois, nous pouvons voir de jolies
maisons anciennes qui appartenaient autrefois aux commerçants brugeois. Elles sont
reconnaissables à leurs grands pignons triangulaires ou en gradins.
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façade en briques |
Nous longeons le canal par la gauche la SPIEGELREI (Canal des Miroitiers) et prenons le pont à droite et tournons à gauche la SPINOLAREI (Canal Spinola).
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dernier regard de la place Jan Van Eyck |
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dernier regard de la place Jan Van Eyck |
Nous continuons tout droit et tournons à droite le VERVERSDIJK (quai des Teinturiers) et encore à droite la HOORNSTRAAT (rue de la Corne) jusqu'à la SINT WALBURGAKERK (Eglise Ste Walburge).
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Eglise Ste Walburge |
Sise dans le centre historique de la ville de Bruges c'est une église baroque du XVIIe siècle.
Elle fut construite de 1619 à 1643 comme église du collège des jésuites (maintenant disparu).
Cette belle église servit aux activités pastorales et
éducatives des jésuites du collège de Bruges jusqu’à la suppression de
la Compagnie de Jésus en 1773.
Les jésuites furent alors expulsés et l’église fermée. Après
quelques années d’abandon elle fut rouverte en 1777 comme église
paroissiale Sainte-Walburge, reprenant le nom de l’église voisine qui
menaçait ruine et fut démolie.
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Statue du missionnaire St François-Xavier dans la niche dominant la porte d’entrée |
Nous tournons à gauche dans la BOOMGAARDSTRAAT (rue du Verger) puis à gauche au petit passage KANDELAARSTRAAT (rue du Chandelier) jusqu’au canal.
Nous empruntons à gauche au canal la VERVERSDIJK et passer le pont.
Nous continuons dans la rue SINT ANNAKERKSTRAAT (rue de l’église Ste Anne) jusqu'à la SINT ANNAKERK (Eglise Ste Anne).
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Rue de l'église Ste Anne |
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Rue de l'église Ste Anne |
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Est ce qu'on est bien en Belgique ? |
L'aspect extérieur modeste et sobre de
l'église Sainte-Anne contraste avec son intérieur. C'est une des plus
belles églises baroques de Bruges. Cette église a été construite en
1621, après que la précédente (1581) ait été détruite par les protestants, au
cours des guerres de religion du 16e siècle. Dès le début, c’était une
paroisse indépendante. Malgré la richesse du décor, (voir la chaire de vérité à l'intérieur), Sainte-Anne fut
pendant très longtemps la paroisse des pauvres de la ville. A gauche juste à côté de la porte d’entrée - le comptoir de bois sculpté
que vous voyez. C’était le comptoir de la confrérie de Sainte-Anne, qui
distribuait du pain aux pauvres après la messe. Ce genre de meuble est
appelé « table du Saint-Esprit ». Pendant la guerre de 14-18 encore,
nombreuses furent les familles qui venaient chercher ici leur pain,
parfois jusqu’à 700 personnes le dimanche.
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église Ste Anne |
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clocher de l'église Ste Anne |
Nous contournons l’église Sainte Anne et tournons à droite dans la JERUZALEMSTRAAT (rue de Jérusalem).
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église Ste Anne |
Nous passons par le tranquille quartier Ste-Anne, un ancien quartier populaire authentique. On découvre avec intérêt la Balstraat,
une petite rue ouvrière pittoresque où une rangée d’habitations à pièce
unique du XVIIè siècle ont été restaurées et transformées en véritables
intérieurs artisanaux.
Arrivés au bout de la Balstraat, nous débouchons sur la Jerusalemstraat, où l'on découvre l’église de Jérusalem.
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église de Jérusalem |
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église de Jérusalem |
Église de Jérusalem : elle se distingue par l'allure orientale de sa tour.
Curieux cette référence de la ville sainte alors que nous sommes en
terre flamande.
