lundi 5 octobre 2015

le 29/09/2015 Saint Omer "plongée dans l'histoire audomaroise"

Vidéo cliquez sur le lien


Un chaud mardi de septembre,...(Normal c'est l'été indien) un ciel dégagé, voilà un temps idéal pour marcher.
C'est Denis qui nous guidera pour une promenade découverte de 5 km dans la ville et le jardin public de Saint-Omer. 
Tout à St Omer respire le parfum désuet du temps passé. Mais en ville, le promeneur nostalgique glane ses sensations de-ci de-là et se heurte immanquablement à l'agitation urbaine, quelque peu briseuse de rêves...
Il est un lieu, pourtant, où le lâcher prise devient facile. La fureur automobile n'y est plus qu'une rumeur, comme un rappel du temps présent, alors que le passé est à portée de main...(écho 62 décembre 2002)
C'est le jardin public. Dès que vous le franchissez, vous êtes sous le charme et l'ambiance reposante de ce jardin, où le chants des oiseaux vous accompagnent tout le long du trajet.


Les marcheurs : (11)


Christine
Marc
Marie-Josèphe
Marie-Françoise
Michel
Claude
Véronique
Denis notre guide
Gérard
Christelle
Christiane
 Nous partons de la Grand Place de Saint-Omer.
Point de repère et de rencontre par excellence, la place Foch (ancienne Grand Place) accueille, tous les samedis matins, l'un des plus grand marché de la région. 
Cet espace, bordé de terrasses de café, de restaurants, à l'entrée de rues piétonnes et de rues commerçantes, offre l'occasion d'admirer ce que les Audomarois nomment communément le "moulin à café" tant il ressemble à l'ustensile de cuisine de nos aïeux.
Oui, c'est bien l'hôtel de ville qu'il est question. Il occupe une position presque centrale sur la place Foch qu'il domine de son dôme. Massive et imposante bâtisse de pierre scandée de colonnes doriques, l'hôtel de ville contraste avec les constructions qui l'environnent. 
De style néo-classique, édifié de 1834 à 1838, l’hôtel de ville de Saint-Omer a remplacé un ensemble de constructions s'échelonnant du 14ème au 16ème siècle. 
C'est un architecte parisien de renom, Pierre Bernard LEFRANC, qui en a donné les plans et en a suivi la construction.
Ville drapière et d'échanges, St Omer fut l'une des dix plus grandes villes d'Europe en 1300.  

L'hôtel de ville
l'hôtel de ville
Marie-Françoise, Christine, Gérard et Véronique

L'étonnement redouble lorsque le visiteur apprend que derrière la façade et au cœur de l’hôtel de ville se cache un somptueux théâtre à l'italienne. 
Pénétrer dans ce bâtiment, c'est comme entrer au spectacle. 

(photo de Philippe)
Voici quelques détails de ce magnifique théâtre. (photos de Philippe)
Le théâtre de Saint-Omer 

La vidéo 

(photo de Philippe)
(photo de Philippe)

(photo de Philippe)

Face à la mairie, à l'extrémité ouest, se trouve une fontaine dont les sculptures sont en bronze

Ce bassin donne un air relâché et un peu sauvage.
Nous passons tout près de cette fontaine et longeons les maisons en direction du jardin public.


L'entrée du jardin public se fait par un passage souterrain qui passe au dessous du Boulevard Vauban.



Si vous préférez la nature, les petits chemins, vous ne serez pas déçus. 
C'est le dépaysement complet et tout cela à proximité de la ville.
En route pour une petite marche, doucement... C'est une marche découverte.


                            Le jardin public est un parc paysager de la fin du 19ème siècle.

Le signe le plus visible et le plus connu du passé de la ville fortifiée de St-Omer, est ce qu'il reste des remparts. 
Plusieurs enceintes successives ont défendu la cité à partir du 9ème siècle.
Après la guerre de 1870, les fortifications furent déclassées. Il fallut attendre une vingtaine d'années pour que la ville reçoive l'autorisation de les démanteler. Les travaux débutèrent en 1892 Seuls,le front ouest avec des remparts, le fort St-Michel et la conservation des arbres ayant poussés dessus, échappent à la démolition. Le jardin fut créé en 1893 par Guinoiseau et les travaux se sont poursuivis pendant une dizaine d'années. Dans la végétation se devinent tous les types d'ouvrages de fortifications de Vauban : fossés, bastions à oreillons, passages protégés, demi-lunes, flèches, ouvrages avancés etc.. (indépendant du 2 janvier 2004)


Aujourd'hui, ce parc compte une vingtaine d'hectares aménagés dans les anciens fossés et sur les remparts. C'est un véritable patchwork de style.
Il est divisé en deux parties, la première est constituée d'un jardin fantaisiste à l'anglaise,
 



la seconde partie, en un jardin rectiligne à la française, ceinturé de hautes murailles en briques.

