vendredi 20 décembre 2019

Paris Montmartre de Nuit le 7 décembre 2019

Vidéo :

Le fabuleux destin de la Butte

Plan du circuit organisé par le Godillot Familial :






Le départ est donné au gymnase Biancotto, avenue de la porte de clichy.


Le fléchage est tracé en  jaune ce qui facilite la balade.
Dans ce blog il n'est question que de notre groupe mais si vous voulez en savoir plus sur les autres groupes c'est ici :

https://wardrecquesrando.blogspot.com/2019/12/montmartrevu-par-differents.html

 Autrement, le parcours a déjà été effectué en décembre 2015 aussi voici le lien :
2015
Voici notre groupe composé de 6 personnes : 4 photographes, aussi, vous trouverez des photos de Nadine, de Marie Claire, de Béatrice et de Christiane



Après quelques mètres nous arrivons au marché permanent et comme c’est le téléthon, il y a pas mal d’animations sur le trottoir de la rue de Lévis.



 Un peu plus loin, nous empruntons le Passage Geoffroy Didelot.





Ce passage pietonnier nous conduit directement au Boulevard Batignolles puis nous prenons l'allée piétonnière au centre du Boulevard de Clichy.


Tiens tiens, on dirait que certaines têtes ne nous sont pas inconnues...




Ce boulevard, dont le nom provient de la place du même nom voisine, résulte de la fusion en 1864, des boulevards et chemins de ronde qui suivaient extérieurement et intérieurement le mur des Fermiers-Généraux. Le premier s'appelait boulevard des Martyrs, le deuxième boulevard Pigalle, et le troisième boulevard de Clichy.

Le Moulin Rouge à lui seul mériterait plusieurs volumes.
Lautrec, la Goulue, Jane Avril, Colette, Mistinguett, Josephine Baker, Maurice Chevalier, Picasso passèrent sa porte!

En un premier temps, je vous invite à jeter un coup d'oeil sur ses ailes rouge Magenta et sa tour pittoresque dessinées par Willette.

Le Moulin Rouge
Son histoire :
Le 6 octobre 1889, le Moulin Rouge  ouvre ses portes sous la direction du tandem emblématique Oller-Zidler. Le pari est audacieux : faire du Moulin rouge « le palais de la danse et de la femme » et un cabaret « plus luxueux, grand et élégant » que ceux qui existent à cette époque. Il accueille pour la première fois sur scène des jeunes filles qui exécutent une danse pas comme les autres : le French cancan, anciennement appelé le Quadrille ! Des figures révolutionnaires nées des barricades, des froufrous, des cris, un rythme endiablé et des jupes qui se soulèvent pour montrer les jambes des jeunes danseuses dévoilant leurs culottes.
En 1862, un anglais, Charles Morton, a décidé de changer le nom de cette danse pour la baptiser « French cancan » : « une drôle de danse qui fait du bruit et qui vient de France ». Au Moulin Rouge, les danseuses sont d’abord lavandières, lingères, blanchisseuses, couturières… Le soir venu, elles se transforment en danseuses de cancan, devenant, pour la plupart, des danseuses semi-professionnelles. Certaines font carrière dans le monde des spectacles de la capitale et deviennent les nouvelles vedettes de Paris !
Devenu un haut lieu de la fête parisienne, immortalisé par Toulouse-Lautrec, le Moulin Rouge est mondialement connu grâce à son French cancan endiablé, toujours exécuté aujourd’hui par les célèbres Doriss Girls.



Le cabaret le plus célèbre du monde a fêté son 130ème anniversaire cette année, le 6 octobre 2019 et a cette occasion le Moulin rouge a offert aux Parisiens et aux nombreux touristes un spectacle son et lumière haut en couleurs au pied de la butte Montmartre avec évidemment un French Cancan.






Toulouse-Lautrec est connu parce qu’il a peint des jambes de femmes.Des jambes en l’air, qui dansaient le french-cancan, à Paris à Montmartre : le Moulin Rouge. C’était ce qu’on appelle la Belle Epoque, à la fin du XIXe siècle. Des femmes qui dansent pour des hommes au cabaret, des danses de séduction. Tout ça semble très hétérosexuel à première vue, mais à cette époque et dans ce milieu, quantité de danseuses avaient également des relations avec d’autres femmes.