Elle se situe au bout des rues Balstraat et
Jeruzalemstraat, au nord-est du Markt et du Burg. On ne peut manquer son
clocher, tout de bois façonné. Datant du 15ème siècle, la
chapelle est censée être une réplique du Saint Sépulcre dont la
fantaisie du travail des artisans ne peut échapper au visiteur : crânes,
atmosphère « lugubre », agencement original et surprenant...
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Église de Jérusalem
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Photo pris (wordpress.com) |
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intérieur de l'église (Photo pris wordpress.com) |
Nous suivons à gauche la PEPPERSTRAAT (rue Peppers) et tournons à gauche dans la SIJN STREUVELSTRAAT (rue Stijn Streuvels) jusqu’au canal.
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Grand modèle de pompe à bière. Jean Paul j'espère que tu ne t'es pas trompé... |
En passant par Balstraat la rue qui longe l’Église de Jérusalem en
direction du nord, on peut admirer des petites maisons,
rangées comme des soldats, pareilles les unes aux autres.
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Pepperstraat - rue Peppers |
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Pascale et Annie |
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Hospice de la Sijn Streuvvels |
La promenade débouche le long du canal (le Ringvaart) bordant la partie orientale de
Bruges et fait traverser un agréable espace vert, dominé par des moulins à vent, qui ornaient les remparts de Bruges du XIIIè au XIXè siècle. Le moulin St Jean est l'un des trois derniers encore existants sur une vingtaine qui tournaient jadis en ville. Construit en 1770, actif au même endroit jusqu'en 1914 avant d'être laissé à l'abandon, il a été restauré et remis en usage en 1964.
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Moulin Saint Jean |
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Moulin Saint Jean |
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Le canal (le Ringvaart) |
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Beau tapis de feuille morte |
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Porte Sainte-Croix |
Nous passons à côté de la KRUISPOORT (Porte Sainte-Croix) et suivons les berges du canal jusqu'à la passerelle du bras de la COUPURE.
Nous traversons la passerelle puis à droite, nous rejoignons la BONINVEST (chemin BONIN, un des bourgmestres de Bruges).
Suspendue à deux gros cylindres, cette passerelle barre le bras de la Coupure. Elle assure
la continuité du chemin cycliste et piétonnier le long du canal
principal. Mais il suffit d'appeler le capitaine du port en VHF, sur le
canal 18, et les câbles qui la soutiennent s’enroulent sur les deux
cylindres et soulèvent délicatement le tablier mobile
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L'étonnante passerelle levante du port de la Coupure à Bruges |
En 2002 la
ville - capitale culturelle de l’Europe cette année là - avait fait
appel à un artiste, Ugo Dehaes, en lui demandant de créer une sculpture
en relation avec le pont. Son œuvre, très originale, est une
installation animée. Pantin
désarticulé, un homme, allongé dans une grande vitrine, y apparaît
découpé en plusieurs pièces qui se soulèvent chacune par des fils. Le
parallèle avec le pont à « fils » est bien rendu et on pense à l’œuvre
d’un marionnettiste. Il est vrai que le sculpteur est aussi un
talentueux chorégraphe.
Alors, chaque fois qu'un passant s’approche de l’installation, située à une dizaine de mètres de la passerelle, une
cellule électrique met en mouvement le "pantin". C’est une belle
introduction à la visite de Bruges. Les plaisanciers pourront l'admirer
avant de se lancer à la découverte des monuments et des œuvres d’art de
la célèbre cité flamande.
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un étrange pantin |
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le petit port du bras de la Coupure |
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passerelle levante du port de la Coupure |
passerelle levante
Nous prenons la 1ère à gauche GAPAARDSTRAAT (rue des Bailleurs) puis la 2ème à droite VIOLIERSTRAAT (rue Giroflée ?).
Au bout de la rue nous faisons un gauche/droite et entrons dans le KONINGIN ASTRID PARK (Parc Reine Astrid)
Depuis 1246, ce jardin appartenait aux Franciscains jusqu'à ce que, cinq
siècles plus tard, le cloître fut détruit par les Français et le jardin
devint une propriété privée. En 1850, la ville acheta le jardin, qui
devint un parc de style anglais du 18e siècle pourvu de dénivelés, de
pelouses, de bosquets ainsi que d'un bassin central. A la mort de la
Reine Astrid en 1935, le parc fut baptisé de son nom
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sculpture de la tête de la reine Astrid |
Le parc de la Reine Astrid est un endroit idéal pour faire une pause. C'est par des petits chemins sinueux que vous découvrirez de nombreuses variétés de fleurs, un étang avec une fontaine et un joli kiosque en couleurs.
