mercredi 3 mai 2017

le 22/04/2017 Randonnée Paris passages couverts



 C’est à 6h15 au parking derrière l'Ave Maria à Wardrecques que nous nous regroupons et à  6 h 30 que nous partons en bus vers  la Capitale. 



Tout est très bien organisé. Dans le bus, Pascale nous remet des documents qui nous seront bien utiles pour cette randonnée de 12 km concernant les passages couverts à Paris et Bernard et Denis nous donnent des derniers détails avant d’arriver sur place.







3 heures plus tard, nous arrivons à Paris. Le bus nous laisse au quai de la Tournelle.




Pont de la Tournelle
Le pont de la Tournelle est décoré sur la rive gauche par un pylône de près de 15 m surmonté par une statue de Sainte Geneviève, patronne de Paris réalisée par Paul Landowski. Elle protège la ville de Paris, représentée sous les traits d'une fillette serrant contre elle la nef.

Voir l'origine du Pont de la Tournelle


Statue de Sainte Geneviève

C’est  après le pont de l’Archevêché à l’entrée du square de l’ile de France que se trouve  le départ de ce circuit. 





Cette randonnée ne se fait pas en boucle, mais en ligne.

Elle nous permettra de découvrir les passages couverts de Paris et divers autres monuments et lieux populaires, tel que, Notre-Dame, l’Hôtel de Ville de Paris, Beaubourg, les Halles et Saint-Eustache, le Palais-Royal, la Bourse, Pigalle et le Moulin Rouge.


Nous traversons le square le long de Notre Dame jusqu'au Parvis.

Square jean XXIII

Le square présente en son centre la Fontaine de la Vierge, œuvre néogothique due à l'architecte Vigoureux et au sculpteur Merlieux.

photo (lartnouveau.com)


Statue de Jean Paul II
Nous sommes sur la place du Parvis de Notre Dame





Notre Dame de Paris, dont la construction débuta vers 1163, fut au début du 13ème siècle la plus grande cathédrale de France. Les tours composent la façade de ce chef-d’œuvre de l'art gothique : leur visite (422 marches) donne accès à la salle haute de la tour nord, à la galerie des chimères, fruit des restaurations  du 19ème siècle ; puis au beffroi avec son bourdon évoquant le célèbre roman de Victor Hugo. 


Elle permet aussi de contempler un des plus beau panorama sur le cœur de Paris.
Une crypte archéologique y est également présente ainsi que plusieurs statues dont celle de Charlemagne.

La cathédrale de Notre Dame de Paris et ses tours
Kilomètre Zéro

C'est de ce point précis, sur le Parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris, que partent toutes les routes de France. Matérialisé sur une plaque de bronze incrustée dans le sol et gravée d'une rose des vents au centre d'un médaillon octogonal, le point zéro  est le point kilométrique 0 des routes quittant la capitale dont on se sert comme référence pour le calcul des distances. On peut lire en capitale "Point", "Zéro", "Des Routes", "De France".

Du Parvis nous prenons à droite le long de la façade de la cathédrale et en face la rue d'Arcole. Nous traversons le pont d'Arcole qui franchit le grand bras de la Seine. Il relie la Place de l'hôtel de ville à la rue d'Arcole sur l'Ile de la Cité. 

 D'après l'hypothèse ce nom vient de la bataille du Pont d'Arcole remportée par Napoléon Bonaparte sur les autrichiens en 1796. (Wikipédia)

Ce pont remplace en 1854 une passerelle en fonte de 6 m de largueur suspendue à des chaînes construite dès 1828 et qui reliait la place de la Grève (aujourd'hui place de l'hôtel de ville) à l'Ile de la Cité et le quai aux fleurs.


