mercredi 8 octobre 2014

7/10/2014 Arques le cicruit du pavé



le circuit du pavé fait 7 kilomètres et nous invite à découvrir les richesses patrimoniales insoupçonnées d'Arques : du splendide hôtel de ville à l'ascenseur à bateaux des Fontinettes en passant par la maison du grand vannage, le château ou encore l'église Saint-Martin. 
 C'est Véronique qui nous fera découvrir cette balade.


Nous suivons le balisage vert :


Quelques marcheurs (au nombre de 8) :

Christelle
Marie Françoise
Claudine
Véronique notre guide
Bernadette
Denis
Gérard


Le début du parcours aurait du se faire à la maison du tourisme mais comme le mardi, c'est le marché nous commençons au quai du commerce.






Nous nous dirigeons vers l’hôtel de ville. Il se trouve à proximité de la place Roger Salengro.
La primauté accordée aux verticales et les combles percés de lucarnes étagées évoquent les hôtels de ville moyenâgeux du nord de la France et de la Belgique. 
Les pignons à pas de moineau (en escalier) et la surcharge décorative sont des références flamandes évidentes. 
L'édifice emprunte aussi beaucoup au style Louis XIII : mariage de la brique et de la pierre, chaînes d'angle harpées, frontons interrompus et superposés, utilisation de pots à feu pour ponctuer les axes verticaux...  
 De l'hôtel de ville vous parviendront les accords mélodieux d'une douce musique, celle du carillon installé (de manière définitive) pour célébrer l'an 2000.
Celui-ci comprend 14 cloches fondues en Hollande et est capable de jouer 25 airs célèbres dont certains typiques du Nord / Pas-de-Calais comme le P'tit Quinquin, les Guesnels ou les Corons...
 Chaque mélodie jouée par le carillon est prétexte à une sortie toujours remarquée de Marie-Grouette, (un automate haut de 1.60m)  la légendaire sorcière du marais. En effet, à chaque heure de la journée (de 8h à 20h ), la sublime sorcière ne peut résister à l'envie de montrer son joli minois, telle une star de défilé de mode.
La légende de Marie Grouette a été créée pour éloigner les enfants du bord de l'eau.
En effet, Marie Grouette est censée hanter le marais et les plans d'eau et happer les enfants qui s'approchent trop près du bord avec son groët. D'où la version en patois audomarois :  "Marie Groët saque les éfants au fond de l'iau aveucque sin groët qu'alle a toudis dins s'main". Le groët est un croc à quatre ou cinq dents recourbées utilisé par les maraîchers.



Merci à Philippe pour la photo

Merci à Philippe pour la photo

Merci à Philippe pour la photo

Nous prenons la rue d'Anjou, situé à gauche de l’hôtel de ville et nous pénétrons dans le parc municipal par un petit pont de bois. Il se trouve en plein centre de la ville. Sa superficie est de 3 ha. 
C'est un lieu reposant. On entend seulement le clapotis de la Basse Meldyck et le Havelt et le caquètement des canards et des oies.






Nous traversons le parking et prenons la rue Adrien Danvers sur la gauche (anciennement rue du pavé).
Le long de la rue Adrien Danvers, se dresse devant nous un imposant château.
L'origine de cet édifice est assez floue. On pense que la construction serait de l'époque romaine, soit du 6ème ou 7ème siècle.







Un peu plus loin, dans la même rue, nous passons devant l'église Saint-Martin édifiée par le comte Walbert en 646. 



Au niveau du rond point de la Garenne (superbe œuvre d'art symbolisant l'eau et le feu) nous tournons à gauche (rue Emile DELATTRE) en direction du canal.



Après avoir franchi le petit pont métallique, nous longeons le canal par le chemin du halage en partant à droite. 


Le chemin de halage était emprunté autrefois par les chevaux qui tiraient les péniches. Le canal Neuffossé relie Aire sur la Lys à Dunkerque. 