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Un magnifique kiosque à musique |
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fontaine |
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fontaine |
Le patrimoine arboré est aussi très diversifié. Erables blancs, catalpas,
saules pleureurs, hêtres pourpres, saules blancs et une foule d’autres
essences créent une palette de couleurs subtiles et soulignent
l’aménagement paysager.
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Jean Paul |
Nous faisons le tour
du parc par le bassin et revenons par le kiosque à musique. A la sortie du parc nous découvrons l'église de Sainte Marie Madeleine ( l’ HEILIGE MARIA), construite en 1851-1853, cachée dans la végétation.
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église Sainte Marie Madeleine |
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église Sainte Marie Madeleine |
Nous laissons le parc derrière nous et nous dirigeons vers la porte de Gand (GENTPOORT).
C'est l'une des quatre portes médiévales fortifiées de la ville de Bruges.
Imposante de l'extérieur, la partie de la porte qui était à l'intérieur des remparts est plus aérienne.
La porte constituée de deux tours rondes, flanquant le passage en
ogive, était utilisée par les marchands et les habitants de la ville. Sa
première utilité était défensive.
Le Gentpoort abrite un petit musée.
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la porte de Gand |
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la porte de Gand |
Nous reprenons les berges et passons devant le WATERTOREN (Château d’eau).
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Annie, Jean Paul et Jacques |
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château d'eau |
En route, nous longeons un important canal, un pont pivote pour laisser passer un gros bateau.
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Zéki, Francine et Marie Françoise |
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Monique et Jacques |
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Véronique, Annie et Martine |
Au sud du Béguinage, le Minnewater est l'ancien port intérieur de la ville et le point d'ancrage des coches d'eau qui assuraient jadis un transport régulier entre Bruges et Gand. De ces infrastructure, il ne subsiste aujourd'hui que la sashuis (maison de l'éclusier) et la Poerdertoren (tour datant de 1398) L'attrait essentiel des lieux reste ce parc paisible et romantique agrémenté du lac d'Amour, peuplé de cygnes et de canards.
Nous sommes dans la ville basse. Une allée nous mène à la Poerteren (tour à poudre).
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Le Minnewaterpark |
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Le Minnewaterpark (Parc du Lac d'Amour) |
La Poertoren (tour à poudre), qui culmine à plus de 18
mètres au-dessus du niveau de l'eau, fut construite en 1401 par le maître maçon
Jan van Oudenaerde et constitue un vestige des fortifications du bas Moyen Âge.
La ville entreposait dans cette tour ses réserves de poudre.
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Chemin Sainte Catherine |
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Lac d'Amour |
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Poerteren - la tour à poudre |
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Poerteren - la tour à poudre |
Nous poursuivons en direction de la place du Béguinage.
Begijnhof : : Le « Béguinage princier Ten Wijngaarde
(le vignoble) » avec ses façades blanchies à la chaux, son jardin de couvent
silencieux et son musée du Béguinage, a été créé en 1245 et est aujourd’hui
habité par des sœurs bénédictines.
Qu’est-ce qu’un béguinage ? C’est un lieu où vivaient des béguines. Oui,
bon. Mais qu’est-ce qu’une béguine ? Une béguine, c’est une femme qui
consacre sa vie à Dieu, comme une religieuse, mais qui ne faisait pas de
vœux perpétuels. C’est-à-dire que si elle le voulait, elle pouvait
quitter son béguinage et se marier.
Pour en savoir plus
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Entrée du Béguinage photo du sentierdunord |
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le Béguinage photo du sentierdunord |
La visite se termine à la porte Oud Sint-Jan.
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La porte de l'hôpital Saint Jean |
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Statue au milieu de la porte de l'hôpital Saint Jean |
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