Ancien pont suspendu ( photo lartnouveau.com)
Vue du Pont d'Arcole sur la Seine
En face se trouve le Parvis de l'hôtel de Ville de Paris


  
Depuis 1357, l’Hôtel de Ville de Paris est le siège de la municipalité parisienne. Le bâtiment actuel, de style néo renaissance, a été reconstruit par les architectes Théodore Ballu et Edouard Deperthes à l'emplacement de l'ancien Hôtel de Ville, incendié pendant le Commune de Paris en 1871. Il est possible de visiter la Mairie, lieu de pouvoir et de prestige. Des visites guidées, sur réservation, sont organisées par le Service du Protocole. Le visiteur découvre notamment la Salle des Fêtes, conçue comme une réplique de la galerie des glaces de Versailles. 
Salle des fêtes de l'hôtel de Ville de Paris (photo de Wikipédia)
Hôtel de Ville de Paris
Hôtel de Ville de Paris

La façade principale de l'hôtel de ville de Paris, d'une longueur de 143 mètres et d'une hauteur de 18,80 mètres (26,80 mètres pour celle des pavillons d'angle et 50 mètres pour le campanile) comprend un avant corps central correspondant à l'ancien monument construit sous la Renaissance.
Le fronton central est orné d'une horloge dont le cadran est accosté des figures de travail et de l'instruction. Au milieu de l'horloge, une grande figure assise symbolisant la ville de Paris est couronnée d'un fronton portant les armes de la ville soutenue par deux figures couchées, allégories de la Prudence et de la vigilance. 

La ville de Paris ( photo lartnouveau.com)
photo de lartnouveau.com
Les toitures sont couronnées de 6 chevaliers en cuivre repoussé et primitivement doré par Aimé Perrey, François Pascal, Victorien Tournier.


photo de lartnouveau.com
A la base du campanile, les quatre chimères, également en cuivre, sont dues au sculpteur animalier Auguste Cain. 

photo (lartnouveau.com)
photo (lartnouveau.com)
A la hauteur de l'attique se dressent 14 figures allégoriques symbolisant des grandes villes de France


photo (lartnouveau.com)
Nous traversons la rue de Rivoli et prenons en face la rue du Renard. Puis la première rue à Gauche, la rue de la Verrerie et la deuxième à droite, la rue Saint Martin. 

Juste après l'église Saint Merri, nous prenons à droite, la rue du Cloitre Saint Merri.



Entrée rue Saint Martin. La façade comporte un grand porche ogival
Rue du Cloitre Saint Merri

Eglise Saint Merri
 L'église Saint Merri, dont l'entrée se trouve rue Saint Martin date du 16ème siècle. Elle est de style gothique. Elle a le même plan que Notre Dame de Paris. 


Eglise Saint Merri
Nous traversons la place Travinsky et rejoignons l'esplanade de Beaubourg.





 Le centre Pompidou dit Beaubourg
Bouche de ventilation

  
Quand le Centre Beaubourg prend des allures de station balnéaire

Le centre national d'art et de culture Georges Pompidou est inauguré par le président de la république Giscard d'Estaing le 31 janvier 1977.
L'ancien président Georges Pompidou, décédé le 2 avril 1974, est à l'origine de ce projet car il voulait doter Paris "d'un centre d'art extraordinaire".

Sur un circuit de 12 kilomètres, au travers de 12 passages couverts, c'est un Paris différent que le Godillot Familial de Paris nous propose.

Comme des petits raccourcis dans la ville, ce sont des allées piétonnes, des passages couverts, loin de la foule que nous allons découvrir.

La grande majorité des passages couverts de Paris furent construit au 19ème siècle afin de proposer aux habitants de Paris des ensembles de commerces protégés des intempéries. En 1850 la ville comptera jusqu'à 150 passages. Ces passages forment des galeries au travers des immeubles et ils sont le plus souvent couverts d'une verrière.

Plutôt méconnu, le Passage Molière est sans doute l'un des plus champêtre, à deux pas de Beaubourg.

Le passage est ouvert en 1791. Il tire son nom de l'ancien théâtre Molière, à proximité. Il s'est également appelé "passage des sans-culottes" et "passage des nourrices" (car construit sur un ancien bureau de nourrices)


Passage Molière

 Avec ses devantures colorées, le passage est loin des trottoirs gris de la capitale.
 Le théâtre Molière créé en 1791 dans cette ruelle est devenu la maison de la poésie.


