vendredi 24 octobre 2014

le 23/10/2014 Eecke le circuit du Klockhuis

Le toponyme Eecke signifie chêne : pourtant c’est un drôle d’arbres qui est planté au milieu du cimetière de la commune. (voir ci-dessous)
Bâtie sur une légère éminence qui commande de vertes prairies bordée d'aubépines en pleine éclosion et de verger où la flore des arbres fruitiers étale ses bouquets de rose tendre et de blanc immaculé, l'agglomération ne compte qu'un minimum de maisons massée autour de l'antique église où depuis la nuit des temps l'on vénère le patron Saint Wulmar l'ermite apôtre des Flandres et Sainte Dorothée, la vierge martyre, émule de Catherine d'Alexandrie, éloquente et convertisseuse comme elle. (Septentrion 1929)

 
vidéo :

le circuit :



Le circuit est raccourci (voir le tracé en rose) pour faire 12 km



Les marcheurs : (au nombre de 7)

Anne Marie et Jean Claude (guide et copilote)
Marc
Claudine
Colette
Christelle
Christiane (merci à Marc pour la photo)
 
Ailko

 Dos à l’église, nous partons à gauche et à l’estaminet, à droite, rue de la Brasserie puis nous bifurquons à gauche.

Église Wulmar

L'église Saint Wulmar a pour particuliarité son klockhuis, maison des cloches; c'est la seule église de Flandre avec Hardifort à posséder un clocher séparé du corps de l'église. 

Le Klockhuis

Le Klockhuis est situé à côté de l'église, encerclé par le cimetière.
 Il s’agit d’une grande tour carrée en bois charpentée, à trois étages, en planches de chêne, abritant deux cloches qui annonçaient autrefois les offices religieux, les évènements de la vie municipale et sonnaient le tocsin.


Cette klockhuis « maison des cloches » apparue en Flandre au XVIème siècle, a connu une histoire pleine de rebondissements. En 1659, la tour située au milieu de l’église s’effondre, une nouvelle tour est reconstruite sur le devant de l’église en 1661-1662. Cette proximité vis-à-vis de l’église est jugée trop dangereuse, un incendie enflammerait les deux édifices. En 1783, la klockhuis est donc déplacée d’une vingtaine de mètres à l’aide de rouleaux de bois comme pour les moulins à vent. Les mésaventures ne s’arrêtent pas pour autant. Le son des cloches déstabilisait le bâtiment, déréglant même l’horloge. En 1787, un charpentier eut l’idée de caler la tour à l’aide de grandes poutres placées en croix sur deux flancs. Tout au long du XIXème siècle, on espéra une tour en béton. Aujourd’hui, ce semblant de fragilité fait la célébrité du village.

Brasserie St Georges à Eecke
Brasserie
 Dans le virage nous empruntons le sentier entre les habitations et dans la descente, nous remontons sur le sentier à droite. Sur route nous effectuons un crochet, droite / gauche et descendons la rue de Bommaire.





Champ de carottes



Nous continuons tout droit en laissant les routes à gauche et à droite. Nous traversons prudemment la D 947 et continuons tout droit dans l’impasse qui devient un sentier herbeux agréable, offrant une belle vue sur le Mont des Cats.


le Mont des Cats (photo de Pierre André Leclerc)
 Dans un virage, nous cheminons sur le sentier à gauche, face au Mont des Cats et à l’intersection à droite. Un peu plus loin, nous empruntons à gauche, la rue du Nid de Geais. 

ferme isolée


Sur la façade de cette ferme une statue de la Vierge est visible.


Anne Marie
Bientôt Halloween.


On ne peut pas se tromper, Jean Claude et Anne Marie ont fléché le parcours.
Non, pas ici (voir le fléchage)
Un peu plus loin, on ne serait dire, si c'est la maison de Johnny ou d'Elvis !...




petite cabane dans les arbres
Un lieu de recueillement et de prière
Oratoire dédié à Sainte Rita que l'on prie pour s'attirer des événements heureux
Au croisement, nous laissons la rue du Roy et effectuons un gauche/droite et montons la petite route sinueuse.  Au stop, nous partons à gauche, traversons la route et descendons à droite l’ancienne voie ferrée qui chemine à travers champs.

Ancienne voie ferrée qui chemine à travers champs et sous bois.


derrière ces hautes herbes se cache un tracteur
petite pause gouter
 Nous arrivons à la maison (le refuge de renard) et suivons la route bordée d’arbres en directions du village (Caëstre). 

maison "le refuge du renard" qui n'est autre qu'un lieu-dit




le village de Caëstre

Anne Marie et Colette
Christelle et Claudine
Jean Claude et Marc

A gauche se détache la ferme de la commanderie avec sa porte cochère en briques et pierres où figure la croix de Malte, construite sur les fondations d’une bâtisse des templiers. 
 La commanderie des templiers est située à cheval sur les communes d’Eecke et de Caëstre, la commanderie fut fondée aux environs de 1160 et 1162. Le commandeur du lieu avait les droits de haute, moyenne et basse justice sur l’ensemble de ces terres. La commanderie à l’époque située dans le comté de Flandres dépendait de la commanderie de Slijpe.
Comme pour les autres biens du temple, la commanderie fut attribuée à l’ordre des chevaliers de Saint Jean après 1312.
Les bâtiments actuels datent pour la majorité des 16ème et 18ème siècles. Sous la corniche de ce qui semble être l’ancienne chapelle, on peut voir une date 1570.

