vendredi 29 janvier 2021

Blendecques le 26 janvier 2021

 Petite balade de 7 km avec Marie Josephe notre guide entre Blendecques et Heuringhem avec 13 participants.

 




 



les photos :

https://photos.app.goo.gl/dGQDi65mBe4EJow68

BLENDECQUES LA VILLE AUX VINGT CHATEAUX


 Blendecques une commune d'ouvriers et de châtelains

Pour bien  expliquer Blendecques, il faut rappeler que la ville est pratiquement née au siècle de la révolution insdustrielle. De 1137 habitants en 1814 à 3889 en 1921. La commune a grandi comme on l'entendait à l'âge de l'acier : on bâtissait des usines avec des châteaux à proximité pour les propriétaires et aux alentours de chacun de ces châteaux, de chacune de ces usines, on réussissait tant bien que mal à aligner des rangées de maisonnettes dans des impasses uniquement tournées ves ces lieux grouillants de travail.

Ainsi est née une tradition ouvrière qui ne s'est jamais démentie à Blendecques avec son cortège de côtés attachants mais aussi ses conséquences inattendues dans un monde ayant bien changé.

Côté coeur, il rest cette mentalité proche des valeurs simples. Toute la chaleur des classes ouvrières nordistes se retrouve dans les cafés où l'on lance les javelots dans les pigeonniers près desquels les coulonneux attendent le retour de leurs protégés, dans les cours où des coqueteux dressent leurs champions à sillonner les concours régionaux t dans les défilés des deux harmonies de la ville. Le meilleur résumé de cette ambiance chaleureuse est à vivre le deuxième dimanche de juillet lors d'une ducasse où majorettes, catcheurs, pêcheurs, coureurs, brocanteurs et coulonneux rivalisent d'imagination pour proposer les animations les plus typiques.

Au delà des hommes, les bâtiments témoignent aussi de ce fabuleux âge d'or qui a transformé le petit village de Blendecques en ville dynamique. Si l'on ne compte officiellement qu'un bâtiment classé (le porche de l'abbaye), la mutiplicité des châteaux agaye le promeneur encore aujourd'hui.

 


De par leurs situations le château de la Folie et celui de Terline, juste en face de l'église, sont ainsi les plus connus. Tous deux furent conçus dans la deuxième moitié du 18ème siècle et agrandis dans la deuxième partie du siècle suivant quand les bourgeois de St Omer trouvaient en Blendecques un espace idéalement proche et calme pour installer les familles.

Ailleurs, même dépourvus de tourelles, d'autres bâtiments plus modestes rendent attachante une époque préservée à tous points de vue. La gare, que ne visite plus qu'un train touristique Picasso chaque week-end pednat la belle saison, a récemment servi de décor de film en raison de son authenticité.

Plus en hauteur, les landes partagées entre trois communes offrent un havre de paix aux promeneurs et aux pêcheurs. Visitées régulièrement à l'initiative des guides-natures, elles bénéficient de l'arrêté de biotope et du statut de réserve municipale volontaire. Une sorte de bol d'air à deux pas de la vaste cité ouvrière et châtelaine qu'est Blendecques.

Les défis du Temps

Cela étant dit, avoir prospéré si vite au 19ème siècle n'offre pas que des avantages. Le premier revers de cette glorieuse médaille du temps est à recherche du côté du plan de circulation, aussi difficile à mette en oeuvre qu'à respecter. Dans ce dédale d'impasses et de rues étroites qu'est Blendecques, seules 2 rues semblent traverser la commune de façon latérale. L'une d'entre elles, la rue Jean-Jaurès, compte 3 groupes scolaire, la mairie et une usine importante dans un périmètre très restreint. Si l'on ajoute qu'en ce moment, à proximité, l'église est en rénovation lourde pour 22 mois, le double problème de stationnement et de la circulation en centre-ville peut parfois exaspérer. La mairie y remédie chaque jour en trouvant des solutions pour les voitures-tampons en plaçant des agents à la sortie des écoles et en négociant avec les entreprises pour établir un sens de circulation pour les camions.

Le deuxième problème que pose à la municipalité cette expansion anarchique du 19ème siècle est l'entretien des bâtiments. 

Outre l'église, la mairie doit aussi s'inquiéter pour l'avenir du château de Westhove, situé sur une faille. En attendant une solution à long terme, elle déménage les services qui y avaient trouvé refuge : après les vestiaires de football, c'est au tour du centre de loisirs sans hébergement de trouver un toit plus sûr.

La municipalité n'est pas la seule à se battre contre ce passé trop présent. Ici une association met en vente son château. Ailleurs c'est un privé qui fait de même. A l'écart la ville de Liévin a abandonné son centre de vacances trop coûteux. Ailleurs encore, la présence passée d'une tannerie oblige presque une friche à rester en l'état.