La maison de la poésie
 Tout semble tellement tranquille dans cette ruelle qu'on en oublierait que nous sommes à Paris.

A la sortie du passage, ce n'est pas compliqué, il n'y a qu'à suivre le tracé rouge sur le sol.
Il n'y a pas de mauvaises surprises. Tout a été soigneusement préparé par le Godillot Familial de Paris pour que l'on ne puisse pas se perdre.


Le prochain passage que nous allons découvrir est le passage Bourg l'Abbé. Il se trouve dans le 2ème arrondissement de Paris.
Il a été édifié en 1828 par Auguste Lusson.  Il a perdu une grande partie de sa longueur lors du percement des rues de Turbigo et de Palestro mais il n'a rien perdu de son charme.
L'entrée du passage est l’œuvre d'Henri Blondel. Les deux cariatides qui encadrent l'entrée, sculptées par Aimé Millet sont des allégories du commerce et de l’industrie.
Ce petit passage couvert permet de relier la rue St Denis à la rue Paletro.


le commerce symbolisé par l'ancre, attribut de la Marine Marchande
l'industrie symbolisé respectivement par le rouage mécanique et le marteau.
 Une majestueuse arcade englobe le rez-de-chaussée et l'entresol de l'immeuble.

Entrée orientale du passage Bourg l'Abbé
Au centre de l'arcade, une ruche d'abeille emblème de l'activité économique des lieux autrefois "bourdonnante"

                   A l'intérieur si vous levez vos têtes vous découvrirez un joli baromètre. 


Baromètre
Quand il était encore en vogue le passage Bourg de l'Abbé, abritait un estaminet, un marchand de liqueurs, une imprimerie, une fabrique de pipes appartenant à un certain Monsieur Krebs et plusieurs échoppes de tissus.
Une horloge et un baromètre se situent à chacune des extrémités.



L'horloge nous séduit par la finesse de son décor et les heures s'écoulent rythmées par le petit cliquetis de l'étoile d'or.

Horloge
Un sculpteur ébéniste Ivan Lulli tient son atelier et sa boutique au centre du passage.

photo de Wikimedia
Le passage du grand cerf , dans le 2ème arrondissement, se trouve face au passage du Bourg l'Abbé. 
Ce passage a été construit sur l'emplacement de la maison de roulage du Grand Cerf où les diligences royales amenaient la messagerie destinée à l'est de la France. 
D'une longueur de 113 m, il relie la rue de St Denis à la rue Dussoubs. Il est surtout réputé pour la hauteur de sa verrière. Avec 11,80 mètres c'est la plus haute de Paris. La décoration est de style néoclassique.
Les passerelles métalliques et les vitrines en boiseries apportent un côté chic et sobre. Deux étages de verrières illuminent le passage.



Le passage du Grand Cerf est certainement un des plus beaux passages de Paris. Il aurait été ouvert en 1925 bien que son architecture date de 1845. Le nom de ce passage provient d'un ancien hôtel qui se trouvait sur ce site : l'hôtel du Grand Cerf.

Entrée Rue Saint Denis, passage du Grand Cerf
Passage du Grand Cerf

Passage du Grand Cerf


Passage du Grand Cerf la verrière
Passage du Grand Cerf la verrière
Passage du Grand Cerf
Aprés avoir passer la Rue Saint Denis, nous arrivons devant une petite arche c'est le début  du passage de la Trinité. 


Il a été ouvert en 1827 sur l'emplacement de l'ancien hôpital et de l'enclos de la Trinité, fondé à la fin du XIIème siècle pour les pauvres et les pèlerins. Il est dépourvu de tout commerce. On pourrait le classer parmi les plus désertés de tout touriste.


Passage de la Trinité

Le passage de la Trinité n'est pas un passage couvert mais une minuscule rue pavée.


Passage de la Trinité
Nous laissons la rue Palestro et découvrons dans le 2ème arrondissement le passage Basfour. Il relie la rue Saint Denis à la rue de Palestro et mesure 60 mètres de long.