Carte de Cassini

la commanderie des templiers
La commanderie des templiers
 Ne pouvant pas accéder à l'intérieur de l'habitation,  j'ai trouvé sur le net quelques photos montrant quelques détails d'architecture.
http://www.templiers.org/caestre-photos.php

Photo prise sur le net on peut voir une date 1570
Photo prise sur le net (on peut lire une date 1570)
croix de Malte (Photo prise sur le net)
Photo prise sur le net
La commanderie ou ferme des templiers renvoit à la destinée tragique de cet ordre militaire et religieux, dont les membres furent persécutés au XIVème siècle. Aujourd’hui, certaines rumeurs rapportent que le trésor des templiers serait toujours enfuis en terre flamande, intox ou vérité ? …

Nous traversons la D 933.

 
Nous poursuivons sur la gauche le chemin d’Hondeghem et partons rapidement sur un petit sentier, à travers le bocage de Caëstre. 


Sur notre chemin, nous trouvons une petite chapelle.

chapelle Notre Dame de Grâce à Caëstre
Son histoire :

  • L'an 851 semble marquer le développement de notre village, un développement qui coïncide avec une légende : La légende des Trois Vierges.

Trois jeunes filles pieuses, filles du roi Kenulf qui régnait sur le Wessex (en angleterre), avaient fait le voeu de se rendre en pèlerinage sur le tombeau des apôtres Saint-Pierre et Saint-Paul.

Afin de réaliser leur projet, elles quittèrent leur royaume et traversèrent la manche. Elles accostèrent au port de Mardyck, puis emprunterent la voie romaine, déjà appelée Steenstraete (la route de piere) qui allait à Arras, en passant par Cassel et la pont d'Estaires.

L'histoire raconte que, parvenues dans un bois en un lieu où s'élève maintenant notre village, elles furent sauvagement assassinées par des brigands.

Au même moment, non loin de là, un chevalier aveugle, le seigneur de Strazeele, vit la Vierge en apparition.  Celle-ci lui conseilla de se rendre sur les lieux du crime et de se frotter les paupières avec le sang des martyres afin de recouvrer la vue.

Le chevalier suivit ses conseils, recouvrit la vue et fit construire en remerciement une chapelle sur le lieu de leur mort. Ce lieu devint un lieu vénéré et, dès le IXème siècle, un pèlerinage annuel fut organisé en l'honneur de Notre dame de Grâce.

Nous traversons la D 933 au lieu dit le Buis et coupons à travers champ par un chemin de terre.





Le chemin de terre nous conduit à la petite route que nous avons pris à l'aller et qui nous ramène au centre ville d'Eecke.


Jean Claude et Marc (rescapés de cette balade où ils étaient en minorité)


Eglise Saint Wulmar

L'église d'Eecke a pour patron Saint Wulmar. Au VIIe siècle, pour échapper à un mariage forcé, Wulmar, ce natif du boulonnais se réfugia en Flandre. Après s'être abrité durant trois jours dans le creux d'un chêne, privé d'aliments, il repartit gagné par la foi chrétienne dans les collines du boulonnais. Il y fonda le monastère de Samer, contraction de Saint Wulmar. A sa mort en 697, les habitants de la forêt devenus chrétiens érigèrent une église à sa mémoire, et le village qui se forma autour se nomma Eecke (le chêne), du nom de l'arbre où le Saint avait séjourné.
C'est cependant Sainte dorothée, martyre de Césarée qui est célébrée ici, choix probable de la chambre de rhétorique d'Eecke.


L'église posséde des reliques de Sainte dorothée ainsi qu'un tableau ancien, peint sur bois, représentant la vierge tenant à la main un panier de fruits et de fleurs. La statue de la sainte contenue dans son autel privilégié n'est pas antérieure au XVIIe.
Cette église, éclairée par de très belles fenêtres gothiques, contient un très beau mobilier.
A noter qu'au moyen-âge, on faisait bénir du sucre blanc dans l'église, celui ci ayant une grande valeur.

Intérieur de l'église Saint Wulmar :








Sainte Dorothée
Saint Wulmar











Sainte Dorothée
curiosité :

Spécimen rare. A l'arrière un bolet orange comestible appelé oronge ou amanite des césars
http://www.francini-mycologie.fr/DOSSIERS_SPECIAUX/Amanita_caesarea.html

Attention ne pas confondre avec l'amanite tue mouche qui n'est pas comestible.

http://mycorance.free.fr/valchamp/champi9.htm

Les photos :

https://plus.google.com/u/0/photos/111315083992843279609/albums/6073380962906734353