Aussi, plutôt que de se pencher sans cesse sur son passé, la ville de Blendecques cherche aujourd'hui à se doter d'un avenir propre. Près d'Helfaut, Rue Denis Cordonnier, elle a fait bâtir un lotissement pour attirer une nouvelle population. Au centre, la première ville fleurie de sa catégorie va agrandir son parc du château de Westhove en faisant raser l'ancien moulin Houzet par l'EPF (établissement public foncier). Au lieu-dit de l'Arbre Hardi, à l'embranchement de la rocade et de la déviation vers Thérouanne, la toujours industrieuse Blendecques lance une zone d'activité pour attirer les entreprises nouvelles. Entre la Malassise et les 4 chemins, à proximité de la zone commerciale, la non moins future clinique en provenance de St Omer viendra compléter une offre très "hospitalière" pour une telle commune puisqu'une bonne partie de l'hôpital d'Helfaut se trouve en réalité sur Blendecques, à commencer par la marternité. Cela fait dire aux Blendecquois que chaque année, au moins 1600 habitants viennent rejoindre la commune, à savoir ceux qui y sont enregistrés en mairie sur le registre des naissances. Pouvait-on rêver meilleur symbole d'avenir dans cette ville qui finalement saura certainement rebondir sur son passé ?

L'Hermitage, perle du château



Si il est difficile d'établir un classement des mutiples châteaux de Blendecques, celui de l'Hermitage mérite à coup sûr un coup de projecteur, à la fois par son architecture et par son emplacement.

Jadis, à la limite d'Helfaut de de Wizernes figurait le bois dit de Lorelle. Au 14ème siècle, un ermite nommé Simon COFFIN, bourgeois de St Omer vint s'y retirer. Le nom de l'Hermitage est né.

Le château proprement dit se construisit bien plus tard, entre 1863 date de début des travaux et 1866 date de la fin. Le commanditaire et premier propriétaire, Louis FIOLET, était pipier à St Omer. On retrouve encore aujour'hui de nombreux fragments de pipes dans le vaste parc de 35 hectares.

En effet, plus encore que le château, san chauffage depuis 4 ans, le site se démarque de tout le paysage environnant. De ravins en ruisseaux, de bois en chapelles, nombreuses sont les surprises qui se cachent derrière la portegardée par 2 lions de pierre.Et encore, par le passé, la surperficie était plus importante encore et allait jusqu'à la colonne d'Helfaut.

La plus importante des dépendances est le château blanc, qui servait de demeure aux domestiques par le passé. Les écuries attenantes ont été préservées. En revanche, les superbes verrières qui s'y nichaient ont été détruites par le propriétaire précédent, la ville de Liévin pour les besoins du centre de vacances qu'elle y avait installé.

Pour les enfants en difficulté :

Au fil des années, cette propriété peut-être trop difficile à entretenir a en effet souvent changé de mains. Ayant un moment appartenu à M. Paul OBRY, fondateur de la papeterie voisine, longtemps propriété des PAUBLAN-SCHOTSMANS, elle a été rachetée par la ville de Liévin en 1962 puis par le conseil général à compter du 1er septembre 2001.

L'instance départementale espère y installer dans les 2 ans à venir des enfants en difficulté actuellement hébergés à la maison de l'enfance et de l'adolescence (MEA). Un cadre idéal pour leur donner toutes les chances.

Blendecques a toujours séduit ses voisins

Blendecques semble être née au 19ème siècle. N'étant qu'un petit village de 1137 âmes en 1815, la commune de la vallée de l'Aa, dirait-on, aurait pu avoir une histoire plus simple, à la manière de ces villes usines créées sur mesure en Russie ou aux Etats-Unis. Une fondation ex-nihilo qu'aurait justifié la révolution industrielle...

Il n'en est rien. Avant même d'être industrielle, Blendecques existait. Son étymologie suffit à le rappeler. Même s'il n'aime pas beaucoup l'explication avancée de "chemin des chênes" Claude FLOURE, historien local penche pour une décomposition en "blendu" et en "ecques" l'habition de Blendus, dans les 1er siècles de notre ère. Quelque soit l'origine exacte, il est certain que le nom de Blendecques ou plutôt de Blandiacum, apparait dès le 7ème siècledans la donation d'Adroald à Audomare.

Dès la fin du 12ème siècle, une abbaye de Saint Colombe peuplée de citerciennes s'y implante sur la rive droite de l'Aa en 1182. En face, des ruelles rappellent encore aujourd'hui un village médiéval. Des hameaux comme Wins, Westhove, le Hamel sont également signalés à cette époque.

Certes, jusqu'à la révolution, Blendecques n'est qu'un tout petit village. On ne recense que 90 habitants en 1469 et 315 en 1699. Cependant, le lieu st déjà apprécié des audomarois. Ainsi le poète audomarois Simon OGIER (1549-1603) versifie : "moi j'éprouve un désir plus modeste et plus sage/ car c'est à toi Blandecques au beau ciel de Sithieu/ que je veux demander les loisir du jeune âge/ un remède à mess maux, du moins j'en fais le voeu" C'est également à cette époque que Simon COFFIN vient donne le nom d'Hermitage au bois de Lorelle.

En réalité, cette attirance pour "la campagne de St Omer" n'a fait que s'amplifier au 19ème siècle. L'exemple le plus flagrant est celui de Paul OBRY, jeune industriel qui avait succédé à son père à l'âge de 20 ans à la tête de minoteries lilloises, qui arrive dans ce même bois de Lorelle pour s'y faire une santé. Arrivé en 1891 à l'âge de 35 ans, il y fonde 9 ans plus tard la "cartonnerie de l'Hermitage".