C'est un ancien cul-de-sac appelé Ruelle Sans-Chef au Moyen Age puis ruelle des Bas-Fours. 
A l'origine le passage donné sur les fours à plâtre de la plâtrière de la Croix Verte. 
En 1224, la plâtrière laisse place au cimetière de l'hôpital de la Trinité.


Ce passage est très sale avec ces poubelles et ces détritus qui s'y entassent.
 
Passage Basfour
Nous quittons cette ruelle qui n'inspire pas confiance et continuons notre chemin. 
A la porte Saint Denis, juste à côté de la station métro Strasbourg Saint-Denis, se dresse un arc de triomphe. Cet arc de triomphe a été construit en 1672 à la gloire de Louis XIV et de ses victoires militaires sur le Rhin et en Franche Comté.





C'est en fait un arc de triomphe (inspiré par l'arc de Titus) d'une hauteur de 25 m qui a remplacé une porte médiévale dans la muraille de l'ancienne enceinte de Charles V.


Sculpture du pilier sud-est
Sculpture du pilier sud-Ouest
Le passage du Prado n'est pas loin de la porte Saint Denis.

Il a été créé en 1785 sous le nom de Passage du Bois de Boulogne, reprenant le nom du bal qui y était situé.


C'était un passage découvert et il possédait déjà la rotonde qui marque l'articulation des deux directions du passage.
Il ne fut couvert qu'en 1925 et c'est à cette époque qu'il prit son nom actuel. 
Le style architectural des supports de la verrière renvoie clairement à l'exposition des Arts Décoratifs de 1925. La verrière est caractérisée par les décorations de ses fermes en "staff" disposées sur une armature en fer. Les deux bras du passage, disposés à angle droit, sont reliés par une belle rotonde surmontée d'une verrière.
Son nom est une référence au musée du Prado de Madrid et il lui a été donné en 1930.












Nous quittons le passage du Prado au niveau de la rue du Faubourg Saint Denis que nous remontons sur 200 m en direction du nord.  Au passage nous pouvons admirer l'arc de triomphe de 18 m de haut qui se dresse à la porte Saint Martin. Nous sommes dans le 3ème arrondissement de Paris.


Face sud de la Porte Saint Martin
inscription latine

A Louis le Grand pour avoir pris deux fois Besançon et la Franche-Comté et vaincu les armées allemande, espagnole et hollandaise, le Prévôt des marchands et échevins de Paris.


C'est avec des coins comme le passage Brady,  (nous sommes dans le 10ème arrondissement de Paris) un petit bout de péninsule indienne en plein Paris que cette ville est unique.
En effet, en pénétrant dans cette ruelle couverte et étroite, la surprise est grande.


Passage Brady

Passage Brady
Sous sa verrière et son étroit passage, nous nous faufilons entre les restaurants, les coiffeurs-barbiers et les échoppes, au son de la musique indou. C'est une invitation à la découverte des traditions et de l'atmosphère de cet "ailleurs" indien.
Toutes les odeurs se mélangent, odeurs d'épices, de curry, de fruits, d'encens...

Communément appelé Little India, il abrite de nombreux commerces indo-pakistanais, mauriciens et réunionnais.


Passage Brady

Passage Brady
A la sortie du passage Brady nous prenons le trottoir de gauche et nous dirigeons vers la rue du Faubourg Poissonnière où le Grand Rex est reconnaissable parmi les autres lieux culturels du 2ème arrondissement. Il a ouvert les portes en 1932.



Le Grand Rex offre le plus grand écran de France, le « Grand Large », 300 mètres carrés , ce qui en fait le plus grand cinéma d'Europe.



Il peut accueillir aujourd'hui de 2 700 à 2 800 spectateurs dans sa grande salle.