 
Avant d'arriver au pont-levis, nous remarquons sur la gauche, une petite porte éclusière.
Elle sert à réguler le niveau du canal en rejetant le surplus d'eau dans la rivière de l'Aa. La Basse Meldyck passe en siphon sous le canal de Neuffossé.





Nous franchissons le pont-levis et passons devant le Grand Vannage.
Véritable gardien de la ville, le Grand Vannage veille sur la commune d'Arques en régulant les eaux de la Basse-Meldyck. De même, le Petit Vannage (situé sur son côté droit), contrôle les eaux jusqu'au marais.
L'ensemble date de la fin du XVIIIème siècle.




Nous continuons tout droit et longeons le canal à grand Gabarit. 







Nous  empruntons la passerelle de l'écluse et tournons à gauche sur l'autre rive. 




Nous passons le pont et prenons à droite en direction du port de plaisance.
Au début du siècle ce port était bien plus important. On le surnommait la plage. 
Nous traversons la base nautique jusqu'aux pontons d'amarrage et empruntons un petit chemin de terre au fond sur la droite.






Nous continuons tout droit et après avoir traversé le passage à niveau nous prenons la deuxième à droite et remontons la rue Maréchal Leclerc. 
Sur la gauche se trouve une pâture qui servait de camp de prisonnier pendant la 2ème guerre mondiale. 



Nous prenons la rue Jean Jaurès jusqu'au stop. Sur la gauche se dresse une superbe tour qui domine la ville. Il s'agit de l'ancien château d'eau.








 

Puis nous nous tournons à droite. Nous sommes dans la rue P. M. France.
Juste avant le passage à niveau, nous traversons la rue et prenons la direction de l'ascenseur à bateaux des Fontinettes dans la rue Curie.






L'ascenseur à Bateaux a été érigé en 1887. 

Les techniques utilisées à l'époque étaient exceptionnelles : fondations à l'air comprimé, gel des sols... L'ouvrage comprend deux bacs pouvant accueillir chacun une péniche : un pour monter et l'autre pour descendre. Le principe de fonctionnement de l'édifice était d'autant plus génial qu'il est simple. En effet, il suffisait d'ajouter un peu d'eau dans le bac du haut pour inverser l'équilibre et faire franchir les 13,13 mètres de dénivellation aux deux péniches. Ce système basé sur des principes physiques simples (vases communiquants, balance de Roberval...), avait l'avantage de ne consommer que très peu d'énergie.
De plus, il était rapide puisqu'il ne fallait que 22 minutes pour effectuer l'opération.
Malgré tous ces avantages, l'ascenseur à bateaux s'est vite révélé inadapté devant l'essor du trafic fluvial. Il a ainsi été remplacé par l'écluse des Fontinettes, plus grande écluse du département.

Nous passons sous l'ascenseur et suivons le chemin longeant la voie ferrée.  

 Les marches mènent au sommet de l'ascenseur des Fontinettes.
Photo de Philippe



Photo de Philippe

  
Sur le pont qui enjambe le canal, on aperçoit sur la gauche l'écluse des Fontinettes.





Nous continuons tout droit jusqu'à l'ancienne gare d'Arques. Elle n'est plus en service. Elle assurait la liaison avec Saint-Omer, Lumbres, Arques et Wardrecques. Le trafic était alimenté notamment par la cimenterie de Lumbres, la papeterie de Wizernes et la cristallerie d'Arques.


 Nous revenons sur nos pas et redescendons l'avenue du Général de Gaulle. 




Au rond point, une œuvre en cristal réalisé en 1997 a été installée pour rendre hommage à Monsieur Jacques DURAND qui est resté 70 ans à la tête de la Verrerie Cristallerie d'Arques.


Qui aurait dit qu'un jour on aurait vu l'ascenseur des Fontinettes de la rue Charles de Gaule.


Photo de Philippe
Merci à Philippe pour m'avoir permis de vous faire partager ses photos qui sont magnifiques.