Toulouse-Lautrec

Mais qui est la Goulue, la reine du cancan, célèbre danseuse du Moulin Rouge immortalisée par le peintre Toulouse Lautrec ?

À 16 ans, la future reine du cancan est blanchisseuse. Mais le soir, Louise Weber, née le 12 juillet 1866 dans une partie de Clichy (qui formera quelques mois plus tard la commune de Levallois-Perret) et décédée le29 janvier 1929  (à 62 ans) à Paris 10ème « emprunte » les robes des clientes pour courir à l'Élysée Montmartre. Celle que l'on va surnommer « La Goulue » se fait rapidement remarquer par sa gouaille et son appétit de vivre.


Au Moulin Rouge, elle bouscule les codes en arrivant avec un bouc en laisse, détournant ainsi l'interdiction faite aux femmes d'entrer dans un lieu public sans être accompagnées par un mâle.
La Goulue, danseuse audacieuse, fut la 1ère vedette à monter sur la scène de L’Olympia, en 1893.

Immortalisée par Toulouse-Lautrec et Renoir, elle va également s'imposer dans le milieu mondain et côtoyer les plus grandes personnalités de son temps : le prince de Galles, le shah de Perse, le baron de Rothschild, le marquis de Biron, avant de tomber en disgrâce.


Le peintre Henri de Toulouse-Lautrec (Né le 24 novembre 1864 à Albi et mort le 9 septembre 1901, au château Malromé, à Saint-André-du-Bois) a marqué l'histoire de Montmartre mais était originaire de la charmante ville d'Albi. Sa personnalité hors du commun ou encore son enfance dans sa famille aristocrate... Visites privées vous emmène sur les traces de cet artiste de légende.
 
Toulouse-Lautrec

Mistinguett, de son vrai nom Jeanne Florentine Bourgeois, (née à Enghien les Bains (Seine et Oise) le 3 avril 1875 et morte à Bougival  (Seine-et-Oise) le 5 janvier 1956) affola le tout Paris des années 20 et inspira même Broadway. Très tôt attirée par le monde du spectacle, elle écume les café concert de la capitale et se façonne un personnage. Elle devient vite une star du Moulin Rouge et restera une véritable source d'inspiration pour toutes les femmes.


Nous quittons le Moulin Rouge et longeons les murs du lycée Chaptal sur la place de Clichy.




Nous découvrons une pomme géante sur le Boulevard de Clichy où se dessine un planisphère et où se reflète les maisons de Paris. C'est une sculpture de Franck Scurti. 
Elle rend hommage au philosophe français Charles Fourier, dont elle remplace la statue déboulonnée de son socle par les soldats allemands sous l’Occupation





Nous quittons le Boulevard de Clichy et prenons de la hauteur et arrivons à la rue des Abbesses.




En montant sur la butte, par ses rues pittoresques, nous découvrons la Place des Abbesses  (autrefois la place de l'Abbaye) avec sa célèbre entrée de Métro Art Déco et l'église Saint Jean. Cette église novatrice et audacieuse est le premier édifice en béton armé (1894-19014) et est due à l'architecte Anatole de Baudot (peu connu)

Place des Abbesses
Eglise St Jean
Nous aurions pu prendre le petit train qui nous mène directement à la Basilique du Sacré coeur mais nous n'en ferons rien et pourtant 285 marches nous attendent pour parvenir Au sacré Coeur. Nous nous contentons de le regarder passer et continuons notre ascension.



Fièrement dressé au sommet de la Butte de Montmartre, on aperçoit la Basilique du Sacré Coeur qui surplombe Paris. Elle offre une les plus belles vues panoramiques de la capitale, à 130 m d'altitude. Chaque année plus de 10 millions de visiteurs s'y rendent.
De style romano-byzantin, la basilique est reconnaissable à sa couleur blanche.
A côté, le funiculaire qui relie le bas de la butte au Sacré Coeur. Le trajet dure 1 minute 30 secondes et permet de gravir rapidement et en toute sécurité les fameux escaliers de la Butte. (au prix d’un ticket de métro)



C'est à travers le square Louise Michel que nous effectuerons l'ascension.