C'est le mur pignon d'un vieil immeuble parisien situé au coin de la rue d'Aboukir et de celle des Petits-Carreaux, dans le très dense 2e arrondissement que l’on peut apercevoir un mur végétal de 250 m2 (25 m de hauteur et 10 de large)
Il est composé de 7600 plantes. C'est une œuvre sculpturale signée par Patrick Blanc.

l'Oasis d'Aboukir

l'Oasis d'Aboukir
coupe de l'Oasis d'Aboukir (photo sur Facebook)

La Galerie Véro-Dodat qui relie la rue du Bouloi à la rue Jean-Jacques Rousseau est d'une longueur de 80 m. Nous sommes dans le 1er arrondissement de Paris.
A chaque entrée se trouve un portail encadré de deux pilastres ioniques surmonté d'un balcon en balustrade en fonte.

C’est le charcutier Benoît Véro, charcutier rue Montesquieu qui acheta en 1823 l'hôtel de Quatremère d'Antoine de Dreux d'Aubay, situé à cet emplacement en 1823, pour le détruire et faire construire le passage actuel avec son associé Dodat qui sera ouvert en 1826.

La galerie était décorée d’ornements s’inspirant du thème du commerce, et les matériaux étaient choisis pour leur appartenance au luxe.

Trois verrières couvrent la galerie en alternance avec des plafonds stuqués et ornés de toiles marouflées

Elle comporte une enfilade de boutiques aux devantures richement travaillées, surmontées d' un attique occupé par des logements.

Non loin de là, rue du Bouloi, se trouvaient les Messageries Laffite et Caillard, terminus de toutes les diligences de France qui ont contribué au succès de la galerie au 19e siècle. 
Elle sert également de raccourci entre le quartier des Halles et le Palais Royal.

La Galerie Véro-Dodat
La Galerie Véro-Dodat
Au sol un dallage de marbre noir et blanc à damiers a été installé. (Celui que les promeneurs foulent aujourd'hui n'est pas d'origine) 
La Galerie Véro-Dodat
La Galerie Véro-Dodat
Gravure au plafond de la galerie
Gravure au plafond de la galerie
Gravure au plafond de la galerie
photo de agfg-franconville.fr
Statue d'Hermès
Statue d'Héraclès
Après une courte halte, et tout près de la Place du Lieutenent Henri Karcher, nous découvrons à un angle de la rue des Bons Enfants et la Rue Saint Honoré, le ministère de la culture et de la communication.
La rue des Bons Enfants doit son nom au collège des bons enfants fondé en 1208, en faveur des 13 écoliers pauvres.

Place du Lieutenent Henri Karcher
Curieuse et surprenante façade moderne du ministère de la culture et de la communication
ministère de la culture et de la communication
Un ravitaillement est prévu à mi-parcours dans le 1er arrondissement de Paris sur la Place Valois.




Pas très loin de cette place se trouvent Les galeries de Valois, de Beaujolais, de Montpensier qui entourent les jardins du Palais-Royal.

Le Palais Royal est un ensemble monumental (palais, jardin, galeries, théâtre)

A l'entrée, nous sommes surpris par deux sculptures en bronze intitulés "Hommage à André Malraux". 

Photo sur facebook
Elles furent installées en 1992 dans les niches du passage des Fontaines qui ouvre sur la rue de Valois.
Ces deux bustes polymorphes font référence, selon les vœux d’André Malraux, à l’art grec, indien, khmer, huaxtèque, toltèque et congolais, ainsi qu’à l’ange de la cathédrale de Reims.
Évoluant entre abstraction et figuration, elles exercent sur le visiteur qui prend le temps de les regarder une énigmatique attraction.








Plan du Domaine National du Palais Royal
Les colonnes de Buren au Palais Royal
Le jardin et le palais Royal méritent une visite avant de reprendre le circuit.
Même si certains considère encore le parti pris esthétique trop audacieux, les 260 colonnes érigées par Daniel Buren ont gagné leurs lettres de noblesse. Revêtues de marbre de carrare et de marbre des Pyrénées, leur graphisme urbain s'inscrit dans l'espace public avec simplicité. Au contact du public l’œuvre s'anime tel un objet ludique faisant fi des controverses pseudo-artistiques.