(photo de Philippe)
Nous laissons un court moment le jardin public et après avoir traversé l'Allée du Parc, nous tournons à droite et continuons dans le Chemin du Petit Fort.

côté jardin

côté rue

Le blason de Saint Omer "ici sur le portail du jardin public" - la croix de Lorraine et la muraille qui couronne le blason de la ville, rappelle que Saint-Omer fut autrefois une ville fortifiée.
(photo de Philippe)
Nous passons le long des jardins ouvriers situés entre Saint-Omer et Saint-Martin-au-Laërt.



Jardins ouvriers

A la sortie du chemin, nous tournons à gauche dans la Rue du Capitaine Revel et au feu tricolore, nous reprenons à gauche, l'Allée du Parc. Pas très loin, un portail en fer forgé, donne accès au jardin public.


Le jardin public de Saint-Omer, devint dès sa création un lieu de promenade et de loisirs pour les habitants.De nos jours, il garde cette vocation.
Au sein du jardin, il existe un parc animalier qui émerveillera petits et grands.


Gérard et Denis. Je trouve que ça sent le bouc vous ne trouvez pas ?

Les rayons du soleil entre les feuilles des arbres

Dans ce jardin,  les animaux ont leurs papiers d'identité. 
Finies les balades au jardin où les enfants demandent, c'est quoi cet oiseau ? et où vous ne trouvez rien à répondre. 
Les panneaux ont été réalisés par les élèves de la grande maternelle au CE1 des sept écoles de St-Omer.

Majestueux, digne et gracieux, le cerf est surnommé à juste titre le roi de la forêt.
(photo de Philippe)
Tête de paon
(photo de Philippe)
Une volière

 A l’extrémité d'un chemin aménagé, nous découvrons une cascade en pierres avec un plan d’eau et un pont en béton armé.
 

Vous devez penser  qu'il y a peut de monde, que les promeneurs dans les allées sont peu nombreux, mais allez faire un tour du côté des animaux, des parc de jeux ou du parcours santé et vous verrez.


Très belle cascade avec bassin aux canards 
Un pont rustique en béton armée (construit en 1898 par Etienne Peulabeuf d'Arras)

Parc de jeux

Parcours santé

 

Le long du parc, l'on découvre l'arboretum centenaire avec ses différentes essences telles l'hêtre pourpre, le ginkgo biloba originaire d'Asie, des cèdres du Liban, un frêne pleureur, un paulownia, des séquoias ainsi que d'autres espèces remarquables d'extrême orient ou d'Amérique qui s'acclimatent aux températures du Nord... mais aussi des arbres de la région comme le bouleau, le pruneliers...

on se sent tout petit à côté de cet arbre

 Nous sortons du parc et contournons les douves vers le Glacis.


La porte est grand ouverte pour visiter le jardin public

Le soleil guide nos pas

Denis, Christine et Michel
En premier plan Marie-Françoise, derrière Véronique, Marc et Gérard, à l'arrière Claude

les douves et les remparts

les douves en demi-lune

Anciennes fortifications de Vauban
Poursuivant le chemin, dans les anciens fossés et entre deux bastions, l'esplanade centrale est un lieu de festivités organisés autour d'un magnifique kiosque à musique. Il fut réalisé en 1896.

Kiosque à musique


 (photo de Philippe)
Plus loin, s'étendent les parterres colorés des mosaïculture (mosaïques florales sorties de l'imagination des jardiniers). 

Le jardin public bénéficie déjà du label "villes et villages fleuris" mais voilà qu'il est en course pour obtenir la label "jardin remarquable" ce qui serait une reconnaissance supplémentaire pour ce parc de verdure et de promenade appréciés de tous.