Au centre de la commune, Avot-Vallée date également du siècle de l'acier. 

 


Une première usine a en effet été fondée en 1872 sur la propriété DELAUNAY, avant l'ouverture d'une deuxième à Blendecques en 1902. Dans le même temps, la commune qui compte jusqu'à 14 moulins, développe une importante activité de carrières, 3 briqueteries, 3 brasseries et une cidrerie.

La plupart des châteaux datent également du 19ème siècle. Hormis ceux de la Folie, de Launay et Léon-Macquart de Terline, qui datent du siècle précédent, le château Pierre et celui de Westhove, qui ont été construit au siècle suivant, la majorité des belles demeures de Blendecques datent du siècle de la révolution industrielle. Dans la plupart des cas, ce sont des bourgeois de St Omer qui viennent installer leurs résidences secondaires dans la commune voisine. 



 


 


Bref, en ce début de 20ème siècle, quand on apprend que la clinique de St Omer et bientôt d'autres entreprises viendront s'implanter sur le territoire de Blendecques, on peut en déduire que l'histoire ne fait que continuer.

sources : archives municipales, Indépendant du 30 novembre 2001

 

 


dimanche 24 janvier 2021

Boeseghem ...un matin d'hiver avec Colette M ( 24 janvier 2021)

 

 

  

 ATTENTION....ça glisse ...😉

 


 D'une minute à l'autre, la lumière change .

 

 
 

  
 
PAUSE...dégustation des financiers de Colette 😋
 
distanciation respectée😄
 
 
passage délicat ....
 

 
  
 
Retour vers le village en évitant les bas-côtés inondés et les plaques de verglas  .... mission réussie !
 




Merci Colette pour cette randonnée sympa !









jeudi 21 janvier 2021

Mardi 5 janvier ? direction ...EBBLINGHEM ! on démarre entre chien et loup


 

Ebblinghem est un petit village français situé dans le département du Nord et la région des Hauts-de-France (anciennement région Nord-Pas-de-Calais). Ses habitants sont appelés les Ebblinghemois et les Ebblinghemoises.
La commune, proche de la frontière avec la Belgique, s'étend sur 9,2 km² et compte 683 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2004. Avec une densité de 74,2 habitants par km², Ebblinghem a connu une nette hausse de 23,3% de sa population par rapport à 1999.
Entouré par les communes de Lynde, Renescure et Staple, Ebblinghem est situé à 9 km au nord-ouest d'Hazebrouck la plus grande ville des environs.

 

Petit clin d’œil à Alain qui nous attend à Blaringhem  😉..

Nous démarrons la balade "entre chien et loup" (Apparue en français au XIIIe siècle, l’expression existait déjà dans l’Antiquité. On peut ainsi lire dans un texte du IIème siècle : "quand l’homme ne peut distinguer le chien du loup". "Entre chien et loup" désigne le soir ou le matin, moment de la journée où il fait trop sombre pour pouvoir différencier un chien d’un loup. Le chien symboliserait le jour puisque tout comme lui, il peut nous guider ; alors que le loup serait le symbole de la nuit, représentant une menace, mais également les cauchemars et la peur.) et là, les gilets fluo sont bien utiles







 




 Une belle équipe pour entamer la première montée qui nous amène à la rue des pleureurs !

 


 










Ebblinghem et ses châteaux ...

 château de La Garenne, Ebblinghem – Avant LapréeChâteau d'Ebblinghem - NST Group | Chateau, House styles, Dunkirk

1)Situé en bordure de la RD 642 à la sortie de Wallon-Cappel en direction de Saint-Omer, le château d’Ebblinghem, lieu d’accueil et d’hébergement reçoit majoritairement les groupes scolaires étrangers.Il est bâti sur un terrain arboré de quatre hectares et appartient à la société britannique NST (National School Travel), tour-opérateur spécialisé dans les voyages scolaires,...

2) Le Château du Creusaert (XVIII° S), incendié le 06 mars 2009, rasé en majeure partie en juin 2011.

  

photos de morinie.com

Situé en plein centre de ce village rural, au beau milieu de la place principale, cette belle bâtisse de style Palladien avait été bâtie entre 1770 et 1780 par Albert de Stappens, grand maître des bois et des wateringues de la Flandre maritime, qui avait racheté la baronnie. Comprenant trois étages, le bâtiment principal était en très mauvais état depuis de longues années, mais restait tout à fait sauvable jusqu'à son embrassement en mars 2009 qui devait lui porter un coup définitif.
Autrefois coiffé par un toit pentu, surmonté d’une balustrade, formé par un appareillage de briques, il abritait sur 1200 mètres carrés habitables, douze pièces dont huit chambres, certaines comprenant des décors d’époque avec boiseries et gypseries dans le meilleur goût du XVIIIe. Il disposait également de communs volumineux formant deux ailes en équerre, (restées elles intactes) et d’un terrain de 3 575 mètres carrés.