Juste à côté des colonnes de Buren, "Sphérades", les deux fontaines sculptures de Pol Bury (né en Belgique en 1922 et mort en 2005 à Paris).
Elles furent placées dans des bassins carrés en 1985 dans la cour d'Orléans, entre la cour d'honneur du Palais Royal qui abrite les colonnes de Buren et le jardin.
L'eau glisse sur les sphères brillantes mais elle ne les anime pas comme elle le devrait. 
Ces "sphérades" sont un enchantement. Il est facile de se laisser bercer par le doux murmure du bassin en contemplant le ciel et les colonnes du Palais Royal se refléter à l'infini dans les sphères d'acier inoxydable poli, opposant la légèreté chantante de l'eau à la froide densité de l'acier. 
Devant un tel spectacle on oublie que ce sont des billes d'acier. Elles paraissent si légères, qu'on pourrait les voir s'envoler, comme des bulles de savon.

de Pol Bury : "Fontaines ou sculptures, chacune fera ce quelle veut dans un lieu, elles ne m'appartiennent plus. Elles vivent leur vie propre avec leur soleil, leur lune, leur pluie. Quand une fontaine est dans la nature, elle atteint son point final, son apogée, elle respire, elle s'oxygène. "

Fontaine de Pol Bury


Fontaine de Pol Bury
Changeons d'endroit et promenons nous, selon notre fantaisie, sans but précis, pour le plaisir, pour découvrir au milieu de ces colonnes, un détail qui nous aurait échappé. 


C'est en 1781, que Louis-Philippe Joseph d'Orléans confie à l'architecte Victor Louis la construction d'un lotissement sur trois côtés du jardin.
Achevées en 1784, les galeries ainsi créées portent le nom des fils du Duc d'Orléans : Montpensier, Beaujolais et Valois.
Elles sont ornées de pilastres colossaux d'ordre composite qui rythment les façades et donnent à l'ensemble une ordonnance classique.



2 hectares de paix, de beauté et d'harmonie en plein cœur de Paris où flotte encore les fantômes d'occupants célèbres tels que Jean Cocteau et la Grande Colette.


Nous regagnons le centre du jardin et là, nous sommes intrigués par deux chaises en vis à vis.




Chaises poèmes "confidents" (photo sur Facebook)
C'est une réinterprétation de la chaise historique du Palais-Royal, « Le confident » inspiré des fauteuils de salon en vogue au XIXème siècle. Elle se compose de deux chaises placées en vis-à-vis. Chaque dossier porte sur ses deux bandes horizontales, un fragment poétique et le nom d’un poète illustre, percé au laser.

(photo sur Facebook)
La tablette posée entre les deux chaises est ornée d’une petite sculpture illustrant un objet du quotidien, faisant ainsi de chaque confident une œuvre unique. Elle abrite également un dispositif audio qui permettra au promeneur d’écouter les poèmes de 20 grands auteurs francophones ou étrangers, en branchant des écouteurs sur le boitier.
« Longtemps, longtemps, longtemps
Après que les poètes ont disparus
Leur âme légère court encore dans les rues (…) »


Le jardin du Palais Royal est un lieu d'exception au cœur de Paris. 


C'est un jardin extraordinaire. narcisses, jonquilles, tulipes illuminent les parterres.



Le Palais Royal peut s'enorgueillir de posséder l'un des rares canons méridiens.
C'est un petit canon qui n'a rien de militaire mais qui servait à donner l'heure.
Pendant environ deux siècles, de 1550 à 1750, seuls les cadrans solaires indiquaient « l’heure vraie », c'est-à-dire, l’heure du soleil.
L’heure des montres et des horloges qui commençaient à se développer étaient différente de celle du soleil, car elles ne pouvaient indiquer qu’un temps régulier, « le temps moyen ».Il fallait donc régler chaque jour sa montre à partir d’un cadran solaire ou d’une méridienne qui indiquait le « midi vrai ».

