jeudi 23 mai 2024

 CLAIRMARAIS

Jeudi 23 MAI 2024  Randonnée 12 Km

Guide : Sylvette



La forêt domaniale de Rihoult-Clairmarais, plus souvent dénommée « forêt de Clairmarais » est un des grands massifs boisés de la région Nord Pas de Calais et l'un des deux seuls de Flandre française.

Il couvre environ 1 200 hectares. C'est le plus grand massif boisé de l'arrondissement de Saint-Omer, de la communauté d'agglomération et de l'est du Parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale.

Le nom « Rihoult » rappelle celui du « bois » (en flamand, Hoult) et « Ri » évoquerait la notion de cours d'eau ou l'aspect « vallonné » de la forêt localement caractérisée par un relief en « peau d'orange ».

Le nom de « Clairmarais » évoque une hydromorphie élevée, qui persiste localement en dépit du fait que la forêt a été substantiellement drainée (de même que ses environs).

C'est une forêt ancienne (ancien « Bois du Roy et de Clairmarais », devenu domanial et donc ouvert au public après la Révolution française).





Le massif situé à proximité du « marais de Clairmarais » (qui est une partie du marais audomarois) est dominé par le chêne, avec quelques parcelles enrésinées, sur sol argileux retenant l’eau en plusieurs endroits.

Il ne comprend pas de réserve naturelle mais est situé dans le territoire d'un parc naturel régional.

Cette forêt est jouxtée par les ruines de l’ancienne abbatiale cistercienne de Clairmarais, fondée par Bernard de Clairvaux (saint Bernard) en 1140, et détruite lors de la Révolution française.

Ce massif a été touché lors des deux guerres mondiales (rares sont les arbres ayant plus de 90 ans).




La forêt a probablement maintes fois servi de refuge ou de lieux de combats, dont lors de l’arrivée des Vikings dans la région, lors des batailles franco-flamandes de 1303 et 1304, durant la guerre de Cent Ans entre la France et l'armée anglo-flamande en 1340, puis en 1346, 1369 et 1435, etc. et jusque lors des dernières guerres mondiales. Elle a cependant été épargnée par les grands aménagements militaires de béton, à la différence d’autres zones proches utilisés pour la construction de blockhaus géants (éperlecques, plateau d'Helfaut).




La forêt de Clairmarais semble avoir toujours produit un bois réputé de qualité, et jusqu’à l’apparition de la tronçonneuse et des scieries, elle a fourni du travail à des charbonniers et de nombreux bûcherons et scieurs de long qui habitaient Clairmarais, et les hameaux du Haut-Arques et de Malhôve.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, une piste d'aviation a été construite en béton sur le Haut-Arques à quelques kilomètres de la forêt par l'armée allemande. Cette piste et les environs ont plusieurs fois été bombardés.

Comme dans les autres forêts régionales, on a constaté une mortalité quasi totale des ormes dans les années 1970-1980.

On a aussi constaté depuis les années 1970 une augmentation régulière du nombre de tiques, susceptibles d’être vecteur de la maladie de Lyme.



La forêt accueille de très nombreux visiteurs, randonneurs, cyclistes, écoliers, habitants du Parc et de l'Audomarois, quelques cavaliers, chasseurs et cueilleurs de champignons, au point que les abords de l'étang d'archelle, lieu le plus fréquenté ont dû être restaurés dans les années 1990.

Cet afflux s'explique par le peu de boisement ouverts au public dans cette région, la proximité d'aménagements de loisirs, dont le camping de Clairmarais) et sa position de vaste espace boisé situé dans un espace régional fortement urbanisé.

Des sorties randonnées et découverte peuvent y être organisées par les associations locales, le PNR et l'office de tourisme, l'ONF…




Et Sylvette notre guide du jour !!!



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