Son dôme impressionne avec ses 83 mètres de hauteur et offre une vue à 360°. Sa coupole est reconnaissable entre mille. Elle mesure 16 mètres de diamètre contre 55 mètres de hauteur.


On jette un oeil sur les toits de Paris


Avec son esprit bohème, ses artistes, son esprit frondeur et ses histoires d’amour, la Butte Montmartre est un des lieux les plus emblématiques de la capitale. 






Avant de partir une photo de notre petit groupe s'impose :


 et pas de jaloux....


Après l'incourtournable visite de la Basilique et de sa crypte nous contournons l'édifice et nous dirigeons vers la Rue de Bonne où nous attend le ravitaillement. L'avantage de cette rue c'est quelle est peu fréquentée et que très peu de touristes s'aventure de ce côté.


Surprise, nous retrouvons un autre groupe qui nous ont devancé...





Après s'être rassasié et bu un bon petit remontant (bon pour le moral et la santé) nous poursuivons notre balade.


Nous faisons un tour dans la rue des Saules et nous y découvrons un lieu où l'on essaye de préserver l'authenticité de naguère avec des artistes multigénérationnels, le Cabaret du Lapin Agile, autrefois fréquenté par Guillaume Appolinaire, Picasso...







 Marc est en grande forme aujourd'hui et ça fait plaisir à voir. Petits exercices d'assouplissement avant de poursuivre la balade...



De l'autre côté le long de la Rue des Saules et de la Rue Saint Vincent, exposée au nord, s'étage la célèbre vigne de Montmartre. Autrefois, il n'y avait qu'un terrain vague. Des menaces de lotissement pesaient sur ce terrain libre. Par chance, Poulbot veillait et avec ses acolytes transforma l'endroit en square de la liberté, ouvert aux gosses du quartier et aux amoureux. (1929). Ce n'est que 4 ans plut tard que la ville planta le square de pieds de vigne. Le square de La Liberté devint alors le Clos de Montmartre.




On découvre à l'angle de la Rue des Saules, de la Rue Cortot et de l'Abreuvoir la Maison Rose d'Utrillo.

Elle est reconnaissable à sa façade rose pastel et ses lettrines vertes et fut peinte d’après le désir de Laure Gallo, amie d’artistes et modèle de Picasso, qui avait à cœur d’ouvrir un petit restaurant pour illustres proches.






Située à proximité de sa résidence, au carrefour de l'allée des Brouillards et des rues de l’Abreuvoir et Girardon, nous découvrons le buste en bronze de la chanteuse Dalida (de son vrai nom Yolanda Gigliotti). Inaugurée en 1997, cette œuvre est due au sculpteur Alain Aslan.


La placette qui porte son nom est jolie, le quartier sympathique, mais le buste quelque peu étrange avec la poitrine décolorée par les nombreux frottements des gens. (il semblerait que lui toucher la poitrine porte bonheur, si l'on en croit l'usure à cet endroit précis de son anatome..) Un petit clin d'oeil à Marc.




En vous baladant du côté de la rue Norvins dans le18ème, vous ferez la connaissance de Monsieur Dutilleul, le héros de la célèbre nouvelle de Marcel Aymé : le Passe-Muraille de Montmartre.

Le Passe-muraille, figé dans le mur de la Place Marcel Aymé, est une statue réalisée par l’acteur Jean Marais.





L'ancien réservoir de Montmartre, Rue Morvins avec sa forme octogonale  ne manque pas d'étonner les touristes.



A montmartre on peut trouver un espace dédié à une autre légende. L'immense Salvador Dali, grand artiste du surréalisme. L'espace Dali donne sur la rue Poulbot. Il regroupe presque 300 oeuvres.