Le canon méridien fut en premier lieu acoustique c'est-à-dire muni d'une petite chambre qu'on remplissait de poudre et qui formait ainsi une explosion dès que le soleil y frappait. Puis, vers 1786, il fut remplacé par un canon solaire plus raffiné conçu par le Sieur Rousseau, horloger au 95 de la galerie de Beaujolais.
Le canon en bronze, tonnait à midi, grâce à une loupe qui provoquait la mise à feu de la mèche les jours de soleil. Bien des années plus tard, même si le canon avait cessé de tonner à partir de 1914 en application de la loi de 1911 qui imposa à la France, l’heure de Greenwich, c'est-à-dire l’heure du temps moyen de Paris, il est toujours resté en place.
Le petit canon fut victime d’un vol dans la nuit du 15 au 16 avril 1998. Une réplique fut réinstallée dans le jardin à sa place d’origine en 2002

Canon méridien (Photo sur Facebook)
Galerie Vivienne se trouve non loin de la bourse dans le 2ème arrondissement de Paris. Elle possède 3 entrées, une dans la Rue Vivienne, une autre dans la Rue des Petits Champs et enfin une dans la rue de la Banque.


Elle est construite en 1823 par le président de la Chambre des Notaires Marchoux d'après les plans dessinés par l'architecte François Jean Delannoy. Ce dernier conçoit un décor de style pompéien néo-classique recouvert d'une verrière élégante, fait de mosaïques, peintures et sculptures exaltant le commerce. Les travaux de restauration permettent de réhabiliter les caducées, ancre et ornes d'abondance qui ornent les fenêtres en demi-lunes ainsi que les déesses et les nymphes qui décorent la rotonde. Les mosaïques du sol sont signées G. Faccina. La grande galerie de 42 m de long est suivie d’une rotonde vitrée avec une coupole en verre hémisphérique, l’ensemble étant d’origine, les carreaux permettant une aération modulée. Inaugurée en 1826 sous le nom de Marchoux, puis rapidement baptisée Vivienne, cette galerie tire profit de son emplacement exceptionnel. Elle attire bon nombre de visiteurs avec ses boutiques de tailleur, bottier, marchand de vin, restaurateur, libraire, mercier, confiseur, marchand d’estampes ... Située entre le Palais Royal, en déclin, la Bourse et les Grands Boulevards, ce passage connaît un succès considérable jusqu'à la fin du Second Empire.


Galerie Vivienne (entrée rue des Petits Champs)
Galerie Vivienne

On lève les yeux pour apprécier la belle verrière qui laisse passer la lumière.

rotonde et coupole
Au sol, on admire les mosaïques aux motifs colorés

La signature en mosaïque de Facchina (célèbre italien du 19ème siècle)
Les commerces sont nombreux, boutiques de prêt à porter, salons de thé, pâtisseries...
Dans la Galerie Vivienne on peut trouver des vins rares....


mais aussi des librairies anciennes...



Nous ressortons Rue Vivienne
Entrée de la Galerie Rue Vivienne
Toujours dans le 2ème arrondissement, nous arrivons à l'ancienne Bourse de Paris appelé le Palais Brogniart. L'emplacement choisi fut le couvent des filles de St Thomas. La construction de la Bourse débute en 1808.




Bourse de Paris
La Justice
Le Commerce
Pour atteindre la Galerie des Panorama, nous passons la Rue des Colonnes. C'est une voie privée à l'origine et c'est l'un des rares exemples de construction de l'époque révolutionnaire.





Le passage des Panoramas se trouve dans le 2ème arrondissement entre le Boulevard Montmartre au nord et la Rue St Marc au sud . Il est d'une longueur de 133m. C'est un des principaux lieux du commerce philatélique parisien.



Il a été construit en 1799-1800 à la place de l'hôtel de Montmorency-Luxembourg. Son nom provient d'une attraction installée au-dessus de l'entrée : deux rotondes où étaient peints des tableaux panoramiques représentant des paysages de grandes villes. Les rotondes ont été détruites en 1831. Dans les années 1830, l'architecte Jean-Louis Victor Grisart rénove le passage et crée trois galeries supplémentaires à l'intérieur du pâté de maisons : la galerie Saint-Marc parallèle au passage, la galerie des Variétés qui donne accès à l'entrée des artistes du théâtre des Variétés, les galeries Feydeau et Montmartre. S'y installent le graveur Henri Stern, puis des marchands de cartes postales et de timbres-poste, ainsi que quelques restaurants. Actuellement, la partie du passage proche du boulevard Montmartre est richement décorée, tandis que la partie plus éloignée et les galeries sont plus quelconques. La boutique du graveur Stern est inscrite monuments historiques.


