mardi 29 septembre 2015

le 24/09/2015 Hennuin au pays de Langle


Vidéo :



Le circuit : (8 km)

Tiré du nom de la baie décrite par l’Aa jusqu’au Moyen Age, le pays de Langle habité dès le VIIème siècle vous étonnera par son réseau hydraulique qui structure le territoire et épouse les parcelles agricoles.




Nous suivons ce balisage
 Les marcheurs : (13)

Denis Notre guide
Gérard le poète
Monique
Christelle
Véronique
Colette
Christine
Claudine
Zéki
Marie Françoise
Annie
Marc
Christiane
Le sentier du pays de Langle que Denis nous fera découvrir est un site remarquable à la confluence entre la Hem et le canal de Calais à Saint Omer. Il offre une vue imprenable sur les marais et watergangs. 

Le pays de Langle à été partagé en 4 communes: St Folquin, Ste Marie Kerque, Saint-Nicolas et Saint-Omer Capelle.

Nous commençons la balade du pont mobile qui enjambe le canal de Calais à Saint Omer.








Le canal de Calais, long de 30 km, fut creusé en 1682. C'est une des branches qui relient les voies d'eau du Nord-Pas-de-Calais à la Manche. Il permet de raccourcir le trajet des péniches qui empruntait autrefois le canal du Mardyck et la rivièvre d'Oye. Il se déploie de Ruminghem à Calais via Ardres et ici Hennuin.

 Nous passons à côté de la chapelle des mariniers. L'origine de cette chapelle remonte au XVIIème siècle. A chaque passage du pont d'Hennuin, la plupart des mariniers, faisaient une halte pour vénérer et implorer la protection de Notre Dame du Bon Secours, d'où son nom.
Son historique





Nous tournons à droite et empruntons le pont traversant le canal du Mardyck. Puis nous tournons à gauche et longeons le canal. 
L'origine de cette voie remonte au XIIIème siècle. L'abbaye de Saint Bertin possédait le droit d'y pêcher. Ce canal a été longtemps fréquenté par les bateliers qui transportaient les hommes et les produits des cultures vers le marché de St Omer. Cette chaussée à travers la plaine marécageuse a également servie de voie royale entre St Omer et Gravelines.




Colette et Claudine
Le canal de Mardyck
Véronique, Denis
Dans un tel pays d’eau, et parfois de brume, on ne s'étonnera pas de voir fleurir les légendes, ainsi celle de la Dame Blanche ou de la fille du noble châtelain,  si belle qu’elle en ai devenu hautaine, refusant toutes demandes en mariage jusqu'à ce qu'un chevalier venu d’Allemagne ne l’épouse, la menant de fêtes en débauches. 
Le jour du mariage fut bien étrange, tout entouré de flammes, c'est que la  belle avait épousé le prince des ténèbres…Satan la jeta de la tour et le baron de Ruminghem vendit tous ses biens pour se retirer au monastère. Elle apparaît encore, dit-on, dans les marais brumeux  qui bordent l’Aa…



Denis en tête
Véronique et Annie
Zéki, Marc et Gérard
Claudine, Christelle et Colette
Nous arrivons au village de Sainte Marie Kerque mais nous ne faisons que passer.  Nous longeons la rue de St Nicolas sur l'autre rive qui est beaucoup plus tranquille.







petit poème de Gérard :
Au cœur du saule,
seul un frémissement, comme dans le sommeil des belles,
 donne le ton à nos silences mêlés de pluie.




Le pays de la chicorée



Les sols fraichement sableux et légers, dit terres grises, de la plaine des wateringues conviennent parfaitement à la culture de la chicorée. Cette activité agricole a profondément marqué et rythmé la campagne de la plaine maritime au début du 20éme siècle.
Il y a 50 ans, vous auriez pu rencontrer des villageois, toutes générations confondues, et des bandes de saisonniers parmi lesquelles nombre de femmes, agenouillés du matin au soir, qui entretenaient les champs de chicorée. Au printemps on effectuait un binage à la main avec une rasette pour retirer les mauvaises herbes. Cette opération était renouvelée si nécessaire. On procédait ensuite au démariage ou éclaircissement des plants. D'octobre à décembre, la récolte des racines de chicorée animait la plaine. A l'aide d'une « fourkète » de 50 cm environ, constituée de deux dents, les racines étaient arrachées de terre puis alignées sur le sol, avant d'être effeuillées à l'aide d'un couteau spécial. Elles étaient ensuite mises en tas qui étaient chargés dans un tombereau attelé sur le dos d'un cheval pour être emmenées jusqu'à la sécherie. 
 Sans doute vous êtes-vous interrogés sur le caractère insolite de ces grands bâtiments de briques, en forme de parallélépipèdes de 8 à 10 mètres de haut, au toit plat (ou à deux pentes) hérissé de cheminées carrées rencontres ici et là sur le bord des routes. Il s'agit de séchoirs de chicorée.  Ils se sont installés un peu partout donnant au site son originalité.