La Place du Tertre tire son nom de sa situation au sommet d’un tertre, terme désignant une petite colline à sommet plat !
Célèbre dans le monde entier pour ses artistes peintres, ses portraitistes et ses terrasses, la place principale de l’ancien village de Montmartre est le lieu de flânerie par excellence où se pressent chaque jour des milliers de touristes.
Cette ancienne place publique ouverte en 1635 a été fréquentée, de la fin du 18è siècle au début de la Première Guerre mondiale, par toute la bohème montmartroise : peintres, chansonniers et poètes
Aujourd’hui de nombreux peintres et croqueurs de « portraits-minutes » accueillent tout au long de l’année les visiteurs sur le terre-plein central. Ce « carré aux artistes » est divisé en 149 emplacements de 1m² chacun et permet à deux peintres de se relayer.


La balade se poursuit en redescendant vers le Moulin Rouge, cabaret historique aux soirées endiablées et mondialement connues. Mais avant de redescendre les marches, un petit aperçu sur les hauteurs de la Butte.



L’escalier qui longe le funiculaire s’appelle “La rue Foyatier” qui prolonge la “Rue Suzanne Valadon”. Il est de plus de deux cent vingt marches.





Nous découvrons l’épicerie de la « Maison Collignon" qui se trouve au 56 rue des Trois Frères, à l'intersection de la rue Androuet. L'ancien propriétaire de l'épicerie, un certain Ali, a vu son affaire décoller suite au film. L'épicerie est tapissée d'articles de Presse au sujet du succès du film d'Amélie Poulain et de son retentissement sur le quartier de Montmartre. Ali a même sorti un CD où on peut l'entendre chanter, parler de la vie de l'épicerie.






Voici la musique du film un Fabuleux Destin d'Amélie Poulain de Yann Tiersen sur YouTube.

Mais ce qui restera pour moi gravé pour cette journée, c'est cette photo, bien qu'il manque une personne... Merci à la photographe Nadine.


On fait quelques mètres et découvrons quelques belles vitrines anciennes. Dans celle du Bateau Lavoir, ancien atelier de Picasso, Matisse ou encore Modigliani, des illustrations s'allument et racontent l'histoire du lieu.




On s’engouffre dans la rue d'Orchampt qui est connue avant tout parce que Dalida y a vécu, au 11bis pendant 25 ans. Lamaison de Dalida a une architecture… particulière.


C'est dans cette maison qu'elle se suicida dans la nuit du 2 au 3 mai 1987 en avalant une forte dose de barbituriques.






On ressort rue Lepic, où on tombe nez à nez avec Jean Marie et Colette et le moulin de la Galette qui n'est pas très loin. Aujourd’hui c'est un restaurant et autrefois une guinguette célèbre. C’est aussi le seul moulin à vent toujours en état de marche sur la butte. Il est constitué en réalité de deux moulins : celui situé au niveau du restaurant, construit en 1717, et un autre, qu’on aperçoit un peu plus loin dans la rue, et qui date de 1622.








Dans la rue de Lepic, un café avec sa façade rouge et blanche attire notre attention, c'est le café des deux moulins. Arrivés sur ce célèbre café un peu par hasard, nous nous y sommes arrêtés pour boire un verre, café typique du quartier, reste dans son jus, on y retrouve avec plaisir quelques photos d’Amélie mais surtout, pas mal d’habitués et très bon accueil.





Retour au boulevard de Clichy, on repasse devant le Moulin Rouge mais la nuit.



La balade touche à sa fin il nous reste un peu de courage pour revenir à notre point de départ. Sur notre parcours de retour, nous croisons d'autres groupes.Pris en flagrant délit....








Un grand merci aux organisateurs pour cette magnifique balade à Montmartre.

Nous avons pris le temps d'admirer les illuminations de Paris et certaines nous ont marquées plus que d'autres.


Pour les photos de Nadine c'est ici

et les miennes c'est

Quelques tableaux de Yves Lallemand :








Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter à vous tous et à vous toutes de Bonnes fêtes de Noël et de Nouvel An.


et à toi qui me lit... Bises