Entrée du passage des Panoramas rue St Marc
passage des Panoramas
Boutique du graveur Henri Stern
passage des Panoramas
Dans le prolongement du passage des Panoramas, se trouve le passage Jouffroy.  Ce passage couvert se situe dans le 9ème arrondissement, entre le Boulevard de Montmartre au sud et la Rue de la Grande Batelière au nord.  Il est à la limite avec le 2ème arrondissement. Il est d'une longueur de 143 m.
Il fut inauguré en 1847. 
Ce passage est situé juste à côté du musée Grévin, un peu à l'écart des monuments touristiques. Inauguré en 1882, le musée Grévin propose des reproductions en cire de personnages célèbres.  (450 statues)


façade du Musée Grévin oeuvre de d'Albert Chartier
Musée Grévin
A l'intérieur de ce passage, vous découvrirez des boutiques qui vous feront voyager où retourner en enfance, où qui éveillerons vos papilles.


Passage Jouffroy







 Ce passage longe le musée Grévin et sert également de sortie à celui-ci. 


Bas relief d'Alexandre Barbiéri

Nous poursuivons notre chemin. Vers le fond du passage Jouffroy et après avoir traversé la rue, nous découvrons le Passage Verdeau.

Passage Verdeau

Le passage Verdeau se situe dans le prolongement des passages des Panoramas et Jouffroy.
Ce passage fait 75 m de long et a été construit en 1846, en même temps et par les mêmes architectes que le passage Jouffroy. 
Le passage tient son nom de Monsieur Verdeau, l'un des promoteurs du passage et actionnaire de la société du passage Jouffroy, par ailleurs inventeur du système de location de linge aux hôtels et meublés.
Situé en retrait, le passage Verdeau a toujours souffert de la comparaison avec les passages qu'il prolonge et est longtemps resté déshérité. C’est pourtant l’un des plus clairs, possédant une haute verrière en arête de poisson et un dessin néoclassique épuré.


Nombreux antiquaire, galeristes, librairies ont rejoint les échoppes de cette galerie couverte où se pressent aujourd'hui, amateurs d'art, chineurs et collectionneurs.

Passage Verdeau
Passage Verdeau
Nous quittons le passage Verdeau et continuons dans la Rue du Faubourg Montmartre puis celle du Boulevard de Clichy.

Nous sommes au cœur du quartier de Pigalle.  Il comprend de nombreux cabarets comme le plus célèbre, le Moulin Rouge. (dans le 18ème arrondissement de Paris).


Le Moulin Rouge
La promenade se poursuit au centre du Boulevard de Clichy.

Kiosque à journaux surmonté d'un petit dôme et d'une frise (conçu en 1857)


Fruits de la révolution haussmannienne, les premiers kiosques à journaux sont apparus vers 1857 sur les Grands Boulevards.


Avant de terminer cette magnifique balade, nous nous dirigeons vers le cimetières de Montmartre. Il couvre une superficie de 11 hectares. La liste des personnes est longue, à vous de les découvrir. Son ouverture date du 1er janvier 1825. Il comprend 20 000 concessions, entourées de 750 arbres, essentiellement des érables, auxquels s'ajoutent quelques marronniers, tilleuls et thuyas.


Cimetière de Montmartre
C'est en remontant une allée que nous découvrons la tombe de Dalida.


Dalida
C'est à la Porte de Clichy, au gymnase Léon Biancotto, que se termine notre balade.


Merci aux organisateurs et au Godillot Familial pour cette magnifique journée que nous avons passé grâce à eux. 
Ces balades découvertes nous ont permis de découvrir les richesses de la capitale.

Les photos











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