Ancienne sécherie à chicorée
Le fonctionnement des anciennes sécheries était assuré par une main-d’œuvre originaire de Belgique (région de Lichtervelde en particulier) qui bénéficiait d'une réputation de grande résistance à ce travail dans des conditions extrêmement difficiles Pendant environ 3 mois, ceux-ci travaillaient en effet 18 heures par jour dans cette forte chaleur, jambes nues, seulement vêtus d'une jupe de lin et chausses d'une paire de sabots. Ils vivaient au sein même de la sècherie dans ce que l'on appelle "la chambre des beiges".

Chicorée sauvage
Quelques recettes à base de chicorée :
http://joanno.e-monsite.com/pages/recettes-sauvages/recettes-a-la-chicoree.html

Un papyrus égyptien daté de 4000 avant J.C. nous apprend que la chicorée sauvage était déjà connue... Tantôt utilisé en salade, tantôt en décoction médicamenteuse. Les vertus digestives de la chicorée sont en effet attesté par Théophaste ou Pline.
Ses graines ont fait l'objet d'une patiente sélection par les moines hollandais à partir du IXème siècle. Il aura fallu le blocus continental décidé par Napoléon pour que se développe la consommation et donc la production en France de chicorée en remplacement du café dont l'approvisionnement était coupé (tout comme la canne à sucre par ailleurs). Depuis quelques années la chicorée sort de son carcan historique en explorant de nouveaux marchés et en diversifiant ses produits... petits-déjeuners, desserts... (http://www.tourismeaudruicq-oyeplage.fr/index.php/decouvrir/le-patrimoine/64-raconte-moi-la-region/le-patrimoine/le-pays-de-la-chicoree)

Nous sommes toujours sur la rive de droite et nous passons le hameau de Mannequebeurre. Il est resté célèbre dans l'histoire de Saint-Folquin. Il est issu du teuton mane-kebur, signifiant " la fin du moine ". Cette étymologie fait référence à l'épisode de la mort d'un moine de l'abbaye de Saint-Bertin de Saint-Omer nommé Réginald et traîné jusqu'à cet endroit par les Normands pour y être achevé. 


 Dans le hameau de Mannequebeurre, nous tournons à droite dans la rue Saint Nicolas.
 


Véronique et Denis
Christelle
Claudine, Annie et Marie Françoise
Gérard et Zéki
Marc
Gérard et Christine
Ensuite nous prendrons à droite en direction du village de Sainte Marie Kerque.


Claudine, Annie, Véronique et Marie Françoise
A mi parcours, nous nous arrêtons pour la pause goûter.  


échange du chocolat contre des raisins secs.
Photo du groupe
Photo du groupe
et c'est reparti.





            Nous apercevons au loin le clocher de l'église Notre Dame de Ste-Marie-Kerque




Le gris remplace le bleu dans le ciel. Le gris devient de plus en plus sombre. 
Nous n'échapperons pas à une bonne averse et nous devons sortir nos cirés et nos vêtements de pluie.





A cause de la pluie, nous ne nous attarderons pas dans le village de Sainte Marie Kerque.


Nous prenons la rue Jacques André à droite et longeons l'église Notre Dame et le monument aux morts.
Monument aux morts de Ste Marie-Kerque
Eglise Notre Dame de la Visitation

L'église Notre Dame de la Visitation de Sainte-Marie-Kerque appartient au cercle très fermé des clochers crénelés. La nef date du XVIème siècle alors que le clocher a été construit au XVIIIème siècle.

Puis nous tournons à droite dans la rue du Pont à Cannes.

Véronique et Monique


Nous prenons le premier chemin à gauche.




Citrouilles ou potirons ?
La citrouille est de forme « ronde » et de couleur orange. Son pédoncule  est dur et fibreux, avec 5 côtés anguleux, sans renflements à son point d'attache. Sa chair est filandreuse.
En revanche le potiron est plus ou moins aplati, sa couleur va d'un orange rougeâtre au vert foncé. Son pédoncule est tendre et spongieux, cylindrique et évasé près du fruit. La chair du potiron est plus sucrée, savoureuse et moins filandreuse que celle de la citrouille. pour en savoir plus


Nous reprenons le trajet que nous avons fait à l'aller le long du canal du Mardick.
Heureusement, la pluie n'aura pas duré longtemps et nous terminerons cette balade au sec.





Herbe de saint jacques ou Séneçon jacobé
Tournesols
Coquelicots
Belles ombrelles de carottes sauvages
Fin du parcours




Les photos :

 Anciennes cartes postales :




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