PASSAGE SECRET. On pense que 
tout ce qui se passe à l’écluse d’Arques se résume à des remplissages ou
 des vidanges de bassin entre portes, au fil du canal de Neuffossé. Mais
 tout est commandé depuis un poste à une dizaine de mètres au-dessus du 
terre-plein. Une construction qui fêtera ses 50 ans cet été. 
Le poste de commandement de l’écluse des Fontinettes enjambe 
l’ouvrage qui affiche cinquante années à faire le lien entre la partie 
haute du canal prévu pour la navigation de péniches entre 
Aire-sur-la-Lys et Dunkerque, et sa partie basse. Treize mètres de chute
 amortie par une prouesse technique de béton sur 143 mètres de longueur.
Un fonctionnement étonnant
                    
                
                On pourrait croire que les sas se remplissent ou se vident grâce à « l’entrouverture » des portes. « C’est impossible, avec de tels volumes, il y aurait trop de turbulences »,
 corrige Régis Wallyn, responsable de l’UTI Flandre-Lys. C’est en fait 
par un système bien plus élaboré que ces gigantesques bassins 
ingurgitent ou relâchent 25 000 mètres cubes d’eau (en configuration 143
 mètres) : « Il y a sous le niveau de l’écluse deux gros aqueducs – 
on pourrait y circuler en voiture – en parallèle par lesquels l’eau 
transite pour remonter dans les sas par le fond, grâce à un radier 
perforé », élucide Yves Bachelet.
                
                
                Quant à la vidange, là encore, avec de tels volumes, 
elle se fait sous conditions. Le bief d’Arques est très court, 2 km 
entre l’écluse des Fontinettes et celle de Flandre en aval : « On ne peut relâcher trop d’eau trop vite sous peine de créer une montée trop brutale, jusqu’à 30 cm », poursuivent les techniciens. D’autant plus que des ponts enjambent le canal.
                
                Autre difficulté, les retours de vagues qui 
« rebondissent » sur l’écluse aval avant de revenir dans le sas des 
Fontinettes en à peine 10 minutes : « Les bateaux doivent le prendre en compte au moment de sortir du sas ici ».
 Pour en minimiser l’impact, un autre réseau de gros tuyaux rejoint 
l’étang de Batavia, de l’autre côté de l’avenue De-Gaulle, pour servir 
de tampon avant de redistribuer l’eau vers la Meldyck.
 MERCI JEAN PAUL POUR LES PHOTOS!!!👏👏👏
 montage :Annie