 (photo de Philippe)

l'hôtel des insectes réalisé par les enfants de l'I.M.E.
 Au pied du rempart, entre deux bastions conservés, dans les anciennes douves en partie comblées, a été aménagé un jardin régulier avec une fontaine en son centre, boulingrin, buis taillés. (en rouge sur le plan).


Un escalier nous conduit au pied de ce magnifique jardin à la française.

A l'intérieur des remparts, il y avait des salles de tirs. On aperçoit ici les meurtrières dans les murs.

jardin à la française
Une magnifique fontaine au centre du jardin
Cette photographie représente la bastion tel qu'il était avant l'aménagement du jardin à la française

Nous longeons les remparts. Nous découvrons un peu plus loin, un passage souterrain nommé l'escalier du bastion du jambon. Il passe sous le boulevard de Vauban et nous mène à la cathédrale Notre Dame.




La cathédrale St Omer

 (photo de Philippe)
L'emblème religieux le plus marquant et le plus connu de la cité audomaroise et bien sûr la Catédrale Notre-Dame-des-Miracles, qui du haut des ses 800 ans, domine la ville de sa tour de 51 mètres.

Fondée au 7ème siècle par St Omer sur la colline Sithieu, la chapelle Notre Dame devient un important lieu de pèlerinage. L'édifice actuel, commencé au 13ème siècle, est achevée 3 siècles plus tard. 

Cadran solaire actuel
Cadran solaire avant qu'il ne soit rénové (photo de Wikimedia)

le portail de la cathédrale
Une sculpture du grand dieu de Thérouanne (photo de Wikimedia)

(photo de Wikimedia)
(photo de Wikimedia)

La cathédrale abrite aujourd'hui, de nombreux joyaux, comme :

la statue Notre-Dame-des-Miracles du XIIème siècle,


le grand dieu de Thérouanne,

(photo de Wikimedia)
l'horloge astronomique,

(photo de Philippe)
la descente de croix de Rubens,

(photo de Wikimedia)
le buffet d'orgue du XVIIIème siècle,

(photo de Philippe)
 le tombeau de St Erkembode,
Saint-Erkembode est un moine irlandais, arrivé chez nous vers 723, décédé presque paralysé en 742 et dut, dans cette épreuve, prier souvent pour marcher correctement. Aujourd’hui, on vient le prier, à la cathédrale, chaque fois qu’un enfant a du mal à se mettre en marche et les mamans déposent sur son tombeau, en priant avec confiance, les chaussures de leur enfant. C’est pour cela qu’un l’on surnomme Erkembode : LE SAINT QUI FAIT MARCHER !
  

Le tombeau de St Omer,


le labyrinthe,
Le labyrinthe se trouve à la croisée du transept et du choeur et il a remplacé en partie les anciennes dalles gravées. C'est une copie à peu près 4 fois plus petite du Labyrinthe qui se trouvait dans le transept de l'ancienne église de l'abbaye Saint-Bertin.
On le parcourait à genoux en récitant des prières et il fallait plus d'une heure pour arriver aux neuf carrelages blancs situés sous la croix. Ce parcours était appelé le Chemin de Jérusalem.


les dalles sculptées du 13è siècle,


Admirez le détail de ces dalles gravées datant de 1250 environ qui proviennent de l'église ancienne. Elles illustrent des fabliaux du moyen-âge comme la cigogne et le renard ou les faits d'armes d'illustres familles échevinales. Faute d'entretien et de préservation, ces dalles sont aujourd'hui profondément abîmées et les pigments de coloration se sont pour beaucoup détachés des pierres...

(photo de Wikimedia)
(photo de Wikimedia)
(photo de Wikimedia)



A deux pas de la cathédrale, se dresse la motte castrale (château constitué d’une butte de terre).


C'est la seule motte des comtes de Flandres qui ait été préservée. Il s'agit d'un château type 11ème-12ème siècles.


entrée vers la motte castrale

 Cachée sur le côté de la place Sithieu, cette porte mène à l'ancienne prison érigée en 1762, au sommet de la motte Castrale.

(photo de Philippe)

Phénomène rare, Saint-Omer a ainsi conservé son premier château en terre. Il s’agit du château fondé par Baudoin, le 1er comte de Flandre indépendant, après les invasions Viking au début du 9ème siècle. Il est même en partie installé sur le cimetière de la collégiale. Puis vers l’an mil, ses successeurs en font le siège de la châtellerie de Saint-Omer. Il s’agit du territoire alentour que l’on domine à partir du château. Cela devient l’élément de base de l’organisation de leur comté. En 1070, lors de la bataille de Cassel contre les français, le comte Robert le Frison, fait prisonnier, y est enfermé.
 
la motte castrale
(photo de Philippe)

 Cette butte domine la ville de 6 à 10m selon les côtés. Elle a la forme d’une pyramide écrêtée aux angles arrondis. Au sommet, la plateforme mesure 40 mètres de côté. Elle a été à la fois taillée dans une butte naturelle et sa plateforme élargie par des apports de terre. Elle portait à l’origine un château en bois puis un donjon en pierre. Il était entouré d’une enceinte, un mur de protection, également en pierre. A partir du 13e siècle, ce type de château est dépassé. Il reste la résidence du châtelain, le vassal du comte.
Puis au siècle suivant, le site est repris et devient la prison du baillage. Aux 16ème-17ème siècles, il sera aménagé en terrasse de tir pour les canons car il domine les fortifications. En 1762, une prison militaire est érigée à son sommet.
 

les cachots de la motte castrale de Saint Omer (photo de Philippe)

Le bâtiment est construit sur le modèle des casernes de Vauban en brique et en pierre.  Il se compose de 3 niveaux de cellules desservies par des couloirs. Ceux du sous-sol et de l’étage sont accessibles depuis des escaliers partant du rez-de-chaussée. On y accède par une cour aux murs hauts et fermée par un porche. A l’angle de cette cour, le logement du garde permettait de surveiller l’accès unique au site. Le site reste en usage jusqu’à la fin du 19ème siècle puis il est vendu à des particuliers. Récemment acquis par la ville, il est en travaux pour le rendre accessible au public et en faire un lieu culturel. (patrimoines-Saint-Omer.fr)


Bordant l'une des anciennes entrées de l'enclos de la cathédrale, nous empruntons la rue des Tribunaux et passons à côté du Palais de Justice qui était autrefois l'ancien Palais épiscopal.

Pour en savoir plus 

Sculptures au dessus de la porte d'entrée du Tribunal de Grande Instance
l'entrée est bien protégée

Nous ne demandons pas notre reste, en voyant ces policiers armés et continuons notre chemin. 

Situé sur la place Victor Hugo nous découvrons une magnifique fontaine du XVIIe siècle. La fontaine Sainte Aldegonde comprend trois niches qui alternent avec deux portes dont les encadrements sont ornés de coquilles. Au dessus de la niche centrale, deux statues représentent les principales rivières de la régions, l'Aa et la Lys

 Un très bel élément de style Louis XV dont deux des vases ont été taillés par François Chifflart, peintre, sculpteur, graveur audomarois, grand prix de Rome 1851, qui a notamment illustré des ouvrages de Victor Hugo dont il était l'ami.

Fontaine Sainte Aldegonde

Nous traversons le boulevard Vauban après avoir parcouru des petites ruelles.

(photo de Philippe)

 Nous sommes devant le bastion Saint Venant. Il est parfois nommé bastion Sainte Aldegonde en raison de la proximité de l'église du même nom. Un bastion est un ouvrage avancé
dans un système de fortifications. Il est généralement en forme de pentagone.

 Le bastion Saint-Venant accueillit le service des eaux dans la première moitié du XIX ème siècle.
Puis il abrita un moment la statue du duc d'Orléans, côté sud, au-dessus de la piscine.

 Un petit escalier a été aménagé.

Gérard et Véronique
Michel
Claude
Christine
Gérard
Marie-Françoise

Marc

 Sous le bastion St Venant, vous découvrirez quelques créations des services techniques de la ville de Saint Omer.  En voici quelques exemples :


(photo de Philippe)
(photo de Philippe)
(photo de Philippe)
(photo de Philippe)

La vue est magnifique quand on arrive par les hauteurs.

 


(photo de Philippe)





Un dernier coup d'oeil dans le jardin public avant de terminer cette balade.

Toutes les photos

 J'ai ajouté les photos de balades audomaroises de Philippe et celles de wikimédia pour compléter le blog.



 
























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